De guerre lasse, on assiste à des «jeux», au sein de la classe politique, ayant des résonances parfois incompréhensibles. Quid du courage et de la loyauté en politique au Gabon ?

Des leaders des partis politiques autours du président de la République (Archive). © Gabonreview

Des leaders des partis politiques autours du président de la République (Archive). © Gabonreview


 
«Le courage n’est pas qu’un outil de leadership. C’est aussi le premier outil de gouvernance et de régulation», disait la philosophe Cynthia Fleury. «Il n’existe qu’une seule manière de se protéger : assumer ce en quoi l’on croit et ne pas renier ses valeurs morales», indiquait-elle. Si en politique, le courage et loyauté ont du sens c’est parce qu’il faut lutter contre de multiples craintes. Il faut donc avoir du courage pour assumer ses idées, ses choix. Quant à la loyauté, elle est une vertu qui place les hommes face à des choix déstabilisants. L’observance de la loyauté est toujours inconstante pour les personnes superficielles. Les trahisons existeront toujours et mettront en péril les engagements fragiles.
C’est cela qui donne à la politique tout son sens. D’ailleurs, la politique est certes un combat, mais un combat d’idées. Au Gabon, on assiste à tout sauf à cela. Mensonge, diffamation, injure et affabulation font qu’aujourd’hui les masses populaires ne se retrouvent plus. Pour que les choses avancent, il faut que le pays en sorte. Il faut sortir du spectacle lamentable et désolant des guéguerres via des articles pré-rédigés visant à vilipender les acteurs politiques qui, pour des raisons diverses, ont choisi de ne pas voir la réalité de la même manière que les autres et qui s’assument par courage ou par loyauté. Ces derniers temps, l’on a enregistré de nombreux choix difficiles et personnels. Doit-on vouer leurs auteurs aux gémonies ?
De hautes personnalités, de tous les bords politiques, hier notables, se livrent à de telles manœuvres. Au début de l’ère multipartite, on décriait et trouvait cela ignoble. Mais, on le mettait sous le compte de l’apprentissage. On était indulgent puisqu’il s’agissait des balbutiements de la démocratie. Mais avec ce qui se passe et le contexte actuel, il faut donner aux générations futures une autre idée de la politique. Il faut changer la façon de faire et de voir les choses. Il faut savoir jouer la carte de la loyauté et du courage ; des valeurs que Winston Churchill a laissé à son peuple et que nous devront copier. Etre à l’ombre et tirer des ficelles est une façon grotesque de faire la politique qui n’intéresse que les naïfs. Il est donc plus que nécessaire et temps d’arrêter cette comédie burlesque qui n’honore personne. Le monde nous regarde.
 

 
GR
 

0 Commentaires

  1. imagine56 dit :

