«Viande faisandée», «cafards» : L’animalisation du langage des hommes politiques gabonais
Invectiver et traiter l’adversaire de tous les noms d’oiseaux, de tous les noms d’animaux devrait-on dire, est une pratique en expansion dans l’arène politique gabonaise. Avant les «cafards» de Jean Ping, il y a eu les «rats», la «viande faisandée».
Il y a quelques mois, lors d’une cérémonie réunissant les responsables du PDG au Sporting Club, Axel Jesson Ayenoué, membre du Bureau politique pour le 4e arrondissement de Libreville, avait traité, en des termes très durs, les opposants. «C’est de la viande faisandée, de la viande pourrie», avait-il affirmé haut et fort. En août 2015, lors de sa tournée dans le Woleu-Ntem, Jean Ping, qui ne s’était pas encore déclaré candidat à la présidentielle 2016, avait évoqué l’idée de «se débarrasser des cafards», parlant des actuels dirigeants du pays. De quelque bord qu’ils soient, les leaders politiques utilisent des mots de plus en plus virulents. «Rats», «cafards», «serpents», «viande», le langage des politiques tend vraiment depuis quelques mois à s’animaliser.
Un élu du PDG de la Mougalaba avait, en ce qui le concerne, estimé que les opposants étaient des «rats sortis du bateau PDG pour aller se donner une virginité dans l’opposition, mais ils n’ont pas de chance, les Gabonais ne sont pas dupes». Dans le Haut-Ogooué, lors d’une causerie politique dans la Bayi-Brikolo, un élu local PDG avait, pour qualifier le nouveau positionnement de Léon-Paul Ngoulakia, estimé que celui-ci se comportait comme un «serpent».
«Risques de déflagration sociale» si ça continue
Des exemples de ce genre, il y en a beaucoup d’un côté comme de l’autre de l’échiquier politique. On comprend dès lors pourquoi le médiateur de la République, Laure Olga Gondjout, appelle l’ensemble de la classe politique gabonaise à l’apaisement. Les mots utilisés par les uns et les autres, depuis un an, sont effectivement à dénoncer. «Devant ce climat moral, social et politique aussi tendu, le Gabon ne mérite pas que ses principaux acteurs politiques se livrent à un tel jeu de massacre, car si les populations s’approprient un tel langage, il y a des risques de déflagration sociale», pense un sociologue, enseignant à l’Université Omar-Bongo de Libreville.
«Dans la compétition politique, est-il vraiment nécessaire d’utiliser un vocabulaire aussi animalier ?» s’interroge un responsable du Parti social-démocrate, élu local à Mouila, avant d’ajouter : «ne donnons pas aux populations les mots qui pourraient nous porter vers la braise, mais ce que je n’ai pas compris, c’est l’attitude du gouvernement, de l’UDIS et du PDG qui relancent des mots que Ping a utilisés il y a neuf mois ! Que vise-t-on ? Qui peut croire honnêtement que Ping qui a contribué à ramener la paix dans certains pays puisse appeler à la guerre chez lui ?»
Beaucoup d’observateurs estiment qu’il est fondamental de revenir à un vocabulaire plus policé. «Il y a des mots de paix et des mots de guerre, il faut revenir à un langage de paix», conseille un diplomate d’Afrique centrale en poste au Gabon.
22 Commentaires
Dans un pays où les règles sont violés par ceux qui sont censés les protéger. Là où les règles du jeu sont biaisés, par l’existence de lois qui font la part belle au pouvoir (notamment l’élection à un tour rejetée par le plus grand nombre, parce qu’il permettrait à un pouvoir sanctionné par le peuple de se maintenir au pouvoir. Imaginez ce que serait le Bénin ou la France si un deuxième ne leur avait permis de confirmer leur rejet du système Boni Yayi et Sarkozy : la même chienlit provoqué par une mauvaise acceptation du pouvoir en place). Même avec des règles avantageant un seul camp, on pipe encore le jeu démocratique, on s’oppose à toute mesure tendant à la transparence tel que la biométrie. Comment voulez-vous que les adversaires se respectent et se considèrent dans un cadre aussi déloyal là où les règles sont rétrogrades. C’est stupide de penser qu’un climat politique apaisé puisse se construire dans un tel panorama. A moins qu’on soit au pays de personnes qui ne soient pas des humains.
