Le représentant spécial de Ban Ki-moon en Afrique centrale a lancé, le 21 avril dernier à Libreville, un appel à la classe politique gabonaise.

Abdoulaye Bathily (en arrière plan : une émeute à l’UOB) © Montage Gabonreview

Abdoulaye Bathily (en arrière plan : une émeute à l’UOB) © Montage Gabonreview

 

Le chef du Bureau régional des Nations unies pour l’Afrique centrale (Unoca), chargé de promouvoir la paix et la stabilité dans la sous-région d’Afrique centrale, par ailleurs représentant spécial du secrétaire général de l’Onu, a profité d’une réunion de l’Unoca, le 21 avril courant, pour inviter les acteurs politiques Gabonais de tous bords à la responsabilité, à moins de cinq mois de la prochaine élection présidentielle.

Abdoulaye Bathily a-t-il déjà pris la mesure des enjeux de la prochaine élection présidentielle au Gabon ? On pourrait y répondre par l’affirmative au regard de sa toute récente déclaration aux allures de mise en garde envers les acteurs politiques Gabonais. En marge de la dernière réunion de l’Unoca, consacrée à la transition dans le contexte de  menace terroriste  et au rôle de forces de défense en Afrique centrale, il a invité, selon le journal L’union, les acteurs politiques à la responsabilité à moins de cinq mois de la prochaine élection présidentielle. «Il faut interpeller la conscience morale des dirigeants, ceux qui sont au pouvoir comme ceux qui sont dans l’opposition», a-t-il martelé avant de démontrer la nécessité d’un dialogue : « il ne peut pas y avoir des élections sans un minimum de consensus entre les acteurs ; Il faut éviter que les tensions éclatent au point de mettre en péril la stabilité des différents pays.»

Une invite qui intervient au moment où le climat sociopolitique au Gabon se caractérise par une escalade verbale, aussi bien dans l’opposition que du côté de la majorité au pouvoir. On note, par exemple, que des documentaires à caractère ethnique visant à stigmatiser certains acteurs politiques du fait de leur engagement ou positionnement politique, sont diffusés sur certaines chaines de télévision. De même, on pourrait relever les invectives, insultes, voire des menaces de mort  proférées envers les uns et les autres par personnes ou organes de presse interposés.

Si’ il est vrai que beaucoup lui reprochent par moment de jouer un rôle insignifiant dans la résolution des conflits ou crises observés en période électorale en Afrique centrale, notamment en Centrafrique, Abdoulaye Bathily vient en tout cas, avec cette sortie, de démontrer la responsabilité ou le rôle déterminant que jouent les hommes politiques dans le maintien de la paix dans leurs différents pays. «Le rôle des Nations unies dans le processus de maintien de la paix n’est pas de tordre le bras aux acteurs. Car, a-t-il poursuivi, c’est avant tout, leur responsabilité.» Et de conclure : « c’est pourquoi nous nous attelons à faire appel à la prise de conscience de ces derniers. C’est à eux de faire en sorte que leur pays ne tombe pas dans la crise».

Voilà qui est lâché : la  responsabilité des hommes politiques, à qui incombe donc la tâche de se concerter, surtout en ce qui concerne la classe politique gabonaise, pour essayer d’apaiser les tensions avant d’aborder l’élection présidentielle.

Auteur : Jean-Thimothé Kanganga

 

 
GR
 

3 Commentaires

  1. Jean Gaspard Ntoutoume Ayi dit :

    C’est le Bourreau qui détermine la forme de la Lutte !

    • mone fame dit :

      La responsabilité commence par l’observation pure et simple mais rigoureuse de la loi, toute la loi, laquelle ne saurait être à géométrie variable. Le premier rôle des organisations comme l’ONU dans un pays en bûche à l’instabilité comme le Gabon, c’est de rappeler au biafrai l’usurpateur de respecter la loi fondamentale du pays qui l’a adopté, la constitution, à défaut de considérer que l’ONU ne serait qu’un…. »machin » comme l’a qualifié … »digaulle »

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