L’indécence comme moyen de dénonciation
Alors que le commun des mortels a condamné et s’est indigné de la diffusion des vidéos des commerçantes sur les réseaux sociaux, voilà que de nouvelles images de ces mêmes femmes, «plus violentes», font le tour du net. Comme quoi, l’attentat à la pudeur a encore de beaux jours au Gabon.
Que se passe-t-il finalement dans ce pays ? Récemment, face à la vidéo montrant des femmes commerçantes dénudées, le médiateur de la République a dénoncé une atteinte à la pudeur. Elle avait, en outre, dénoncé le coup que cela portait à l’image du pays qui se bat pour paraître «propre» en termes de respect des droits de l’homme et des libertés. Cela n’avait nullement contribué à redorer l’image de la police, généralement mal vue par les populations.
Le 9 novembre dernier, une nouvelle vidéo, inédite, montrant les deux commerçantes toutes nues, se tapant les parties intimes, proférant des jurons et protestant contre des policiers a circulé. De quoi se demander comment quelqu’un a-t-il encore eu le courage de bafouer toute morale, tout bon sens en diffusant ce film qui, vraisemblablement, vise à prouver quelque chose. Dès lors, on se demande où sont passées les valeurs morales de ce pays ?
Cette vidéo, apparemment réalisée par des professionnels, vise manifestement à prouver que «les femmes se sont dénudées d’elles-mêmes». Autrement dit, il y aurait ici une volonté de «décharger la police», accusée d’avoir commis cet impair sur ces mères de famille. N’empêche, le problème reste entier. Pis, il est aggravé par ce nouvel attentat à la pudeur. Pour tout dire, les commanditaires de cette basse manœuvre sont à plaindre dans la mesure où ils rament à contre courant.
D’ailleurs, on entend une discussion, retranscrite à travers des bulles sur la vidéo, entre une voix supposée être celle de l’une des commerçantes et une autre présentée comme celle d’un commandant de police qui refuse 650.000 francs en guise de bakchich. A en croire Times Gabon, l’apocryphe média en ligne, «Elle (Mme Esseng, l’une des victimes, ndlr) avait déjà fait de la prison pendant deux semaines pour tentative de corruption sur officier en service». «(Elle) fait louer frauduleusement des espaces sur la voie publique», dit encore ce média, qui prétend qu’elle serait de connivence avec certains officiers de police et des agents de la mairie. «Les nouvelles autorités municipales ont décidé de mettre fin à ces petites combines et de faire appliquer la loi. Les espaces sur la voie publique doivent être libérés», poursuit Timesgabon. «Mme Esseng, voyant ainsi son business aller à l’eau, a décidé d’orchestrer une véritable opération médiatique en se déshabillant pour repousser l’application de la loi. Cela a eu le mérite de freiner la détermination des autorités mais seulement de courte durée», affirme encore ce média, expliquant même que «Mme Esseng, chargée du recouvrement auprès des commerçantes illicitement installées, régnait en maître jusqu’à ce que les autorités décident de déguerpir cet espace».
Avait-on besoin d’une autre vidéo, plus indécente que celle ayant provoqué le tollé général, pour véhiculer cette lecture des faits ? Tout cela pue la machination à plein nez. Et cette nouvelle vidéo vient rappeler une tout autre, de la même facture, même expertise technique, mise en ligne en novembre 2014 au plus fort de l’affaire Péan et accusant l’opposition et la société civile d’avoir conçu un plan en 5 étapes pour renverser le pouvoir établi. Jean Ping, Marc Ona Essangui et Marcel Libama étaient nommément mis en cause. Le même producteur, vraisemblablement, qui cette fois-ci s’est refusé à apposer sa voix, ne laisse pas moins transparaitre quelle sphère serait son employeur ou son commanditaire. En voulant certainement trop bien faire, n’est-on pas en train d’exaspérer finalement tout un pays ?
14 Commentaires
Times gabon media torchon
J’ai regarder cette video et franchemenr je suis choque par ce que j ai vu ces femmes faire en pleine gare routiere devant des enfants et les policiers sans aucunes pudeurs et retenues. Nous avons trop vite fais d’accuser la police et meme des injuriers, cette video est certe pas belle a voir mais elle a le verite de retablir la verite. Bien nombre de personne savait cette verite dans ce marche mais n’ont pas eu le courage de le dire vu que l’affaire commençait a prendre une tournure politique. J’approuve pas cette methode mais si s etait le seul moyen pour retablir la verite.
Mon cher ami tu ne raconte que des betises. J ai honte a ta place. Te prendre meme pour mon ami c est me melanger avec des crapaux passe une bonne journee
Je confirme et de signe, que ses mères de familles ont été déshabillé dans le camion de troupe par des policiers irrespectueux, véreux et indécents. « La nudité d’une mère est sacrée ». Nous observons pour exprimer leurs indignités aux sarcasmes répétés de policiers ripoux dans la photo originale, qu’elles sont partiellement dévêtues. Faire commettre à tout un pays l’inceste: c’est intolérable. Que GabonReview pour sa crédibilité évite de soutenir une médiocrité.
Dans cette affaire la police a juste manquez de professionnalisme en débarquent les femmes nues et laissant certains de leurs collègues prendre des vidéos.
En quoi Gabonreview soutient il la médiocrité? Quand on a rien à dire on se tait mon cher ami. Et pour ta gouverne, GR ne fait qu’une analyse de la situation et pose un certain nombre de questions et c’est à nous de trouver des reponses ou d’apporter des précisions. Si tu ne l’as pas compris alors c’est grave parce que dans ce cas tu ne contribues pas au changement tant souhaité par les gabonais.