Gaboma je vous rappelle que tout ce que vous dénoncé a été cautionné par les néo-opposants. Tel est pris qui croyait prendre.
On avance parce que l’on accepte de se remettre en question… »Il n’y a que les imbéciles qui ne changent pas d’avis… »
@Militant tu n’es tout de même pas un soldat aux ordres et je ne peux croire un seul instant que tu es un « imbécile » ?
Patriotiquement
@Militant
Pour l’instant c’est le peuple gabonais qui est pris au piège. Et le peuple gabonais n’est pas néo-opposant que je sache.
Parce que son pays va mal, RODRIGO DUTERTE (71 ANS SVP), ancien maire de DAVAO aux philippines, devenu président, se propose de prendre comme premières mesures :
– la peine de mort par pendaison
– donner le droit de tirer pour tuer , aux policiers, contre les malfrats résistants
Pour bien sur, lutter contre la criminalité et la corruption.
Quelques phrases célèbres, pendant sa campagne présidentielle:
« Si vous exercez une activité illégale dans ma ville, si vous êtes un criminel ou un syndicat qui s’en prend aux innocents, tant que je suis maire, vous êtes une cible légitime d’assassinat »
« Vous, les dealers, les braqueurs et les vauriens, vous feriez mieux de partir. Parce que je vais vous tuer. »
Le Gabon est, nous semble t il le centre des crimes rituels dans le monde
Le Gabon , est le pays ou on viol, et on laisse un hameçon hook sur le dos de la constitution
Le Gabon est , le Gabon est …..
Les peuples du tiers monde sont ils assez outillés pour comprendre les notions d’agrégats économiques , ou autres programmes…
Entre dire a un villageois qu’on lui fera une liposuccion , et une blessure au bas ventre , pour lui enlever la graisse qui le rend malade, que choisir ? sachant bien que la graisse, par les deux opérations sera dégagée de la .
Au villageois on dit » tu seras opéré ; ton ventre sera ouvert , on enlèvera la graisse » il ne demandera plus rien.
Si on dit « liposuccion » , il va demander plus d’explication .
Alors , ouii, un cafard est un cafard, un rat , un rat …. n’est ce pas nous avons entendu depuis des années le mot « CHIEN » qui aboie ?
Cet article vient a point et il est salutaire. Merci d’y avoir pense.
Il aurait ete bien de signale le langage ordurier et outrancier dont la presse presidentielles (ecrite et numerique) en a fait la marque de fabrique pour parler des opposants, surtout les anciens pedegistes passe dans l’opposition.
Et Billi bi nze qui passe sont temps a insulter les opposants pendant ses conference hebdomadaire, michel ogandaga l’insulteur publique numero 1, etienne massard kabinda qui a recemment lu uune lettre officielle de la presidence bardee d’injures ingnoble pour repondre au accusations de pierre pean. bref ils y’en a vraiment marre de ces politiciens de moutouki qui s’octroie le droit d’insulter ceux qui les derange dans la presse nationale.
Ca c’est bien parcequ’il n’y a jamais eu aucune sanction prise ou meme un simple rappale a l’ordre morale venant des autorites en place vis a vis des auteurs de ces insanites publiques. Quoi de plus normal, ceux qui deversent leur bile nauseabondes dans les medias publiques le font pour et avec l’appui de la presidence.
C’est parce que le respect, l’ethique et la morale on foutu le camp dans la sphere dirigeante de notre pays. Aucune limite, aucun ordre n’est fixe; resultat c’est la surenchere et l’escalade vers la decheance morale. Notre nation est entrain de perdre ses us et les coutumes. Meme les morts, nos dirigeants ne les respectent plus. Regardez un peu ce qu’ali bongo comment ali bongo a fait balader des jours entier le corps de AMO parcequ’il voulait absolument operer ses pratiques mystiques sur sa depouille avant son enterrement.
