L’école, plus violente que le milieu familial
Le milieu scolaire est celui où les droits de l’enfant sont le moins respectés, avec 59,66% des violences faites aux enfants contre 43,09% dans le milieu familial, selon Rodrigue Mbouendy Mabika, psychopédagogue responsable du service social au lycée technique Jean Fidèle Otando de Port-Gentil.
La commémoration de la journée internationale des droits de l’enfant, le 20 novembre dernier, a donné l’occasion à Rodrigue Mbouendy Mabika, psychopédagogue responsable du service social au lycée technique Jean Fidèle Otando de Port-Gentil, d’initier une rencontre entre un certain nombre d’acteurs du monde de l’éducation, pour jeter un regard sur les violences dont sont victimes les enfants en milieu scolaire. D’une étude réalisée entre janvier 2012 et octobre 2015 dans les établissements de la capitale économique du Gabon, il ressort que le milieu scolaire est celui où les droits de l’enfant sont le moins respectés.
Aux termes de cette étude, en comparant les milieux familial et scolaire, il ressort que 59,66% des violences faites aux enfants le sont à l’école contre 43,09% dans la famille. La prédominance de la défaillance du monde de l’éducation est confirmée, que l’on prenne les violences à caractère sexuel (12,70 contre 6,07), les violences morales ou psychologiques (28,73 contre 25,70) ou les violences physiques (18,23 contre 8,57). Même si ces chiffres sont disponibles grâce aux observations des travailleurs sociaux qui relèvent les cas des atteintes aux droits de l’enfant dans les établissements scolaires dans lesquels ils exercent, ce qui n’est pas le cas dans les familles, les différents services sociaux qui ont accès aux familles ont remarqué que 42% des élèves violentés le sont à la maison, apprend-on.
Plus généralement, quelques données sur les violences faites aux enfants à Port-Gentil révèlent que les enfants de sexe féminin sont particulièrement affectés (65% des cas contre 35% chez ceux de sexe masculin). Les principales atteintes vont des enfants victimes de trafic, à ceux privés de pension alimentaire, en passant par les enfants victimes d’exploitation sexuelle, les enfants victimes d’abus sexuels en milieu familial ou encore les enfants maltraités. Les responsables des juridictions des mineurs ont éclairé l’assistance sur les dispositions en vigueur en matière de protection des droits de l’enfant.
En initiant cette rencontre sur le thème «Les enfants ont des droits, aux adultes de les faire respecter», Rodrigue Mbouendy Mabika dit avoir voulu amener la communauté éducative à mieux faire connaître le texte de la convention sur les droits de l’enfant. Un texte qui a été distribué à toute l’assistance.
4 Commentaires
Le détenteur du savoir et qui a l’intention de le transmettre à deux outil pour vehiculer sa pensée , en un, l’obligation : si tu vas pas à l’école, je te tâpes, si tu travailles pas bien, je te punie, si tu votes de travers, je t’humilie etc, c’est le véhicule du pauvre, celui qui ne contrôles pas sa natalité, celui qui colles la petite, celui qui adhére aux théses qu’on lui donnes sans en chercher le bien fondé ! puis il y a le véhicule des riches, celui qui dit, si tu n’étudie pas, tu n’auras pas de boulot, si tu n’essayes pas, tu ne seras pas, le dernier qui a parlé, n’a pas forcement raison ! le bon parent, le bon éducateur, le bon responsable public, sais se servir des deux, au Gabon, nous n’avons que le premier , à l’arrivé, nous n’avons que des derniers !
Que du bon sens. mais ton ami Mats est nostalgique du moyen âge.
La violence à l’école est un fait universel et est né avec l’école elle même. Elle s’explique par le fait que les écoliers, les collégiens et les lycéens ont trouvé en l’enceinte de leurs établissements des lieux de prédilection pour exprimer leurs pulsions violentes souvent réprimées à la maison par les parents. Entre eux, ils ne se font pas des cadeaux ni dans la cour de récréation, ni à la cantine, ni sous le préau, ni dans la salle de classe etc. Dans la salle de classe, l’instituteur ou le professeur passent le plus clair de leur temps à jouer au policier. Or, que vaut un policier sans sa matraque? Cette « matraque » existait déjà du temps du précepteur chargé de l’éducation de votre enfant. Ceci a donné un adage chez les espagnols « La letra con sangre entra ». L’apprentissage, comme l’accouchement se fait dans la douleur. La maïeutique, l’art d’accoucher les esprits, ne peut se faire que dans la douleur. Depuis que nos maîtres français ont supprimé les châtiments corporels à l’école et proclamé les droits des enfants, le niveau scolaire a considérablement baissé. Ils ont désarmé le « policier » mais n’ont pas résolu le problème de la violence à l’école entre les écoliers eux-mêmes. Le problème reste entier!
Tu as oublié le célèbre « on a subi ça ,est ce qu’on est mort? »
Hallucinant ton raisonnement.
Je ne sais même plus par quel axe commencer.
En fait dans de nombreux domaines ,y compris celui de l’éducation « on est pas encore prêt. »