Je ne pense pas que tu étais là ce jour la pour affirmer que les policiers ont dévetu ou non ces femmes. Arreter de vous avancez dans des choses que vous ne maitrisez à moins que c’est pour créer et inciter à la révolte. Dans le doute, il est mieux de s’abstenir de tout commentaire.
Chiche Bouka ! Allez à la greffe du Tribunal faire une déposition volontaire, sur l’honneur et signée, de votre présent témoignage.
Pour votre information toutefois, au Gabon comme dans tout pays de droit, le faux témoignage, -assimilable à outrage à magistrat- est un crime passible d’emprisonnement ou/et d’amendes. (Avis Gratuit)
Je ne m’adresse jamais aux anonymes.
Certe, je suis contre la mise en ligne de ces vidéo mes Monsieur de Gabonreviews, la vérité blesse, il faut l’assumer. A la fin, c’est vous,les journalistes sans méthodes d’investigations qui semez la confusion dans l’esprit des Gabonais. Vous étiez les premiers à soutenir que ces dames ont été dénudés par la Police, leur droit ont été violés, des commentaires absurdes les comparant même avec les Femen. Et voila, une nouvelle vidéo, votre rédaction vient faire des rappels de mémoires, vous attaquez même un confrère, vous accusez le pouvoir…. a la fin soyez objectif allez sur le terrain rencontrez les dames, les policiers…
« Attentat /Atteinte à la Pudeur » Tout de suite les grands et gros mots ! Qui ne sait, ou plutôt feint de ne savoir pas, que se dévêtir en public devant tout le village pour exprimer sa colère et ras-le-bol est un vieil usage toujours en pratique chez les femmes Bantou du Gabon ? Ne nommons aucun groupe en particulier, ils se reconnaîtront.
Assez ! Il faut déporter ces Mamas dans leurs villages d’origine et les assigner au projet Graine. Elles y trouveront un meilleur compte que de rester debout ou assises toute une journée à Nkembo ou Mtbouet devant un ridicule étalage de piments, timbas et matotous.. En prime, elles pourront là-bas se livrer en toute quiétude à leurs barbares coutumes. C’est cela le « Respect des Droits et Libertés »
Toutes les vérités ne sont pas bonnes à dire. Mais y a pire : A Entendre.
Monsieur le révolutionnaire du palais à vous entendre on comprend tout de suite que vous manquez de lucidité quel est le rapport entre cet acte exprimant tout simplement leur désarroi et le projet graine.Ne mangez vous pas ce piment ou manioc que ses mamans vendent. Vous devriez plutôt interpeller la puissance publique sur son incapacité on organiser le territoire,Interpeller les maires de nos communes sur les modalités d obtention d’un espace dedié à la vente. Il faut se poser les bonnes questions.
Le Gabon intérieur et rural se vide pour gonfler et inonder Libreville, causant des problèmes urbains au dessus de tout édile. Aussi vrai que c’est la Terre qui tourne autour du Soleil, au Gabon, c’est la femme qui nourrit, de la plantation a la cuisine. Le Projet Graine réussira ou échouera selon qu’il intègre ou ignore les femmes comme la main d’oeuvre naturelle, déjà prête, et prioritaire du projet. Maintenant je m’en remets a votre ‘mama’ pour nous départager du vrai et du faux.
Gabon review a vu juste. Cette vidéo est tentative malhabile de sauver la face de la police et derrière elle le pouvoir en place. Qui ignore que la police rançonne au Gabon. Celui qui a un jour conduit un véhicule au Gabon sait que le racket des policiers ou des gendarmes est une réalité constante depuis des années.
D’ailleurs cette vidéo ne peut tromper que les non-avertis. Toutes les ficèles de la manipulation sont tellement grossières que toute personne ayant un cerveau qui fonctionne à peu près bien peu les déceler.
Ce qui est honteux ici, c’est cette nouvelle habitude de vouloir coute que coute justifier tout comportement déviant au prétexte de défendre son camp. En montrant leur nudité, ces femmes ont exprimé une ras le bol qui nous gagne tous. Que reste t-il à quelqu’un lorsqu’on lui a tout prit. Par cet acte elles ont montré qu’elles avaient déjà tout donné et qu’il ne leur restait plus rien. Ne pas le comprendre, comme l’a fait le ministre de l’intérieur, c’est faire de la politique politicienne sans intérêt. Il devrait plutôt se concentrer sur les moyens à mettre en oeuvre pour faire baisser la délinquance dans ce pays.
Cette vidéo m’a choqué a plus d’un titre. L’auteur a tenté de justifié l’immolation par les flammes du pauvre Béranger. Osant affirmer que celui protestait en fait contre le racket qu’il aurait subit de la part de madame Esseng. A quel moment ces gens vont comprendre qu’à force de vexations, l’exaspération est entrains de gagner tout le monde et qu’un jour où l’autre ça va finir en eau de boudin.
Les traditions sont un refuge pour tout peuple. Le notre a semble t-il perdu le nord au point que certains n’arrivent même plus décrypter les messages. La malédiction est déjà entrains de frapper et ça ne fait que commencer.
Bonjour à tous,
@Patrick NZE; entièrement d’accord avec toi. Gabon-review prend position dans un débat censé éclairer les gabonais sur le rôle présumé joué par nos policiers. et Gabon-review de dénoncer l’arriver d’une nouvelle vidéo censée disculper les policiers. mais franchement le rôle d’un média n’est il pas celui de ressortir la vérité par toute sorte de preuves, meme blessante soit elle. pensez vous que c’est en cachant des vidéos que l’image du Gabon sera préservée; quand les faits ont belle et bien eu lieu.
mais donc pour préserver l’image du Gabon ne parlons plus des crimes rituels ou-bien du massacre des citoyens lors des marches pacifiques.
Est ce que c est le rôle des média de préserver l’image du Gabon?