Recemment, la maison de jean-peirre Okias qui a ete vendalise par les agents de la garde republicaine apres son deces. Ou a t-on vu un tel traitement fait a un defunt en terre bantu? Les femmes accouches dans la cours de l’hopital sous le regard indifferent du personnel soignat. D’autre sont carrement laisse agonise a l’accueil par ceuq’il n’ont pas de quoi payer l’hospitalisation. Tout les jours qui passe, il y’a des horreurs, des crimes rituels, des corps retrouve depieces, des disparitionsjamias elucides.. Que font nos autorites pour lutter contre cette banalisation de la vie humaine dans notre pays? Rien, si ce n’est couvrir les commanditaires qui sont cites par les assassins, et etouffer les proces en court.
Il n’y a que la presse présidentielle qui a ce langage ordurier?
Jugez tout le monde. Ne voyez pas seulement la bosse de l’autre mais regardez aussi la votre.
Qu’arrivent-ils à ceux qui ont été aux commandes du pays et qui veulent revenir au pouvoir ? Il y a une vieille citation qui dit « Les esprits d’élite discutent des idées, – les esprits moyens discutent des événements, – les esprits médiocres discutent des personnes.
Le marigot politique gabonais serait-il constitué de médiocres ?
LA PEUR COMME MOTIF POUR VOTER ALI BONGO : Pendant la campagne présidentielle de 2009, j’avais fait un séjour de deux jours à Franceville, dans les derniers jours de campagne. J’étais stupéfait par la peur que ressentaient de nombreux compatriotes à l’idée de voir Ali Bongo perdre les élections. Pour eux une prise de pouvoir par Mamboundou, Oyé Mba, ou Mba Obame était synonyme d’un avenir sombre pour la province du Haut-Ogooué et ses ressortissants qui allaient subir des représailles. Cette peur était visible aussi bien sur des jeunes pas encore en age de voter que sur les adultes. J’avais alors compris que la campagne PDG dans cette province avait centré sa stratégie sur une propagande visant à faire naître dans les cœurs des altogovéens la peur de leurs compatriotes gabonais. Franceville n’est pas aussi fermé que Pyongyang mais les cadres PDGistes originaires de cette province avaient réussi à se jouer de leurs frères dans leur choix en faisant la promotion d’une menace fantoche. La défense d’un bilan médiocre ne pouvant servir à allier les gabonais à la vision de l’émergence, le PDG va user sans limite de la peur et de l’intimidation pour pousser les gabonais à les rallier en présentant l’alternance comme une menace pour la paix et la vie des populations, surtout à l’intérieure du pays. Cela a commencé par la manipulation des propos de Ping sortis de leur contexte. Les opposants arriveraient-ils a rassurer les populations pour qu’ils ne tombent pas à nouveau dans ce piège? Que les patriotes et partisans du changement ne se trompent pas en pensant que Ping est l’unique victime de cette propagande perverse au moment où ils sont trop silencieux sur cette menace. Il ne s’agit pas de défendre Ping mais de s’opposer la STRATEGIE DE LA PEUR que rependent les sorciers du PDG et qui est plus nocive qu’on ne le pense. Ceux qui ont récemment les armes c’est le pouvoir. Elle sera une arme efficace au service du seul PDG surtout dans certaines localités de l’intérieur du pays.
Les cafards cet adjectif est destiné a la légion étrangère au pouvoir. Ne prenez pas le peuple pour des imbéciles, L’amalgame ne fonctionnera pas. Lorsque la presse du pouvoir insulte à longueur de journée, qui a menacé de la traduire en justice?. Chers compatriotes sortons tous nos Rambo l’insecticide pour pulvériser touts ses cafards qui ont pris notre pays en otage.
@David MAKOUMBA,
Merci pour votre article, cela dissipe un temps soit peu nos esprits. Que le vouvouzéleur du Gabon en tienne compte, lui qui veut poursuivre M. PING pour des propos tenus il y a si longtemps.
Quel beau pays qu’on est entrain de vouloir détruire avec autant de bêtisiers aux manettes du bled !
Monsieur ping dit vrai, il ya dans notre pays des gens venus d’ailleurs ett qui pillent avec la bénédiction de certains gabonais nos richesses et ternissent l’image de notre pays.Cette légion étrangère agit bien évidemment comme des cafards qu’ il faut éventuellement mettre hors d’état de nuire par les urnes, il ne parle pas de guerre. C’est plutôt ali qui veut se maintenir au pouvoir par la force en achetant les armes à sa garde.
