Pêche : Le Gabon adhère au PSMA
L’Accord sur les mesures du ressort de l’État du port est en passe de devenir un texte de loi. En s’engageant dans cette initiative, notre pays a fait acte d’adhésion.
À ce jour, l’Accord international sur les mesures du ressort de l’Etat du port (PSMA), parrainé par l’Organisation des Nations unies pour l’alimentation et l’agriculture (FAO), a été ratifié par 29 pays et l’Union européenne, qui représentent plus de 62 % des importations mondiales de poisson et 49 % des exportations, pour un total supérieur à 133 et 139 milliards de dollars respectivement en 2013.
Avec le seuil requis de 30 membres, le compte à rebours pour l’entrée en vigueur du PSMA est lancé. Le 5 juin prochain, pour la première fois, un accord contraignant ciblant la pêche illicite, non déclarée et non règlementée (INN), deviendra une loi internationale.
Chaque année, cette pratique délictueuse est responsable de plus de 26 millions de tonnes de prises. Il s’agit d’un phénomène, estimé à plus de 23 milliards de dollars, qui compromet les efforts visant à assurer une pêche durable et une gestion responsable des stocks de poisson dans le monde. «Nous sommes à l’aube d’une nouvelle ère en ce qui concerne nos efforts visant à lutter contre la pêche illégale. En refusant de fournir un refuge aux pêcheurs peu scrupuleux et en leur bloquant l’accès aux marchés, le PSMA contribuera à renforcer la durabilité de l’industrie des fruits de mer et aura des répercussions significatives sur l’ensemble de la chaîne d’approvisionnement de la filière pêche» a déclaré le directeur général de la FAO, José Graziano da Silva. «Faisons en sorte qu’aucun port national ne soit connu et ciblé par les acteurs de la pêche illégale pour son non-respect des règles» a-t-il ajouté, appelant les pays à ratifier le traité.
Le PSMA s’applique à tout ce qui est lié, de près ou de loin, aux réceptions portuaires. Il requiert que les différentes parties précisent les ports utilisés par les navires étrangers afin de faciliter les contrôles. Il prévoit l’obligation, pour toutes les parties, de partager leurs informations à l’échelle régionale et mondiale en ce qui concerne les navires impliqués dans des activités de pêche illégale. Il appelle également les pays à refuser l’entrée ou à inspecter les navires qui ont été impliqués dans des activités de pêche illégale et à prendre les mesures nécessaires. Pour se ravitailler, les navires de passage devront dorénavant se conformer aux exigences des inspections.
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