Hydrocarbures : Vers un come-back du Gabon au sein de l’Opep ?
Vingt-deux ans après l’avoir quittée, le Gabon a l’intention de rejoindre à nouveau l’Organisation des pays exportateurs de pétrole (Opep).
Plus de vingt ans après l’avoir quittée, le Gabon envisage de réintégrer l’Organisation des pays exportateurs de pétrole (Opep).
Selon Reuters, le gouvernement a formulé une demande de réintégration au sein de cette organisation que le pays a quittée en 1995, après y être rentré en 1975. Selon le site de Jeune Afrique, cette demande a été envoyée, il y a plus d’un mois. Des discussions à ce sujet seraient prévues pour la prochaine réunion de l’Opep, le 2 juin prochain à Vienne (Autriche). Si le gouvernement parie à nouveau sur l’Opep, c’est parce que pendant près de vingt ans, il avait su tirer bénéfice de son appartenance à ce groupe. A l’époque, les pouvoirs publics avaient été séduits par cette organisation, dont la principale ambition était l’amélioration des recettes perçues par ses membres sur l’exploitation des concessions. Et bien avant le début du contre-choc pétrolier des années 80, à la suite duquel son impuissance à déterminer le cours du pétrole s’est révélée, l’Opep était un acteur important, capable d’imposer aux économies du Nord les termes de l’échange.
Alors qu’au moment de son départ, il était le plus petit membre de l’Opep avec 2% de la production et 0,3% des réserves, le Gabon est-il prêt à se conformer aux exigences de cette organisation ? L’Etat serait-il désormais capable de payer ses cotisations dans les délais, alors que plus d’un an avant sa défection, il ne versait plus sa contribution et ne participait plus aux réunions ? Enfin, le pays pourra-t-il respecter les quotas de production fixés par l’organisation ? Autant de questions auxquelles devra être soumis le gouvernement lors de l’examen de cette demande réintégration.
2 Commentaires
En effet les questions posées par votre journaliste méritent des réponses de la part des autorités compétentes. A t-elle été débattue à l’AN? Quelles pourraient être les avantages aujourd’hui d’une réintégration qui contre-balanceraient les arguments servis jadis et qui ont justifiés notre sortie du cartel dans les années 90.
Très bonnes interrogations Hermann O. Dans son souci de se trouver des soutiens, Ali hèle désormais tout ce qui passe à sa portée de vue, comme un naufragé en plein océan. Au moment où notre production pétrolière baisse dangereusement et que l’État se révèle incapable de tenir ses engagement financiers face à ses créanciers de tous bords, on veut embarquer de nouveau le pays dans une aventure qui risque de l’endetter un peu plus. Sachez qu’en 1995, la cotisation annuelle à l’OPEP était d’un milliard de nos francs pour le Gabon, alors que notre pays ne tirait plus de bénéfice de son appartenance à cette organisation. La donne a-t-elle changé au point qu’on veuille y retourner?