Kigali, capitale du Rwanda a abrité, du 17 au 18 juillet courant, la 27e session ordinaire de la conférence des chefs d’États et de gouvernements de l’Union africaine (UA). L’essentiel du bilan de ces assises.

Les chefs d’Etats et de gouvernements présents au 27e sommet de l’Union africaine © D.R.

Les chefs d’Etats et de gouvernements présents au 27e sommet de l’Union africaine © D.R.

 

À l’occasion du 27e sommet de l’Union africaine, près de cinquante chefs d’États et de gouvernements se sont réunis à Kigali, autour du président en exercice de l’organisation, Idriss Deby Itno, de la présidente de la Commission, Nkosazana Clarice Dlamini-Zuma, et du secrétaire général des Nations unies, Ban Ki Moon. Il était notamment question pour eux de passer au peigne fin plusieurs sujets d’intérêt commun, partant de l’élection du successeur de Dlamini-Zuma à la tête de la Commission de l’Union africaine à la réintégration du Maroc au sein de l’UA, en passant  par  la crise soudanaise, ainsi qu’à l’adoption du budget de l’institution panafricaine.

L’un des faits marquants de ce 27e sommet des chefs d’Etat aura été le report, pour janvier 2017, de l’élection du successeur de Nkosazana Dlamini-Zuma dont le mandat est arrivé à son terme. Plusieurs chefs d’Etats et  gouvernements, en majorité ceux de la Cedeao, ont estimé que les candidats Agapito Mba Mokuy de la Guinée Équatoriale, Venson Moitoi du Botwsana et Speciaso Wandira Kazibwe de l’Ouganda, manquaient d’envergure pour briguer ce poste. Ils ont, de ce fait, décidé d’ouvrir la liste à de nouveaux candidats devant s’ajouter aux trois déjà connus.

Placé sous le thème «2016 : année africaine des droits de l’homme avec un accent particulier sur les droits de la femme», ce 27e  sommet a servi d’occasion pour la Commission de l’UA de procéder au lancement du passeport africain, destiné aux chefs d’Etats, aux ambassadeurs et aux ministres des Affaires étrangères.

Par ailleurs, les chefs d’Etats africains sont revenus sur la situation au Soudan du Sud, après une nouvelle flambée de violences observée à Juba, les 9 et 10 juillet derniers. Ainsi, les pays de l’Autorité intergouvernementale pour le développement (Igad) ont demandé au Conseil de sécurité de l’ONU d’autoriser le déploiement au Sud Soudan d’une force régionale de protection, dans le cadre de la Mission des Nations Unies, déjà présente dans le pays. De même type que la Brigade d’intervention de la Monusco en République démocratique du Congo, cette force de maintien de la paix aura pour objectifs de pacifier Juba et de  séparer les parties en conflit.

En ce qui concerne le retour du Maroc au sein de l’UA,  le roi Mohammed VI a annoncé, au cours du sommet, l’intention de son pays de réintégrer l’Union africaine. Pour rappel, le Maroc avait quitté l’Organisation de l’unité africaine (OUA), l’ancêtre de l’UA, en 1984, en guise de protestation contre l’admission, comme membre de l’institution, de la République arabe sahraouie démocratique, la RASD, proclamée par le Front Polisario alors que le Sahara occidental est considéré par Rabat comme un territoire marocain. La décision revient désormais à la Commission de l’UA, qui devra voter sur le sujet.

Pour ce qui est du Gabon enfin, le 27e sommet de l’union africaine a permis au chef de l’Etat, Ali Bongo Ondimba, de participer au déjeuner Smart Africa consacré au bilan à mi parcours de cette initiative et de s’entretenir sur des questions de coopération bilatérale, avec le chef de l’Etat rwandais, Paul Kagamé et le secrétaire d’Etat américain, chargé des questions africaines, Linda thomas Greenfield.

Pour sa part, Sylvia Bongo a visité le mémorial du génocide du Rwanda. De même, elle a participé à l’assemblée générale de l’Organisation des premières dames d’Afrique contre le sida (Opdas), au cours de laquelle elle a invité les premières dames africaines à l’unité et à l’intensification des efforts pour éradiquer le sida.

Auteur : Jean-Thimothé Kanganga

 

 
GR
 

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