Présidentielle 2016 : Le Remab face aux musulmans

Le Rassemblement des mouvements associatifs Ali Bongo 2016 (Remab) a rencontré les citoyens de confession musulmane afin de les édifier sur leurs droits.

Musulmans (environ 1% de la population gabonaise), lors d’une célébration du Ramadan. © D.R.

Le Rassemblement des mouvements associatifs Ali Bongo 2016 (Remab) a organisé dernièrement à Libreville une séance d’information à destination des musulmans, qui, selon les organisateurs, ne s’intéressent pas beaucoup au débat politique.

«Le comportement du musulman gabonais en période électorale et son rôle dans le maintien de la stabilité sociale et la diffusion de la paix» a donc été le thème de cette rencontre qui a donné l’opportunité à Souleymane Ntchorere, Ismaël Ikapi-Ikapi, Amal Mboumba Ibinga et Nabil Koussou Inama d’édifier les musulmans sur leur citoyenneté et leur rôle dans le débat politique. «Nous avons constaté que certains musulmans ne s’intéressent pas à la chose politique, au débat politique», a déclaré Souleymane Ntchorere, coordonnateur national du Remab.

Des sous-thèmes tels que : «Les fondements juridiques de la citoyenneté», «les fondements économiques de la citoyenneté gabonaise», «les fondements éthiques, culturels et sociaux de la citoyenneté gabonaise», «la jouissance de la citoyenneté gabonaise par les citoyens gabonais de confession musulmane» ont été développés dans l’optique de montrer que les musulmans sont des citoyens à part entière et qu’à ce titre, ils ont le droit de prendre part au débat politique et au vote. Les responsables du Remab ont annoncé leur déploiement dans le pays afin de «soutenir» leur candidat et de «l’accompagner dans l’ensemble de sa tournée de campagne».

Les musulmans ont apprécié cette initiative, même s’ils ont émis des réserves quant à leur soutien à un candidat précis, estimant que cette question relève du choix individuel. Un participant a même clairement affirmé qu’il n’y a aucune obligation pour un musulman de ne voter qu’un candidat musulman.