Alors que le verdict du tribunal de Nantes concernant la requête d’Onaida Maisha Bongo pour l’obtention de l’acte de naissance d’Ali Bongo était attendu le 22 octobre dernier, le délibéré, après confrontation des avocats, est maintenant attendu pour la mi-novembre.

© Gabonreview/Shutterstock

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Initialement prévu le 24 septembre dernier à Nantes, le procès sur l’acte d’Etat-civil du chef de l’Etat gabonais avait été reporté et a bien eu lieu le 22 octobre 2015. Héritière parmi les 53 de l’ancien président gabonais décédé en 2009, Onaida Maisha Bongo Ondimba avait décidé, en janvier dernier, de saisir le procureur de Nantes pour demander une copie de l’acte de naissance de son frère Ali Bongo Ondimba. Il était question pour elle de s’assurer que l’actuel président du Gabon a bien le droit d’être l’un des deux légataires universels d’Omar Bongo Ondimba au même titre que sa sœur Pascaline Bongo Ondimba. Ce du fait que, son frère de président était le seul des héritiers déclarés à ne pas avoir produit l’acte de naissance, expliquait alors Éric Moutet, l’avocat de la jeune dame.
La démarche juridique a lieu en France du fait que le service central de l’Etat civil (SCEC), situé à Nantes, est réputé compétent pour les actes de naissance de personnes nées en Afrique équatoriale française (AEF) jusqu’en 1960, date de l’accession à l’indépendance des ex-colonies françaises d’Afrique. Et, Ali Bongo Ondimba est officiellement né le 9 février 1959 à Brazzaville, capitale de l’AEF.
Alors qu’en novembre dernier, il avait indiqué que l’acte de naissance recherché ne figurait pas dans ses registres, le SCEC a délivré, le 18 juin dernier, à une association de la diaspora gabonaise proche de l’opposition un extrait de naissance qui conforte la version officielle. Deux attitudes contradictoires que Me Éric Moutet n’a pas manqué de relever.
Relayée par l’AFP, Me Dumont-Beghi, l’avocate d’Ali Bongo, a laissé entendre ce 22 octobre : «Tout d’abord la jeune fille se trompe de juridiction parce qu’elle tente en saisissant le juge de l’état civil d’obtenir un document qu’elle ne peut pas avoir. Nous avons des lois en France très claires. Elle n’est pas habilitée à faire une telle demande.» Poursuivant, elle a indiqué : « La deuxième chose, c’est qu’elle tente par cette demande de faire polémique sur la naissance d’Ali Bongo Ondimba, fils de son père Omar Bongo Ondimba. Si elle considère qu’aujourd’hui, elle peut contester au bout de six ans d’ouverture de cette succession, qu’elle le fasse devant la juridiction de Libreville, ce qu’elle ne fait pas
Mais pour l’avocat d’Onaida Maisha Bongo Ondimba qui indique avoir réclamé à plusieurs reprises, au notaire chargé de la succession au Gabon, la photocopie intégrale de l’acte de naissance, la procédure menée à Nantes est tout à fait régulière et elle n’a rien de politique : «Le décret de 1962 prévoit que les autres personnes, sous contrôle du procureur de la République, peuvent si elles justifient d’un motif légitime avoir accès à l’intégralité de l’acte. Donc la légitimité du motif, pour nous, réside dans la qualité d’héritier de ma cliente, [et] du fait qu’il y a quand même des éléments troublants dans cette succession». Pour Me Moutet, «ce n’est pas seulement l’acte d’Ali Bongo que nous poursuivons dans cette succession, c’est la communication de tous les documents, de l’intégralité des éléments de cette succession que nous n’avons pas. Et on bataille pour les obtenir. Donc cet acte de naissance n’est qu’un élément parmi tant d’autres que nous cherchons à obtenir pour avoir une connaissance normale d’héritier dans le cadre d’une succession qui est extrêmement complexe.»
En charge de l’application de la loi, le ministère public a estimé que la démarche d’Onaida Maisha Bongo et son avocat vise à démontrer qu’Ali Bongo n’est pas le fils d’Omar Bongo. «Vous n’êtes pas le juge de la filiation, mais le juge de l’état-civil», a-t-il lancé au président du tribunal pour lui demander de rejeter la requête, juridiquement recevable mais mal fondée. Et Me Dumont-Beghi, l’avocate d’Ali Bongo, de renchérir, estimant que son client ayant été désigné légataire universel par le testament d’Omar Bongo, la jeune plaignante n’a aucun intérêt légitime à solliciter l’acte de naissance d’Ali Bongo. «Si Mme Onaida considère qu’un des héritiers n’est pas un héritier légitime, elle aurait du contester cette notoriété, ce testament. Ça n’a pas été fait», a poursuivi le conseil du président gabonais, «accusant l’étudiante de 25 ans, vivant à Libreville, d’être manipulée par des torchons sur Internet et par le torchon de M. Péan et d’alimenter une polémique hystérique qui ne sert à rien», indique l’AFP.
Le délibéré du tribunal a été annoncé pour le 12 novembre prochain.
 