    Je vois que personne n’a pris le risque d’intervenir sur ce thème, en effet il est assez laborieux à aborder, tant il est complexe.
    Je voudrais d’abord dire que parmi nos leaders, je considère que très peu sont courageux et ont des convictions, tous bords confondus et si je devais de décerner la palme du patriotisme (conviction, courage à défendre et à mourir pour ses idées ) j’avoue que très très peu seraient nominés.
    Ce que je déplore le plus, ce sont ces personnalités politiques qui confondent asservissement à leur personne au respect de l’État dont ils sont détenteurs d’une parcelle d’autorité.
    J’ai croisé des hommes politiques avec lesquels j’ai pu entretenir de très bons rapports, jusqu’au jour où j’ai commencé à remettre en question ces fréquentations, pourtant leur comportement à mon égard a toujours été des plus corrects.
    Pourquoi les ai je quittés ou abandonnés? leurs actes, leurs prises de position en ce qui concernait le pays, notre pays me posaient un sérieux problème de conscience.
    Le bongoisme dans lequel nous avons été formatés nous a appris une chose, la fidélité et la loyauté à un homme politique qui assure votre promotion sociale sont au dessus de notre vivre ensemble fondé sur des valeurs telles respect, dignité , fraternité, patriotisme etc…le système Bongo (père et fils) vous condamnera superficiellement pour avoir trahi votre famille, vos amis, détourné l’argent du contribuable, dépecé un enfant, il semblerait que ces actes tant décriés par le commun des mortels soient d’une telle banalité qui ne mérite pas qu’on s’y épanche plus d’une saison sèche.
    Par contre, trahir celui qui vous a nommé, qui vous a permis d’émerger est une abomination, un crime impardonnable. A preuve regardez comment sont traités de tous les noms tous ceux qui à la dernière minute réalisent que le PDG est le mal du pays.
    Souvenez vous de la guerre qu’a pu vous livrer un homme politique parce que vous avez osé répondre à l’invitation de son adversaire, souvenez vous de la haine dont il vous a poursuivi vous et votre famille.
    Dès que vous êtes proche d’un leader politique, il estime que vous devez le servir corps et âme, que vous lui devez l’oxygène que vous respirez et qu’autant que son épouse, votre contrat est à vie, c’est à dire jusqu’à ce la mort vous sépare et tout ça parce que à un moment de votre vie, vous avez sollicité ses services ou qu’il vous est venu en aide.
    Qu’il pose des actes répréhensibles, qu’il soit ou pas du coté des méchants (vilains) ou des gentils (des héros), surtout, gardez vous de toute critique, vous devez absolument et résolument le couvrir de compliments, lui dire qu’il est comme Mandela quand il se comporte comme le dernier des malfrats.
    Une règle érigée en république gabonaise, ne jamais s’affranchir de l’homme politique même quand il est impliqué dans les crimes rituels, vous devez le soutenir, le boire jusqu’à la lie et ça Imagine56, ne peut s’y soumettre, je serai fidèle loyale à leader jusqu’à ce que j’y trouve mon compte, je veux dire tant qu’il ne trahi pas ceux qui croient en lui, tant qu’il fait les bons choix pour moi, pour les populations.
    Pour finir, je voudrai citer les compatriotes pour qui j’ai du respect et de l’admiration quant à leur parcours, ces hommes ont d’une certaine manière démontré qu’ils étaient des hommes de courage et de conviction. il s’agit de:
    Mihindou Mi Zamba,
    Redjambe (le premier à avoir défier Ali en 1990)
    Sam Mve Ondo
    Simost
    le capitaine Mandza
    il y en a d’autres certainement, si vous pouvez citez les ;
    Pour les survivants
    Myboto pour avoir quitté la barque en 2000
    Adiahénot pour avoir largué le PDG en 2009 refusant de cautionner la candidature d’ Ali
    le Docteur Mengara
    Edzozome le candidat des Makaya pour son intégrité, sa constance
    Bengone Nsi pour son courage et son combat
    Gregory Ngoua Minsta
    Marc Ona Essangui
    Me Paulette Oyane ONdo
    Marcel Lebama
    Nombo de la Conasysed
    Complétez la liste et dites pourquoi …
    Enfin, enfin si j’avais à décerner la Palme d’or du patriotisme , je la décernerai sans l’ombre d’une hésitation à Mme AMINATA ONDO à qui je voue une profonde admiration, pour beaucoup d’entre nous, elle est un modèle d’intégrité, de courage et de conviction, elle se bat pour un idéal, je ne dis pas pour autant que Me Paulette Oyane Ondo démérite, mais Aminata est de tous les fronts avec ses indignés, elle est plus connu du grand public ,si nous avions Cinq personnalités avec le moral d’acier d’ Aminata, nous pourrions regarder l’avenir en confiance….
    Ceci pour dire que tous ces hommes politiques à un moment de leur parcours ont failli c’est à dire démérité la confiance que certains ont pu placer en eux. Je ne peux rester fidèle à vie à un de nos hommes politiques, ils sont changeant au gré des circonstances.
    Je suis, de ces compatriotes capable de prendre parti pour un leader lorsque ce dernier défend une cause juste, lui être fidèle et loyale, mais ça ne peut être un acquis , un blanc seing parce que nos leaders prennent toujours fait et cause lorsqu’ils sont de manière personnelle rattrapé par le système Bongo et non parce qu’ils se soucient réellement des institutions de la république ou des populations.

