Au 25è anniversaire de son décès : Joseph Rendjambé, toujours vivant
Qui et pourquoi a-t-on tué le tout premier secrétaire général du Parti gabonais du progrès (PGP) ? Cette question continue d’être posée par les siens, un quart de siècle après son assassinat dans un hôtel de Libreville, dans des conditions non encore élucidées.
Le 25e anniversaire de décès de celui qui est présenté comme l’homme politique le plus «insoumis» de sa génération, secrétaire général du Parti gabonais du progrès (PGP), ancien prisonnier politique, acteur majeur de la Conférence nationale de mai 1990, n’aurait pas pu passer inaperçu, malgré l’indifférence affichée au Gabon à cette occasion. Sa mémoire a été célébrée, le 23 mai dernier, par celles et ceux celles qui lui reconnaissent des mérites et les qualités d’un héros, non sans entendre poursuivre son combat.
Organisée par sa veuve, Marie-Clotilde Rendjambé, une messe de requiem a été dite, le week-end écoulé, à la paroisse Sainte-Pierre-Du-Gras-Caillou dans le 7e arrondissement de Paris (France). Ses enfants et ses proches, la communauté gabonaise de France ont marqué de leur empreinte ce moment de commémoration et de recueillement. Moments de pensée et de souvenir entre les membres de la famille du regretté et des Gabonais, toutes générations confondues.
Assassiné dans la nuit du 22 au 23 mai 1990, au sortir de la Conférence nationale tenue le mois précédent, et au cours de laquelle il joua un rôle capital, Joseph Rendjambé Issani, n’a pas eu la chance de voir l’avènement du multipartisme au Gabon, pour lequel il s’est battu. La mort de celui qui était alors considéré comme un des seuls opposants crédibles, avait déclenché une vague de violence sans précédent à Libreville et Port-Gentil, où les populations avaient incendié des édifices publics, le siège du Parti démocratique gabonais (PDG), des biens personnels des membres de la famille Bongo et surtout les locaux de l’hôtel Dowé, où le corps du leader politique avait été retrouvé sans vie.
Né en 1939 dans la lagune Fernan Vaz, au sud de Port-Gentil, dont sont originaires également Pierre Akendengué, Pierre Louis Agondjo-Okawé, et Jean Ping…, Joseph Rendjambé était l’héritier du trône royal de la région. Après son baccalauréat il se rend d’abord à Paris, en France pour y faire des études de philosophie à la Sorbonne. Son activisme politique le contraint à quitter la France pour l’Europe de l’Est, notamment la Tchécoslovaquie. Il y fera des études de sciences économiques sanctionnées par un doctorat d’État. Il rentre au Gabon en 1971, après avoir assisté au printemps de Prague et aux événements de mai 68 en Europe. Très en vue pendant la Conférence nationale dont il contribua à détourner l’enjeu en exigeant et obtenant le multipartisme immédiat, Joseph Rendjambé était un stratège politique, un fin connaisseur des techniques de manipulation des masses. Vingt-cinq ans plus tard, les conditions de sa mort demeurent «non élucidées»…
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plus jamais de conference nationale sans exiger la justice immediate pour les tres nombreuses victimes politiques de l’ere du monopartisme du putsch de 64 a nos jours. Il faut rehabiliter tous ces militaires, dedommager toutes les familles afin d’affirmer la justice et la credibilite d’un etat responsable du bien etre de tous ses citoyens devant l’humanite et devant l’histoire. Sans cela nos petits enfants se battront pour la 3eme ou 4eme conference nationale.
Hommage à ce grand homme , que le Gabon a perdu il y’a 25ans déjà .tu seras à jamais dans les cœurs des gabonais
N’importe quoi je ne l’ai connu qu’après son assassinat. Personne n’en parle si ce n’est qu’au moment de son anniv de décès… Trop triste notre pays. Même sa ville dont il est originaire aucune ruelle, sentier ou route jonché de nid de poule ne porte son nom. arrêtez de nous distraire, vous vous en foutez car au Gabon nous sommes encore à de Cro-Magnon. Une vie humaine ne vaut pas plus que celle d’un chien.
On connaitra bientôt notre Rwanda si ça continu comme ça!!!
Hommage à l’un ces Grands de la conférence nationale de 90 qui a secreté le multipartisme qui pourrait nous mener vers la démocratie un jour.
RIP Rendjambé ! Je n’étais pas né quand tu es parti. J’ignore ton œuvre véritable. J’évite de croire ce que je lis ici. Le manque d’objectivité laisse à désirer !
Regardez du côté du Burkina Faso, de quoi se dire qu’il n’y a point de secret que le temps ne révèle, près de 27 ans après son assassinat, Thomas Sankara fait de nouveau parler de lui, son corps va être exhumé et ses assassins tremblent et ce n’est qu’un début, tout ça pour vous dire que la vérité sera connue sur les assassinats de J.Rendjambé, Germain Mba et Mboulou Beka, ne vous en faites pas, la vérité n’a pas de tompbe….ce n’est qu’une question de temps!
Bien dit, imagine56. Il faut seulement à la liste des noms comme ceux de Martine OULABOU, le Capitaine MANDZA, ou NDOUNA DEPENAUD.
La vérité n’a pas de tombe, assurément!
Vous avez oublié dans cette liste les noms de Pierre MAMBOUNDOU, MBA Aubame morts dans des conditions jusqu’ alors pas vraiment élucidées vu la finesse usées pour atteindre ces deux Grands politiques de notre temps. Sans compter les anonymes passés par pertes et profits pour avoir soutenu l’opposition et la démocratie en processus. Le temps est là comme allié pour permettre à ceux qui vivront de faire la lumière sur ces actes sombres de notre histoire.
Ajoutons y DOUKAKIS NZIENGUI, LE CAPITAINE MBOMO, ALAIN DIKSON, SAM MVE ONDO….
Nous érigerons un jour un panthéon à la mémoire de tous ces illustres fils Gabon, nous nous engageons à ne pas les oublier
nos enfants apprendront leur histoire, comme celui des héros de notre résistance à l’oppression des BONGO
Les grands Esprits remplissent leurs missions et s’en vont au moment où l’on s’attend le moins.Tout laisse à croire que la conférence nationale a été la dernière tâche qu’il devait accomplir pour son pays. C’est peut être ainsi que les choses devaient se passer. c’est un grand homme, maillon déclencheur d’une démocratie participative au Gabon.