 
GR
 

0 Commentaires

  1. jean-jacques dit :

    myboto et sa fammille pensent que le Gabon vous appartient. malgré l’argent que vous avex volé plus de 35 ans . vous continuer d’intoxiquer les gaboanis avec les histoires d’acte de naissance qui est le vrai gabonais? pour dire à l’autre que presente moi ton acte de naissance. nous tous venons des differentes regions d’Afrique. les equotos et camerounais au nord, les congolais et centreafricains au sud. au centre les chinois.

  2. le Miroir de la petite émergence dit :

    C’est histoire de faussaire commence à nous courrir sur le haricot; quelque chose de simple devient maintenant pire qu’un labyrinthe! Arrêtez de nous faire languir, dites nous la vérité. Aujourd’hui, avec le progrès de la science, vous pouvez faire jaillir toute la lumière sur cette affaire de faussaire. Alors, cessez de nous polluer la vie avec ça. Nul n’est au-dessus de la loi; exemple: contrôle de police sur un automobiliste, ce dernier doit présenter à la moindre requisition les pièces affairantes à la conduite de son véhicule; c’est aussi simple que ça!

  3. imagine56 dit :

    Dites moi c’est aussi compliqué que de montrer au monde un acte de naissance? il faut passer par les tribunaux, les avocats , mille délibérés pour avoir l’acte de naissance d’Ali?
    en tous cas, si Onaida devait être debouter, nous ne retiendrons qu’une chose, Ali est bel et bien biafrais.
    Le combat d’Onaida bien que revêtant un caractère strictement privé, interpelle tous gabonais et surtout nos leaders politiques,
    au lieu de rester muet sur la question et laisser cette petite se battre pour vous par richet, ceux qui connaissent la vérité sur les origines d’Ali doivent parler, surtout ceux qui ont été au cœur du système.
    C’est le moment d’interpeller LP Ngoulakia, qu’il nous prouve qu’il se soucie de ce pays comme certains internautes l’ont affirmé en nous fixant définitivement sur les origines de Ali, lui le grand-frère.

    • Fille dit :

      Assurément la vrai question est la : pourquoi se taisent ils tous ? Il y a comme un pacte qui a été signé autour de cette affaire. Nantes a déjà sorti une copie, ils nous sortiront l’acte original. Ali a raison de commencer sa campagne, tout EST RÉGLÉ.
      Maintenant l’acte de naissance d’Ali est ce l’unique source du mécontentement des gabonais ? Non.

    • imagine56 dit :

      « Si Onaida devait être déboutée »
      par ricochet et non par ricochet
      coquilles

  4. La République dit :

    Il est étonnant de lire l’argumentaire du Conseil de l’émergent en chef! Plutôt que de chercher à clore à la va vite cette séquence capitale et gravissime, le Conseil ne fait que relancer le débat toujours sans réponse concrète de l’acte de naissance. Pourquoi tant de palabre? Dites simplement la vérité. Messieurs voila ce qu’on a fait de notre pays: une Etat d’intérêt personnel et non une République égalitaire!

  5. IPANDY dit :

    Et qui a dit que Bongo père ne voulait pas qu’Ali prenne le pouvoir? Le fait d’avoir fait de lui le mandataire universel était un message clair. Bongo albert, ou qu’il soit, tant que la justice divine existe, paiera au prix fort en décidant de faire de ce criminel… un président. L’attitude de conseil du biafrais est clair: son employeur est un usurpateur.

    • Fille dit :

      Dans ce cas Omar aurait changé la constitution vous ne croyez pas ? Le Gabon est un pays compliqué hein ? Mais pourquoi diantre n’a t il pas changé la constitution s’il avait voulu quAli lui succède ? Y avait rien à changer puisque Ali est le fils biologique d’Omar ? Mais alors ou est l’acte de naissance original en lieu et place de plusieurs copies incohérentes ? Mais que se passe t il dans ce pays ? Rassurez moi.

  6. Miss T dit :

    Quelle saga.Je crois qu’Ali est ma mère Patiente font exprès. C’est pas possible. Incapable de nous procurer un petit document en bonne et due forme!

  7. La Fille de la Veuve dit :

    Une chose au moins est certaine. Ce Monsieur n’a pas d’acte de naissance et Omar Bongo Ondimba n’est pas son géniteur.
    Sinon, il aurait présenté tous les éléments en attestant.
    Le reste, c’est du Cinéma.

  8. fisher dit :

    Vous etes terrible au lieu de reflechir comment faire pour avancer vous vous attardez sur une histoire d’acte ce regretable.A votre avis Omar Bongo k nous connaissons, a fait des actes de naissance á tous ses enfants sauf á ALI? reveillez vous un peu et arretez votre fixation sur des futilités

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