  2. LEMOABI dit :

    A imagine56
    Felicitations pour votre commentaire qui est en fait la suite de ce que le journaliste devait écrire mais la prudence du métier a fait qu’il s’arrete la oû vous avez commencé.
    Vous n’aurez pas beaucoup de commentaires parce pour le Gabonais des qu’on dans un bord on doit etre la caisse de resonnance du tambour de ce bord et tampis pour la valeur du compatriote qu’on va detruire et insulter, et apres on se sent ’’quelque chose d’important’’ pour le connard qu’on croit parfumer mais plutot qu’on a enfumé.
    L’article est republicain et idéaliste. Les petites tetes n’auront pas beaucoup à dire.

  3. YOVE dit :

    Ayant lu le sujet proposé à notre réflexion, je me suis d’abord intéressé aux nombreux points chauds de l’heure, pensant que cette question étant froide, elle requérait une approche froide et que cela pouvait se faire plus tard, dès que possible. En outre, ayant, à l’occasion des débats variés sur la plate-forme de GR, disséminé çà et là de nombreux éléments de réponse se rapportant à cette question, j’ai craint de tomber dans une redondance facile et peu enrichissante. Mais comme il faut y aller, eh bien allons-y.
    I. COURAGE ET LOYAUTE DES HOMMES ET FEMMES POLITIQUES ENTRE EUX, DANS UN CONTEXTE DE LEADERSHIP.
    Il s’agit essentiellement des relations qui s’établissent entre le militant et la hiérarchie du parti auquel il adhère ou dont il est un sympathisant notoire.
    I.1. Sur ce point je recommande aux internautes de relire le post d’Imagine56 ci-dessus, qui rencontre mon entier assentiment et que je qualifierais de manifeste du vrai militant doublé d’une profession de foi citoyenne et républicaine.
    I.2. J’insiste seulement sur ceci que la vocation du citoyen étant d’exercer sa liberté, son devoir consiste à veiller à ne jamais se laisser embrigader par des considérations autres que celles contenues dans les notions de bien commun, d’intérêt général, lesquelles devraient surplomber et surpasser la cacophonie des intérêts particuliers ainsi que toute forme d’idiosyncrasie.
    Si, en exerçant sa liberté de conscience et d’action, le citoyen digne de ce nom s’attire les foudres du chef politique derrière lequel il a milité, qui lui reprocherait de l’avoir trahi, eh bien que le citoyen en question bombe son torse et dise au prétendu demi-dieu qui lui fait ce reproche: « SI LES MOUTONS VOTAIENT, ILS NE SERAIENT JAMAIS EGORGES ». Ainsi se manifesterait le courage du citoyen libre.
    I.3. Chez le leader politique par-contre, le courage consisterait à respecter et encourager ce qui, chez le militant, reste capable de dire « NON », même si cette attitude paraît gênante pour lui, de prime abord.
    I.4. Ainsi se manifesterait également, dans un même mouvement,aussi bien la loyauté du militant que celle du leader envers la cause partisane qu’ils ont en commun et, par-dessus tout, envers la république, l’ensemble des institutions qui donnent existence, forme et allant au pays; qui déterminent le vivre-ensemble.
    I.5. Mais, au Gabon, force est de constater que les militants de tous les bords politiques se comportent généralement en moutons, parmi lesquels certains sont conscients qu’ils sont menés à l’abattoir. C’est le cas de nombreux PDGistes, indécrottables, liés par quelque pacte innommable, ou assujettis à une considération tronquée de la fidélité…
    I.6. Personnellement, le rôle que je m’assigne, chaque fois que je m’engage en politique, est celui d’ABOYEUR. Aboyer ici consiste à dire au Chef à qui vont mes suffrages: « Tu t’es engagé à faire ceci et cela, voilà pourquoi je te suis. Autrement, je ne te suivrais pas. sache que ton engagement n’est plus seulement le tien; il est désormais le nôtre, celui des milliers de gens. Reste ferme dans cet engagement, et je continuerai de te suivre. Si tu fais des zigzags, j’attire ton attention; si tu forlignes, si tu bifurques, je demande explication; si tu te détournes du chemin, si tu te fous de mes récriminations, je ne te suis plus. Et je le fais savoir. » Voilà mon sens de la loyauté.
    Si les hommes politiques s’attendaient à une telle attitude de la part de leurs militants les plus fidèles, ils y regarderaient par deux fois, et même davantage, avant de se livrer à leurs frasques tant décriées. Ils se garderaient ainsi de fouler aux pieds leur propre engagement, d’infantiliser les foules qui les suivent et de se foutre de la république, de ses lois, de ses préceptes et principes.
