Leur parlant des programmes conçus pour eux, le président de la République a commercé, le lundi 2 novembre 2015, avec les jeunes de la Ngounié qui lui ont présenté leurs doléances.

Ali Bongo en visite dans une classe. © D.R.

Ali Bongo en visite dans une classe. © Gabonreview/Dzonteu


 
Dans le cadre de la visite qu’il effectue dans la Ngounié pour le lancement du programme Graine (Gabonaise des réalisations agricoles et initiatives des nationaux engagés), le président de la République a échangé avec les jeunes de cette province, réunis au Lycée et collège Saint-Gabriel, sur leurs préoccupations. Dans ce lycée qui a formé de nombreux cadre gabonais, Ali Bongo Ondimba est venu écouter les jeunes, être à leur contact, mais aussi pour leur dire ce qui se fait, ou qui est en train d’être fait pour eux et par-delà, pour le développement du Gabon.
Le président de la République s’adressant aux jeunes ; une vue des jeunes au lycée Saint Gabriel et un moment de la visite d’Ali Bongo dans la Ngounié. © D.R.

Le président de la République s’adressant aux jeunes ; une vue des jeunes au lycée Saint Gabriel et un moment de la visite d’Ali Bongo dans la Ngounié. © Gabonreview/Dzonteu


Dans une salle archicomble, le proviseur de cet établissement, Jean-Pascal Ndoungou, souhaitant la bienvenue au chef de l’Etat et à la délégation des membres du gouvernement qui l’ont accompagné, a directement présenté l’école fondée en 1956 par les frères Gabriel. Un établissement vétuste, qui ne demande qu’à être réhabilité et à être doté de nouvelles salles de classes. Cette école qui a fait les beaux jours de la jeunesse de Mouila et de nombreux cadres et hauts cadres du pays, est en sureffectif. Cette année, a déclaré le proviseur, il y a un surplus de 400 élèves. Il faut donc agir, dans le même temps qu’il faut renforcer le nombre d’enseignants dans les matières scientifiques.
Yatena Yékélé, la représentante des élèves de la province, s’est félicité de l’arrivée du président dans leur établissement. La jeune fille a présenté les efforts qui ont été faits à leur endroit, à l’instar des bus qui les transportent vers les établissements, les écoles qui se sont ajoutées dans la province et les efforts pour une meilleure rémunération des enseignants, entre autres. Mais cela reste globalement insuffisant. Elle a ainsi souhaité qu’il y ait des structures de loisirs dans la contrée, plus de bus et à moindre coût pour les élèves, d’autres écoles et de meilleurs conditions de travail dans l’ensemble. Sa voix a été appuyée par celles de ses camarades venant d’autres lycées qui ont également présenté les difficultés auxquels ils sont confrontés : problèmes de latrines, de cantines, de bibliothèques, de laboratoires, de manque d’enseignants et d’effectifs pléthoriques.
Ali Bongo Ondimba, à leur endroit, a indiqué que «tous les programmes que nous faisons aujourd’hui sont pour vous». Dans ce sens, il a souligné le fait que l’éducation est primordiale dans le développement d’une nation. Pour «atteindre des objectifs escomptés, il faut des efforts suffisant», a déclaré le chef de l’Etat. Une autre façon de reconnaître que les manquements soulignés par les élèves peuvent être un frein à leur épanouissement et à leur développement. Dans ce contexte, il a relevé le fait que des pays moins nantis se soient pourtant développé. «Des pays avec moins de ressources ont su se développer parce qu’ils ont su développer la matière grise», a-t-il lancé avant de poser deux questions pour savoir si «le Gabon investi suffisamment dans l’éducation», et «si cela était fait, pourquoi le pays n’atteint-il pas des résultats escomptés». «Il y a des normes que nous devons respecter. Ce n’est pas normal que nous ayons des établissements où il n’y a pas le nécessaire», a dénoncé le président de la République.
Le chef de l’Etat est revenu sur la hausse de la rémunération des fonctionnaires pour espérer que les enseignants ne trouveront plus de prétexte à faire grève et à hypothéquer ainsi l’avenir des enfants, tout en souhaitant que cela motive d’autres jeunes à rejoindre les métiers de l’enseignement.
De là, il a parlé du projet Graine qui l’amène dans la localité. Ce projet va combattre l’exode rural ayant fait en sorte les villages se soient vidés aux détriments de Libreville, désormais engorgée. Pour lui, l’industrialisation viendra de l’intérieur, via ce type de projets qui créent des milliers d’emplois et fixent les populations dans leur village. «Ces projets vont assurer votre avenir», mais il faut être bien formé. «Nous devons redéfinir les politiques d’enseignements de formation professionnelle pour que les élèves sortent des écoles avec des formations pratiques», a-t-il martelé ajoutant que le projet Graine va réduire la dépendance alimentaire du Gabon face à l’extérieur. «Tous les projets que nous faisons, c’est pour vous. En 2025, ce sera certains d’entre vous qui seront aux affaires», a dit le chef de l’Etat pour encourager les jeunes à embrasser tous ces nouveaux métiers, notamment ceux qui ont partie liée à la terre.
«Notre pays doit se préparer à évoluer sans les produits de la rente», a-t-il lancé prônant la bonne gouvernance, le changement de mentalité. «Il faut changer de mentalité, maintenant et ensemble, c’est encore possible. Ce n’est pas trop tard et je vous y invite», a dit Ali Bongo Ondimba qui s’est réjoui du fait que les jeunes aient dit des choses de manière claire et même surprenante. Pour terminer Ali Bongo a déclaré qu’à les entendre, on reconnait des difficultés déjà présentées dans d’autres régions du pays. Alors, a-t-il fait noter, cela prouve qu’il s’agit bien du Gabon et des Gabonais qui ont tous les mêmes problèmes auxquels il faut simplement apporter des solutions.
 

 
GR
 

0 Commentaires

  1. IPANDY dit :

    La jeune fille a un air méfiant. Je pense que son regard dis long. D’ailleurs meme le reste des élèves qui paraissent moins enthousiastes dans la photo. Enfin bref, ils aiment mentir aux jeunes il sait qu’ils ignorent beaucoup de choses

  2. Makaya dit :

    La salle de classe parfaite qui n’existe que sur le papier galce quand le BOA fait ses photos publiques: 30 eleves, murs clean, sol a carreau.
    La realite est cruelle: effectif de 80 par classes dont le tier s’assoit a meme le sol/murs decrepis avec une peinture datant de l’ere Petain/ 4 eleves par bancs/ sol troues comme les routes de libreville/ Aucun materiel didactiques fourni par l’etat pour les enseignants et les eleves.

  3. YOVE dit :

    Tout n’est que faux-semblant, spectacle de piètre conception. Qu’il est loin le temps où Léon MBA, dans cette bonne vieille ville de MUIL, exhortait des bambins, parmi lesquels un certains YOVE, en ces termes: « Travaillez bien à l’école, soyez la fierté de vos parents, vous êtes l’avenir de ce pays ».
    Oh! Comme cela sonnait vrai, en ce temps-la! C’était avant que surviennent les saccageurs!

  4. Youl dit :

    Parfois il faut apprendre à se taire. C’est le début de la sagesse

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