Face aux carences relevées dans le système fiscal gabonais, une réunion d’évaluation s’est récemment tenue à Libreville autour du ministre de l’Économie, Luc Oyoubi. Cette rencontre devait permettre de trouver le juste équilibre entre la fonction budgétaire et la fonction économique et sociale de l’impôt.

Système fiscal Gabon Direction Générale des Impôts

En effet, le système fiscal ne semble plus d’une part, répondre aux exigences de la Banque mondiale, des Impôts, des Douanes, du patronat gabonais, mais également de la Chambre de commerce et des opérateurs économiques. D’autre part l’efficacité des indications fiscales actuelles mérite une réflexion approfondie, concernant en particulier les stratégies fiscales mises en place pour attirer les investissements directs étrangers et promouvoir les petites et moyennes entreprises locales.

Selon Luc Oyoubi, le système fiscal semble répondre de moins en moins aux exigences de la politique fixée par le gouvernement, d’où l’interrogation sur la pertinence et l’efficacité des incitations fiscales actuelles. Cet examen a également porté sur l’évaluation de l’organisation de l’administration fiscale et douanière au Gabon, l’inventaire des prélèvements légaux et illégaux, ainsi que leur impact sur la compétitivité des entreprises hors pétrole.

«Toute proposition qui ira dans le sens d’une amélioration du système fiscal doit être encouragée», a soutenu, dans ce sens, le ministre gabonais de l’Économie. «Toutes les pistes pourront être explorées pour alléger le poids des prélèvements obligatoires et rendre attractif le cadre fiscal, en sécurisant les recettes fiscales de l’État, et donc pérenniser la mobilisation de ses ressources propres», a-t-il poursuivi.

Jean-Baptiste Bikalou, le président de la Chambre de Commerce du Gabon, a, quant lui, estimé que  du moment où «nous engageons un programme Gabon émergent, nous devons avoir une fiscalité qui accompagne l’investissement. Tout investissement nécessitant des rapports importants, le cadre fiscal est tout ce qui a toujours aidé tous les pays à se développer». En 2011 les impôts hors pétrole au Gabon se sont élevés à 587 milliards de francs contre 448 milliards en 2010. En 2012, les prévisions tablent sur des recettes de 800 milliards de francs CFA.

 
GR
 

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