    Mais, n’entendant, au jour la journée, que des louanges à eux adressées, ces chefs finissent par se convaincre qu’ils sont effectivement ce que les panégyristes, laudateurs et autres griots disent d’eux. Et ils finissent par considérer comme un crime irrémissible ne serait-ce la moindre velléité de liberté de parole qui n’encenserait pas le Chef devenu démiurge, deus ex-machina.
    Et ils poussent le bouchon jusqu’à mettre cela sur le compte de nos traditions, d’une vision erronée du Chef qui serait, pour ainsi dire, inscrite dans nos gênes. « En Afrique, un Chef ça se respecte, c’est tout! », avait lancé un jour Denis SASSOU NGUESSO (DSN) dans une interview : une rodomontade que ne renierait pas un Omar BONGO ONDIMBA, un Idriss DEBY ITNO, ou quelque autre membre du syndicat des dictateurs africains.
    Mais la phrase de DSN ne précise pas si le « ça se respecte » n’amène qu’à exiger, sans condition, le respect du Tata-Mokonzi par les gens placés sous sa férule, ou si cela implique aussi, de la part du Chef, le respect de soi-même, garant de sa propre respectabilité et fondement de la notion que les Africains se font de l’autorité. Nos dictateurs, qui pensent tous comme DSN, se contentent de marteler ces choses avec la morgue horripilante que l’on sait. Regardez l’inénarrable Sans-Papiers…
    I.7. Et puis, il y a cette question d’argent qui vient dénaturer le sens de l’engagement en politique, et pervertir les gens peu scrupuleux…
    II. ENTRE DIFFERENTS LEADERS AU SEIN D’UNE MEME FAMILLE POLITIQUE.
    II.1. Au sein de la prétendue majorité qui détient le pouvoir au Gabon, se distinguent deux phénomènes rendant aléatoire l’observation ad rem de quiconque se tient à l’extérieur de ce cercle dont le caractère sectaire n’est plus à établir.
    Aussi les phénomènes susmentionnés ne peuvent-ils être rendus intelligibles que par une sorte de dérivation; un peu comme ce que les astronomes appellent les « résidus de perturbation ». (Une petite planète masquée par une autre plus grande ne peut pas être observée directement; mais son existence est déduite de ce que la planète en question perturbe la trajectoire de celle qui lui fait écran; dans la mesure où ladite perturbation laisse des résidus ou traces qui, eux, sont observables scientifiquement).
    II.1. A – Le premier de ces deux phénomènes est la fausse exaltation par le pouvoir en place d’une non moins fausse victoire, qui détermine néanmoins une sorte d’échelle de valeurs sur laquelle s’opère une nouvelle structuration sociale.
    Qu’est-ce à dire?
    Tout le monde sait que la fameuse majorité politique n’est en fait qu’une minorité sociologique, qui a dérobé le pouvoir par la force et qui s’est installée là pour s’y perpétuer indéfiniment. Qui n’a pas en mémoire le fameux « Je suis là, je resterai là, je ne partirai pas » que le sinistre usurpateur lança un jour au carrefour Rio?
    Or, c’est en vertu du poids que le PDG, le parti au pouvoir, prétend avoir sur l’échiquier politique national qu’il s’attribue la part du lion dans le partage des prébendes, en relation avec la loyauté, la dévotion même, envers le Distingué camarade inénarrable.
    C’est aussi en vertu de ce faux principe que les partis alliés se voient classés, affectés d’un coefficient de considération, au prorata du mouillage de maillot dont certains acteurs de ce bord ne manquent pas de se revendiquer.
    Il y a là-dedans du trompe l’oeil et du « résidu de perturbation » en ceci que le pouvoir des Bongo ayant été une suite d’opérations frauduleuses ayant néanmoins débouché sur une défaite retentissante dans les urnes, même si cette défaite s’est muée en un coup d’Etat militaro-électorale, dire avoir « mouillé le maillot », c’est reconnaître implicitement s’être mouillé dans cette affaire. D’où le caractère sibyllin de la formule. D’où l’insistance sur la dévotion au chef de l’Etat. Puisque l’on ne peut faire la démonstration que l’on pèse d’un poids électoral quelconque, on met l’accent sur l’homme fort qui a su s’imposer au forceps et qui, par là même, se trouve élevé par ses ouailles au rang de valeur en soi, un axiome en même temps qu’une loi donnée comme irréfragable, infaillible, immuable. Là, plus de militantisme, voici les gens sombrant dans l’idolâtrie.
    II.1.B- Concernant notre sujet de réflexion, le deuxième phénomène significatif que nous pouvons observer au sein de la prétendue majorité politique au Gabon, c’est sa dextérité dans l’art de faire illusion:
