Le prix de l’essence à la pompe vient d’être augmenté de 16,97%, celui du gasoil de 26,60%, calcule-t-on à la lecture l’arrêté N°00 00692 MEPIP/MPH/MBCP daté du 29 juillet 2015 et contresigné par le ministre de l’Economie, celui du Pétrole et celui du Budget et des comptes publics. Un coup dur porté au pouvoir d’achat des ménages et aux coûts d’exploitation des entreprises.

© D.R.

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Par arrêté conjoint des ministres en charges des Hydrocarbures, de l’Economie et du Budget, daté du 29 juillet 2015, il a été procédé à l’augmentation des prix des produits pétroliers. Les nouveaux prix sont désormais :

  • Essence : 696 Francs CFA le litre ;
  • Gasoil : 595 Francs CFA le litre ;
  • Pétrole Lampant : 300 francs CFA le litre ;
  • Pétrole industriel : 400 francs CFA le litre ;
  • Gaz butane : 5.500 francs CFA par bouteille de 12,5 kilogrammes.

On peut d’ores et déjà s’étonner de ce qu’alors que l’arrêté conjoint ne fixe pas la date d’entrée en vigueur de ces nouveaux prix, le ministre en charge des Hydrocarbures a saisi par courrier en date du 31 juillet 2015 le président du Groupe des Professionnels du Pétrole pour lui transmettre le texte réglementaire et lui indiquer dans sa correspondance que la date de mise en œuvre de la mesure était le 1er août 2015.

Le prix de l’essence passe ainsi donc de 535 francs CFA le litre à 696 Francs CFA le litre, soit une augmentation de 30,09% correspondant à 161 francs CFA par litre. Le prix du Gasoil passe quant à lui de 470 francs CFA le litre à 595 francs CFA le litre, soit une augmentation de 26,60% correspondant à 125 francs CFA par litre.

Il n’est nul besoin d’être agrégé d’économie pour anticiper l’impact de cette décision sur le niveau de l’inflation, les coûts d’exploitation des entreprises ainsi que le pouvoir d’achat des ménages.

Le 25 juillet 2015, le Directeur général de la Consommation a lancé une opération de contrôle des prix visant «à endiguer d’éventuelles spéculations sur les prix de la part de certains opérateurs économiques.» En clair, disait-il, «le gouvernement veut éviter que cette importante mesure de soutien au pouvoir d’achat des ménages ne soit contreproductive du seul fait de la psychologie véreuse de certains commerçants». Il semble à tout le moins que la décision d’augmenter les prix des carburants aura un impact immédiat sur le pouvoir d’achat des ménages. Non seulement cette augmentation annulera les effets de l’augmentation des salaires des fonctionnaires, mais elle affectera aussi le pouvoir d’achat des salariés du secteur privé qui eux n’ont pas connu d’augmentation de salaires. Pire, l’augmentation des prix des carburants, en tant qu’elle réduit le pouvoir d’achat des ménages, aura pour effet de réduire la consommation des ménages et donc la croissance économique du pays.

Enfin, l’augmentation des prix des carburants s’accompagne d’une nouvelle structure des prix des carburants aux contours flous et dans laquelle on voit apparaitre de nouveaux intervenants, pour ne pas dire de nouvelles situations de rente. Il conviendrait que le gouvernement fasse toute la lumière sur les déterminants ayant conduit à arrêter cette nouvelle structure des prix.

Nous y reviendrons.

PS : Aux dernières nouvelles, le gouvernement aurait décidé, vendredi dernier, de surseoir à l’application de la décision. Mais, l’augmentation arrangeant les affaires des marketeurs, ceux-ci voudraient déjà passer à la mise en pratique. Une bataille de tranchées les oppose actuellement au gouvernement.

 

 
GR
 

15 Commentaires

  1. olivier dit :

    Le gouvernement veut manger partout, pardon Ali et Delta synergy sont en mode mangement.
    pauvre Gabon

  2. alecks dit :

    c’est INCROYABLE……!!!!!!!!

  3. bow dit :

    Et voilà, le Gouvernement, qui crie partout qu’il n’y a pas de crise économique au Gabon, décide quand d’augmenter le prix du carburant. Si la crise n’a d’existence que dans la tête de ceux qui s’opposent au pouvoir, alors pourquoi une telle augmentation??

  4. le puant dit :

    Les revenus petroliers ne profitent pas aux gabonais . Et c’est le peuple qui paie le lourd tribu .
    Nous avons encore en mémoire le CLASH de l’honorable NGARY IDRISS !
    C’est vrai que comparason n’est pas raison, sous d’autre cieux , il y’aurait déjà des mouvements d’humeurs , comme se fut il y a quelques années en ALGERIE . Mais au GABON , le peuple est comme MARABOUTé , je suis vraiment convincu que le peuple GABONAIS EST SOUS L’EMPRISE DES PRATQUES DEMONIAQUES !
    Dieu , au secour !!!!!!!!!!!!!!!!!!!!

