En actualisant, le 25 juin courant, la liste des transporteurs aériens faisant l’objet d’une interdiction ou de restrictions d’exploitation dans sa zone, la Commission européenne aurait oublié de supprimer la défunte compagnie de droit gabonais, qui attend de réunir plus de 6,9 milliards de francs pour clore le dossier relatif à sa liquidation.

Du temps de sa magnificence, un Boeing 767 de Gabon Airlines. © Georges Macasoi

Du temps de sa magnificence, un Boeing 767 de Gabon Airlines. © Georges Macasoi

 

Officiellement en faillite depuis mai 2011 car n’ayant quasiment plus rien de cessible, Gabon Airlines est toujours perçu par les commissaires de Bruxelles comme une compagnie en pleine activité et qui mériterait qu’une attention particulière lui soit portée en terme de respect des normes de sécurité applicables dans l’espace de l’Union européenne.

La défunte compagnie aérienne de droit gabonais figure donc encore sur la liste des transporteurs aériens faisant l’objet d’une interdiction ou de restrictions d’exploitation dans l’Union européenne. Et pourtant, précise-t-on, «les autorités responsables de l’aviation civile des États membres de l’Union européenne sont seulement en mesure d’inspecter les avions des compagnies aériennes exploitant des vols à destination ou au départ des aéroports de l’Union». À quel moment, les inspecteurs de l’UE ont-ils eu l’occasion de contrôler le seul appareil de la défunte compagnie, vieux de plus de trente ans, et dont personne ne veut, même pour en prélever des pièces détachées ? Pourquoi, à l’exemple des deux compagnies ghanéennes qui figuraient sur la liste fin 2014 et qui viennent d’être retirées puisqu’ayant cessé d’exister, Gabon Airlines figure toujours sur cette liste ? Qu’attendent les autorités pour signifier à la commission de l’UE que la compagnie n’existe plus et que son appareil n’est plus exploité ?

La nouvelle version de cette liste noire, rendue publique le 25 juin dernier, comprend 232 compagnies, contre 292 en décembre 2014. L’ensemble des compagnies de 20 pays d’Afrique (Angola, Bénin, Congo, RD Congo, Djibouti, Guinée Equatoriale, Erythrée, Gabon, Liberia, Libye, Mozambique, Sao Tomé-et-Principe, Sierra Leone, Soudan, Zambie) et d’Asie (Afghanistan, Indonésie, Kazakhstan, Kirghizstan, Népal) reste frappé d’interdiction ou de restrictions, ainsi que le transporteur surinamien Blue Wing Airlines.

La liste inclut, par ailleurs, huit transporteurs aériens faisant l’objet de restrictions d’exploitation et autorisés à exercer leurs activités à destination de l’UE qu’en utilisant des types d’aéronefs particuliers. Pour le Gabon, il s’agit de Gabon Airlines, Afrijet et SN2AG.

 

 
GR
 

2 Commentaires

  1. MINKO dit :

     » AiR Gabon »? non c’était  » AIR BONGO  » , du manutentionaire jusqu’à l’ hôtesse en passant par les pilotes , comme OPRAG aujourd’hui , TOUT était décidé au PALAIS par la flatrie propriétaire de DELTA SYNERGIE .
    Tant que les BONGO seront  » propriétaires  » des 2 mamelles de la République , même MAHOMET ne pourra infléchir cette descente du GABON vers le néant ….

  2. Engone dit :

    Pourquoi le liquidateur se refusent il d’initier une action en comblement du passif pour payer la créance salariale alors même que Parmi les actionnaire le majoritaire est la on ne peut plus solvable : delta synergie?

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