    – Illusion de l’enracinement. Le parti au pouvoir dispose de cellules de base aux quatre coins du territoire; toute l’administration est à sa dévotion, à son service exclusif. Mais combien de gens votent-ils pour le pouvoir établi? Tout le monde sait que les Bongo, de père en fils, n’ont jamais remporté dans les urnes les élections auxquelles ils se sont présentés. Les thuriféraires du pouvoir font cependant croire que le bpngoïsme est tellement enraciné qu’il en serait la culture nationale, et nous autres de simples avatars de Bongo-père. Personnellement, je ne peux me reconnaître dans de telles allégations, moi qui me réjouis d’avoir vu Léon MBA face à face; d’avoir noté, avec mon regard de bambin, comment, sous son magistère, tout voleur et tout criminel; quels que soient leur rang social, leur proximité familiale ou politique avec les autorités, étaient traduits en justice et jugés, dans toute la rigueur de la loi.
    – Illusion de la suprématie. Le conglomérat Bongo-PDG n’est qu’un LOOSER. Il n’a jamais rien su gagner. Surtout pas honnêtement. Il semble aisé de prendre sur une telle organisation, un ascendant psychologique, gage de victoire pour l’avenir.
    – Illusion de la pérennité. La maison PDG se lézarde de partout, le puissant navire qu’était ce parti il y a six ans, à la barre de laquelle se trouve un drôle de capitaine, à force d’être mené dans les récifs, n’est plus qu’une piteuse épave en voie de chavirage… Cependant, il y a encore des gens qui croient qu’un tel machin reste une valeur à laquelle il faille faire des courbettes…
    II.2. DANS LE MARIGOT DE L’OPPOSITION
    Dans ce marigot, je compte les partis politiques et les personnalités individuelles se déclarant appartenir à ce bord, que ceux-ci y aient un long vécu ou qu’ils y soient arrivés de fraîche date. De ce point de vue, le critère que je retiens pour compter quelqu’un au nombre des opposants, ce n’est pas le nombre des années passées au sein de ce regroupement politique, mais la sincérité de l’engagement; la détermination à opérer le changement profond et complet, tel qu’attendu par les populations.
    Mais ce n’est pas tout. De mon point de vue, il faut considérer la société civile organisée en association (Syndicats, ONG, lobbies) comme l’exercice d’une opposition informelle, qui n’a pas vocation à accéder au pouvoir, mais le dessein est de demeurer vigilante face à tous les pouvoirs qui peuvent se succéder à la tête du pays.
    II.2.A. Au sein de l’opposition gabonaise ainsi comprise, je constate que le maître-mot c’est « A chacun pour soi ».
    On se crée des structures communes à plusieurs partis dans le dessein de conquérir le pouvoir, ensemble. On se dote de jolies chartes, des codes de bonne conduite. On se choisit des directoires… Puis quand vient l’heure de faire fonctionner tout cela, on se rétracte; on se souvient ,à brûle-pourpoint, que chaque partie contractante a son autonomie, qui l’on s’empresse subitement de faire valoir. L’adversaire à abattre n’est plus le grand méchant pouvoir en place depuis des décennies, mais c’est désormais son frère, son allié de lutte, son alter ego de l’opposition. Et l’on s’accuse , et l’on s’écharpe les uns les autres sur la place publique, à qui mieux-mieux.Et quand il faut soutenir son alter ego le mieux placé, pour que ce dernier prenne effectivement le pouvoir qu’il a remportée dans les urnes, on joue à un jeu tordu qui ne profite qu’à celui qui est pourtant déclaré l’ennemi commun…
    Je me garde de citer des noms de personnes, de brocarder certains partis, notamment depuis 1990, non pas que je n’en aie point à disposition; mais tout simplement parce que mon intention, en écrivant les présentes lignes, n’est pas d’aggraver les dissensions, mais seulement de déplorer des carences en vue d’une éventuelle résorption de celles-ci.
    II.2.B. Ici, il y a manifestement défaut de loyauté de beaucoup d’acteurs politiques à l’égard de la cause qu’ils déclarent défendre, qui n’est rien d’autre que l’intérêt du peuple, l’intérêt général, la République, l’Etat de droit. Aux yeux du peuple, cela est considéré comme une trahison.
    Cette trahison est d’autant plus condamnable qu’elle s’opère souvent selon des modalités où la lâcheté et la fourberie prédominent…
    Mais, en tant que souverain juge, le peuple, qui est loin d’avoir la mémoire courte, sait rappeler avec force en quoi il a été trahi; et comment il compte se venger, à défaut d’obtenir une juste réparation.

