Législatives partielles : leçons des résultats définitifs
Le ministre de l’Intérieur et de la Décentralisation, Pacôme Moubelet Boubeya, a rendu, le 20 juin courant, les résultats officiels de l’élection législative partielle du 18 juin 2016. Ce qui peut amener à tirer plusieurs enseignements.
Neuf sur treize. C’est le nombre de sièges conquis par le Parti démocratique gabonais (PDG) à l’issue de l’élection législative partielle du 18 juin dernier. Un scrutin organisé pour remplacer, à l’Assemblée nationale, treize députés démissionnaires, parmi lesquels l’ancien président de l’institution, Guy Nzouba Ndama, ayant en même temps, décidé de se porter candidat à l’élection présidentielle d’août prochain.
Du 1er siège des 3e et 4e arrondissements de la commune de Libreville jusqu’au 2e siège du canton Ellelen du département Woleu, dans la province du Woleu Ntem, en passant, entre autres, par les départements de Mongo (Moulengui Binza), de l’Ogoulou (Mimongo), d’Etimboué (Omboué), Louestsi Bibacka (Malinga), Noya (Cocobeach) chez Michel Menga M’Essonne du mouvement Héritage et Modernité, les départements de la Zadié (Mekambo), de Mougoutsi (Tchibanga), du Haut-Como (Medouneu), du Ntem (Bitam), ainsi que dans le canton Lolo Bouenguidi à Koulamoutou dont est originaire Guy Nzouba Ndama Nzouba, le PDG semble avoir fait carton plein, en dépit du fait qu’il ait été parfois seul en compétition sur certains sièges ou associé au Centre des libéraux réformateurs (CLR), le parti politique de Jean-Boniface Asselé.
Si le secrétariat général du PDG s’est réjoui, le 19 juin dernier, par la voix de son porte-parole, Léandre Anoue Kiki, et félicité de la bonne organisation de ces élections législatives partielles et des résultats obtenus par certains de ses candidats, nombreux sont tout de même les Gabonais qui estiment aujourd’hui que le PDG est en perte de vitesse. Ils n’en veulent pour preuves que la défaite essuyée dans le département de la Lolo Bouenguidi, ancien siège de Guy Nzouba Ndama, où Hervé Patrick Nguembe Diyembou, représentant le PDG, n’a obtenu que 27, 26% de voix contre 69,54% pour Hermann Dibanganga, candidat indépendant. À cette défaite, il faut associer celles des départements de Mongo et du Ntem où les premières places sont respectivement revenues à Yves Landry Kinga de l’Arena, avec 55, 24% de voix, et à l’indépendant Nfono Edou, avec 68,63%. Il se dit même dans l’Ogooué-Lolo que Blaise Louembe, membre du bureau national du PDG pour le compte de cette province ne se serait même pas rendu dans le canton pour apporter son soutien au candidat PDG Hervé Patrick Nguembe Diyembou, comme l’a fait le Premier ministre Daniel Ona Ondo à Medouneu. La raison de cette absence serait que les populations du canton Lolo-Wagna auraient à ce qu’il semble, promis de lui tapeer le diable (jeter un sort) pour avoir traité Guy Nzouba Ndama de vieux traitre, suite à sa dernière démission du PDG.
L’on se demande toutefois si les résultats de cette élection peuvent constituer un véritable baromètre pour le parti au pouvoir, à moins de deux mois d’une élection présidentielle. Dans tous les cas, l’avenir tranchera.
Auteur : Jean-thimothé Kanganga
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nous sommes content pour le pdg car les candidats de ce parti ont fait le carton plein mais on devrais se pencher également sur le taux d’abstention dans chaque lieu où l’élection s’est déroulé pour mieux apprécier la force de ces candidats avant de se réjouir!!!
analyse ? c’est cela ? quid de l’abstention ? ces sièges sont ils acquis aux émergents pour la présidentielle ? si OUI pourquoi ? si NON pourquoi ? la pertinence les gars ……soyez pertinents , mais où est « Roxanne Bouenguidi de la lolo » ?
Il ne faut pas tromper le peuple. Héritage et Modernité n’était pas de la partie. L’Union Nationale a décliné l’offre. Démocratie nouvelle n’a pas daigné présenter un candidat à ce scrutin.
Moi j’ai une autre analyse : le PDG détenait les 13 sièges mis en compétition. Il n’en a obtenu que neuf. 9 sur 13. Il est donc en net recul !
Une victoire juste et transparente c’est cela même