D’abord « tuez les tous », « une viande faisandée », ensuite « les cafards », puis « les rats », et enfin « serpent ». En regardant toutes ces bassesses, on se rend bien compte que l’invective, l’injure, l’intimidation et la calomnie ont bel et bien commencé par le pouvoir en place. L’opposition ne fait que « la réplique » qui n’a aucune conséquence en termes de division de la population. Mon frère Militant, je veux accepté que ces néo-opposants ont cautionné tous cela mais: Seuls ou encore Rien que les IMBÉCILES ne changent pas. Où est ABBN pour nous informer que le gouvernement est entrain d’utiliser toutes voies judiciaires afin de traduire Axel jesson AYENOUE, pour avoir traité les Gabonais (opposition) de viande faisandée?
Patriotiquement.
Excellente mise au point, GBR. Vous avez juste oublié de rajouter que les gabonais sont traités de chiens qui aboient depuis des décennies. Alors on attend la justice avec un J majuscule pour tous.
Comparer les paroles d’un Ogandaga et d’un Axel Aye…je ne sais quoi a celles d’un Jean Ping, c’est faire preuve d’un manque de discernement ou d’une mauvaise foi. Banalise ce genre d’expression d’un homme politique comme Ping, c’est faire preuve d’un fanatisme de taliban. Un peu de discernement.
Ce proverbe est donc vrai qui dit qu’il « vaut mieux avoir affaire à Dieu qu’à ses saints ». En effet, qui sommes-nous, toi et moi, pour juger des intentions des autres ? Qui sommes-nous pour empêcher quiconque de se rendre dans tel ou tel autre lieu de culte ? Le jugement dernier n’appartient-il pas à Dieu seul ? Le Chef de l’Etat est donc libre d’aller à l’Eglise catholique à Pâques ou de se rendre à l’église protestante à la Pentecôte, etc. Les responsables de ces deux églises ont raison de lui faire bon accueil, comme en son temps, Jésus fit bon accueil à Marie-Madeleine, à la femme adultère, à Zachée et autres. Voulons-nous donc légiférer dans des questions qui concernent l’inviolabilité de la conscience de chacun ? L’esprit de rivalité et de soupçon nous tient tellement qu’on subodore le mauvais coup partout. Et derrière nos lunettes, ce qui est blanc se perçoit noir. Tant et si bien qu’on finit par voir le mal partout !
@Kem Wr,
Vous êtes hors sujet. S’il vous plaît relisez le titre évoqué par M. David Mkoumba, et revenez nous dire ici que les pamphlets injurieux(si le considère ainsi) viennent que de l’opposition et non de la majorité émergente en tête duquelle(majorité) se porte comme porte parole, le vouvouzéleur national.
Vous pigez cela?
Merci GR pour cet article. Au lieu de faire dans l’autojustification, ceux qui se rendent coupables du fait, pouvoir comme opposition, devraient simplement prendre acte de l’appel à l’apaisement lancé par le médiateur de la République. Point n’est besoin de nous considérer les uns les autres comme des chiens, des rats, des cafards ou de la viande faisandée. Il faut donc que les uns et les autres calment un peu leurs ardeurs et révise leur zèle. Inspirons-nous de la hauteur des débats tenus dans les autres démocraties et de la manière dont ces hommes politiques se combattent avec noblesse, élégance et courtoisie ; le champ de bataille étant essentiellement celui des idées, des programmes et des actions politiques. Que les hommes politiques nous régalent donc par la profondeur et la force de leurs idées contradictoires, au lieu de nous faire craindre le pire dans un proche avenir !
Le caractère va-t’en-guerre du candidat Ping dénote la faiblesse d’idées novatrices pour notre pays!
Certes, certains ont dit des choses inadmissibles, mais tous ne sont pas candidats à la Présidentielle, Ping ne peut pas se rabaisser au niveau de certains vouvouzéleurs du pouvoir, alors qu’il veut être le Président de Tous les Gabonais!
Cher Bassomba
Et OMAR qui traitait les autres de » Pauvres Imbeciles » en Direct RTPDG, il n’ etait pas president de tous les Gabonais.
Lire L’ intervention de Azoth du 17/5 et vous comprendrez que maintenant c’ est du dona dona