    • LEMOABI dit :

      Comme dit au village: ’’ Eh ben dis donc’’,
      Voila ce qu’on appelle ’’écrire, analyser et commenter’’.
      J’ai bien dit apres le commentaire d’Imagine56 que les petites tetes ne pourront rien dire pour commenter cet article car il est’’républicain et idéaliste.’’
      Merci encore Imagine56 d’avoir ouvert le bal et à vous YOVE pour ce cours gratuit de Culture Démocratique et d’Ethique Citoyenne.
      Avec votre permission YOVE, je voudrai copier et garder votre commentaire dans mes archives. Felicitations car pour une fois nous sortons des insultes des uns et des mots outrageants des autres pour juste amuser la galerie.

  4. YOVE dit :

    Correction: II.2. Lignes 3,4,5:
    Lire: « …le critère DETERMINANT que je retiens pour compter quelqu’un au nombre des opposants, ce n’est pas SEULEMENT le nombre des années passées au sein de ce regroupement politique, mais AUSSI la sincérité de l’engagement… »

  5. imagine56 dit :

    Yove,
    « le critère DÉTERMINANT que je retiens pour compter quelqu’un au nombre des opposants, ce n’est pas SEULEMENT le nombre des années passées au sein de ce regroupement politique, mais AUSSI la sincérité de l’engagement »
    Non, Yove je vois où tu veux en venir, aussi je déclare que cette affirmation est relative pour ne pas dire fausse.
    Mandela est resté combien de temps dans l’opposition? 27 ans les sud africains lui ont-ils opposé ton assertion, se sont-ils lassés de l’attendre? Non, ils ont salué et reconnu en lui le vieux lutteur, l’homme courageux et de conviction.
    MADIBA serait vraiment allé jusqu’au bout, pas nos leaders qui craignent la prison , les coups et les harcèlements comme d’autres ont peur des serpents. Faut comprendre, nos leaders apprécient leur confort douillet, ce qui n’est pas un reproche, c’est juste pour relever que d’autres plus déterminés prennent le maquis ou l’exil (Ayatollah Komeny)et font beaucoup parler d’eux du fait de leur engagement à combattre un régime dictatorial.
    Mandela n’était pas suicidaire, il avait un objectif, faire plier la minorité blanche, il y a mis des années (27 ans) et a réussi. Connaissant la noblesse de l’homme, Yove je peux t’assurer que Mandela et ses amis n’auraient jamais compté dans les rangs du PDG s’ils avaient été gabonais. C’est cela la conviction, la sincérité de l’engagement. Mener un combat pour le bien-être des autres.
    Ne me pousses pas à revenir sur les raisons qui ont conduit ton champion dans l’opposition, je suis désolée de te le rappeler, il y a échoué pour des raisons personnelles (défaite à l’UA, refus de job pour ses enfants, et de marchés pour son cabinet de consulting), je n’invente rien tout le monde l’a entendu.
    ALPHA CONDE, l’actuel Président de la Guinée Conakry a combattu les différents régimes de son pays plus de 40 ans, il a milité dans la FEANF aux cotés des personnalités comme N’DEMEZO’O, AMOUGHE, TOUNGUI etc qui, lassés et éreintés par le combat ont tôt fait de rejoindre le pouvoir PDG qu’ils décriaient au sein de l’AGEG, ils ont opté pour l’entrisme pour finalement se vautrer dans la gadoue avec Bongo….bel exemple de courage et de sincérité de l’engagement.
    Tu connais GBAGBO, il n’est plus à présenter, toute sa vie il a été le plus farouche opposant à Hauphouet, le Vieux décédé, il a amplifié le combat et s’est retrouvé à la présidence. Ça c’est la sincérité, le courage des convictions.
