Littérature : Peggy Lucie Auleley au «Club Lyre»
Pour sa quatrième sortie annuelle, le club de promotion de la littérature et des écrivains a reçu, dans son antre de l’Université Omar Bongo, l’écrivaine et enseignante de français, qui a présenté ses deux ouvrages «Les larmes du soleil» et «Soleil étranglé».
Convaincus de ce que «rien de grand ne s’est accompli dans le monde sans passion», comme le mentionne si bien le philosophe allemand, Georg Wilhelm Friedrich Hegel, les amoureux des lettres réunis au sein du «Club Lyre» ont tenu à honorer, le 30 mai dernier, un rendez-vous avec Peggy Lucie Auleley.
Pour cette énième rencontre mensuelle, le partage et la découverte ont porté sur «l’enfance en difficulté». Un problème de société souvent négligé, mais qui, pour l’auteure, devrait interpeller les autorités car, «l’enfant est l’adulte de demain». Dans «Les larmes du soleil» et sa suite logique, «Soleil étranglé», il s’agit des plaintes d’un enfant d’une dizaine année sur le vécu de sa mère et le sort réservé à ceux-là qui n’ont pour domicile et activité que la rue. «Il importe de reconsidérer l’enfant, lui donner sa place véritable et que le pays prépare son avenir avec ses citoyens, dont l’enfant», a souligné Peggy Lucie Auleley. «Le Soleil, parce que l’enfant est une lumière qu’on envoie à un être ou à deux êtres qui sont ensemble. L’enfant c’est un être à chérir absolument parce qu’il est l’avenir. Or le constat est que cet enfant est méprisé. Il est massacré au point que je me plains. Et soleil vient simplement rappeler que l’enfant n’est pas une histoire humaine, mais divine», a-t-elle poursuivi.
Pour elle, cette hyperbole utilisée dans ses œuvres viserait à conscientiser les adultes sur ce qu’ils font des enfants, mais également sur le sens qu’ils donnent aux «foyers» devenu des «mouroirs». Dans ces familles décrites par l’auteur, le père n’existe pas, la mère est de moralité fortement douteuse. Et lorsque le père est présent, il n’hésite pas à abuser de sa propre chair pour gravir les échelons de la société. «Il se plaint du comment son pays critique la médiocrité, toutes les veuleries qu’il voit», poursuit l’enseignante.
Enseignante de français, censeur de la vie scolaire au lycée public Montalier, Peggy Lucie Auleley trouve son inspiration auprès de Pierre Claver Akendengue, et Aimé Césaire pour leur style subversif. Elle est auteure de plusieurs œuvres dont «Rêve d’enfant » (recueil de poésie), «Les larmes du soleil», (récit), «l’héritière du Jaspe» (roman), «Soleil étranglé» (roman).
4 Commentaires
Nous félicitons tous les membres du Club Lyre qui contribuent à promouvoir la littérature gabonaise.
Félicitations et bonne continuation aux membres du Club Lyre, car ils contribuent à la promotion de la littérature au Gabon.
Photos extraordinaires. Rendu de l’article fidèle au déroulé de l’événement. Chapeau bas à son rédacteur. Ma gratitude à ce grand talent qui nous aide à porter haut et loin le message de la Littérature, à la manière des Postino que nous rêvons d’être.
Encouragements.
Quoique tardivement, je viens dire toute mon admiration pour les membres du club Lyre. Bravo à vous chers étudiants et futurs grands cadres de notre cher pays! Votre travail serait jugé moindre si je le juge admirarable; mieux, il est salvateur. Un club de lecture à l’université Omar Bongo c’était pour moi la première fois de le voir. Laissez entendre vos voix. Projetez, à l’avenir, de traverser les cours de certains établissements scolaires car, en petite enseignante de français que je suis selon l’expression d’un certain enseignant que j’ai connu à l’université, je mène le combat de créer des clubs de lecture dans les lycées où j’ai travaillé: ARC-EN-CIEL à N’toum et les ETOILES au lycée de Montalier. Courage à vous dans le sacerdoce à vulgariser une littérature qui n’a pas de complexes. Bravo à Monsieur Rodrigue NDONG qui n’hésite pas à investir ses finances pour huiler la renommée de nos belles lettres.