    • Le Rapporteur du Palais dit :

      Quel peuple-la ? Une illusion. Y a pas de peuple Gabonais. Des groupes comparses de tribus d’a peine 1 million + 1/2 million d’etrangers, ca fait pas peuple. Arretez de prendre des vessies pour des lanternes.

  5. La Republique dit :

    Des dirigeants nuls,actions politiques nulles,aucune âme citoyenne. Le mieux,pour vivre en paix dans ce pays,zapper les mercenaires et voyous qui font semblant de diriger.

  6. Le maréchalat du Roi Dieu dit :

    Cette augmentation cache beaucoup de chose, qu’on nous explique pour quoi il y a augmenation .Le ministre en charge doit passer à la télé pour mieux nous éclairer.
    Le Gabon va vraiment mal …

  7. Désiré dit :

    Une diminution du prix du baril qui se traduit par une augmentation du prix du carburant : voila comment marche un pays producteur de pétrole dirigé par des amateurs.

  8. Michaxe dit :

    Ah oui en même temps il est bien normal que le prix à la pompe augmente car le prix du barils à baissé pourvue que la situation se régularise en même temps

  9. Kombila dit :

    Une augmentation de près de 17% au Gabon du prix local d’un produit dont le coût a chuté de plus de 54% à l’international. Comme aberration… Cette mesure nous place devant une réalité qui, voici quelques jours, m’a fait dire ici même, qu’une augmentation des salaires constituait un mauvais choix et par conséquent, ne s’imposait pas en ce moment au Gabon. Pour retrouver un certain équilibre, lEtat va donc s’atteler minutieusement, à récupérer de la main gauche, ce qu’il a donné de la main droite. Une fois de plus, les automobilistes sont les premiers à trinquer, à jouer comme d’habitude, le rôle du tampon-amortisseur.
    Plutôt que de réduire le nombre annuel des voyages des resposables de l’Etat, plutôt que de réduire le train de vie de l’Etat, à commencer par celui des avantages réservés auc cabinets presidentiels et ministériels ; plutôt que de revoir les circonstances qui maintiennent à un niveau artificiellement élevé le prix des denrées de consommation courante, plutôt que d’inciter les Gabonais à reprendre en main l’économie nationale (pas de la même manière que Delta Synergies), plutôt que de sonner le glas du siphonage financierndu pays, plutôt que d’encourager l’épargne ded ménages, plutôt que…, plutôt que…, les tentants du pouvoir politiques actuels choisissent des solutions à un sou, à tout le moins périlleuses.
    Dans le cas des carburants, par exemple, que représente la part de l’Etat dans la vente à la pompe, d’un seul litre de carburant : 25, 50, 75 ou 90 %? Cette part permet de comprendre quelles sont ses motivations : fait-il face à une grave situation financière ou non ? Dispose-t-il d’assez de réserves pour contenir une situation difficile ? Est-il dans l’incapacité de diversifier l’économie, préférant ne pas se torturer les méninges et puiser là c’est plus facile ? Le péril, dans le cas d’espèce, c’est l’avenir du secteur privé, qui va se trouver littéralement « braqué » ; le péril, c’est le consommateur, dans un pays classé dans le peloton de tête parmi les plus chers du monde ; le péril, c’ewt enfin l’Etat lui-même, qui veut continuer sourdement, à s’assurer des privilèges hors de prix dans une conjonture plutôt sombre. Confirmée récemment par la notation de Standard &Poors. Le gouvernement, sdlon moi, a le devoir de nous dire vers quoi il entend nous conduire. Et comment il entend le faire.

  10. mabika dit :

    pour moi c’est pas normal.pour quoi c est rien qu’ au Gabon. que le prix augment?pour les autres pays voisins.ne fon pas la même chose. danc le gouvernement.sans Fou des gabonais.et nous pour quoi.on ne manifeste pas cette hausse.il faux qu’on marche pour dire non à sa

  11. Conscience dit :

    Franchement Mr David Makoumba Dissumba, dans votre exposé vous faites bien de reveler que l’augmentation du prix des carburants à la pompe est une décision de l’Etat (Cf décret). En quoi les marketeurs (sté privées) en bénéficient?

    Une telle augmentation n’a pour conséquence que de faire varier les taxes non déductibles de la struture de prix à la pompe (je vous recommande vivement d’obtenir la structure de prix d’un mois).
    De ce fait, une telle augmentation n’aura pour conséquence que de voir les différentes rentes de l’Etat variées à la hausse et donc plus d’impôt sur le contribuable. les marketeurs, à mon avis, ne souhaitent pas une augmentation pour diverses raison.

  12. Sm dit :

    Augmentation de salaires qui rime avec arrêt des subventions du prix du carburant à la pompe dans un contexte de baisse du taux directeur de la BEAC … Cherchez l’erreur!

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