    Je n’arrive pas à écrire son nom, mais tu comprendras que j’évoque la Birmane Ansan Susti qui est restée plus de 20 ans en résidence surveillée, elle est aussi à mes yeux une femme de conviction et de courage, je crois même que son parti vient de remporter les législatives.
    Yove, j’ai souvent été conseiller dans des cabinets ministériels, la première chose que je faisais comprendre au ministre était mon opposition au système.
    Spontanée comme je le suis, je lui disais
     » ah moi je suis technicienne, je ne suis pas venue dans ton cabinet pour aller les week-end dans ton bled, ne t’attends pas à ce que je t’appelle tous les matins pour te dire bonjour, que ta femme ne fasse pas appel à moi pour jouer les dames de compagnie, si tu as des enfants qu’ils soient polis avec moi, et il est tout à fait exclu que j’entre au PDG pour m’abrutir »
    il est vrai, je n’ai travaillé qu’avec des ministres que je pouvais tutoyer, le dernier m’a virée en 2008, parce qu’il ne supportait pas que j’entretienne de bonnes relations avec son adversaire qui se trouvait être un parent à moi!
    Non, cher frère , le nombre d’années à haïr, vomir un régime est important, ça fait travailler votre cerveau à réfléchir à comment en venir à bout de cet vieil arbre dont les racines sont profondément enfoncées sous terre depuis 50 ans.
    Oui, ça compte, j’ai plus confiance en ces opposants qui sont là depuis l’université (genre Mengara) depuis l’age adulte: candidat des Makaya, depuis les années 90: Bengone Nsi, 2OOO Myboto qui une fois sorti du PDG a crée son propre parti et n’est jamais revenu vers Bongo Père, genre Adiahénot qui pendant que les Boukoubi, Nzouba adoubaient Ali, a claqué la porte , s’est mis en réserve de la république et a tenu tête au Président, sachant d’avance les tracasseries auxquelles il serait confrontées en quittant le PDG.
    Je n’ai nullement confiance en ces opposants qui bousculent les gens aujourd’hui et ont échoué dans l’opposition par dépit « amoureux » après qu’Ali leur ai distribués des gnons et coups de pieds (c’est tout comme), je n’appelle pas ces opposants des gens déterminés et dont l’engagement soit sincère, ces opposants auraient à gagner s’ils pouvaient prendre des cours auprès d’AMINATA ONDO dont je confirme l’engagement courageux et sincère.
    AMINATA se bat parce qu’elle a une conscience qui la pousse au sacrifice, elle vit la souffrance des gabonais dans son esprit et sa chair….
    Yove, ne sois pas choqué, ta soeur, je parle comme cela, faut t’y faire, mais tu ne trouveras pas plus sincère et gentille que moi, c’est pourquoi, tu ne dois pas sursauter pour ce que je vais te dire.
    Les opposants que tu suis là (je parle comme au quartier), ceux que tu suis les yeux fermés là sont des opposants enragés, blessés dans leur amour propre pour avoir été maltraités et humiliés , à la limite, leur s’engageant dans l’opposition est plus épidermique et émotionnelle qu’autre chose.
    Mais frérot tu es libre de leur donner un blanc seing et de croire en la sincérité de leur engagement, mais s’ils peuvent faire tomber Ali tant mieux, mais il n’en demeure pas moins vrai que se sont des ÉCORCHÉS VIFS comme aiment à dire mes oncles.

  6. INTERDDIT D INTERDIRE dit :

    A IMAGINAIRE 56
    Qu’est ce que tu nous pompe comme air avec ta Jeanne d’Arc D’Aminata au secours de quel Gabon? Je ne l’ai vu nulle part lorsque nos mamans ont étés denudées et pour le jeune compatriote qui s’est immolé:Alors avec ton Aminata ou Bineta ,laisse les Gabonais crever en silence

    • maureen dit :

      Voila la caravane des personnes dont LEMOABI faisaient allusion, au lieu d’argumenter ou de commenter le texte du jour, elle offre au public ce qu’elle maitrise le mieux, l’injure. Mais interdit de dire des âneries, pourquoi tu ne commentes pas le texte? fais triompher tes idées plutôt que de dénigrer Aminata ou Imagine 56, qu’est ce que tu penses de l’article en question? c’est ce que l’on veut entendre , pas Aminata ou imagine56 sont ceci cela.
      Mon petit fais comme moi, quand quelque chose te dépasse, contente toi de regarder le spectacle, ce débat là est trop fort pour ton petit cerveau c’est ce que j’ai compris, alors passe ton chemin et laisse ceux qui ont quelque chose dans la tête discuter. Tu crois que tu peux rivaliser avec AMINATA? toi crève en silence à l’exemple d’un couard (e), ce que tu as de mieux à faire, et laisse les autres gabonais comme Aminata se démener.
      Aminata soutien soutien soutien ma sœur.

  7. imagine56 dit :

    Aminata au moins elle fait quelque chose, la preuve tu parles d’elle et contrairement à toi , ses actions sont connues.
    Tu fais parti de ces gens qui ne font rien mais passe le temps à désavouer les autres, tu as fait quoi pour tes compatriotes?
    fais tes preuves et peut être que tu pourras me contredire tu es de ceux qui bavent sur les autres
    interdit parfaitement de dire des inepties oui!

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