Le Premier ministre a présenté, le 19 mai dernier, le Document de stratégie de lutte contre la corruption et le blanchiment des capitaux.

Ona Ondo au lançement du Document de stratégie de lutte contre la corruption. © Gabonreview

Ona Ondo au lançement du Document de stratégie de lutte contre la corruption. © Gabonreview

 

Après trois années d’attente dans le bureau du président de la République, pour des raisons inconnues, ce n’est finalement que le 19 mai 2015, qu’a officiellement été présenté le Document de stratégie de lutte contre la corruption et le blanchiment des capitaux. La publication de cet outil s’est faite en présence des membres du gouvernement, des dirigeants de la Commission nationale de lutte contre l’enrichissement illicite (CNLCEI) et de l’Agence nationale d’investigation financière (Anif), du Programme des Nations-unies pour le développement (Pnud) et des institutions constitutionnelles.

Les membres des institutions de la République et ceux du gouvernement, durant la cérémonie de lancement. Et, le Document de stratégie de lutte contre la corruption, présenté par une hôtesse. © Gabonreview

Les membres des institutions de la République et ceux du gouvernement, durant la cérémonie de lancement. Et, le Document de stratégie de lutte contre la corruption, présenté par une hôtesse. © Gabonreview

Orienté vers dix secteurs prioritaires retenus lors de son élaboration, notamment le budget d’investissement, la décentralisation, l’éducation, les régies financières, les eaux et forêts, les mines et industries extractives, la santé, les transports, la justice…, ce document de 213 pages attend d’être mis en œuvre dans le cadre de la lutte contre ce fléau.

Concrètement, cette stratégie se décline en cinq axes que sont : la prévention avec la mise en place des outils de gestion et de conduite de la politique de lutte contre la corruption et le blanchiment des capitaux ; l’éducation à travers la promotion de la probité, de l’éthique et de déontologie dans la gestion des affaires publiques ; les conditions par la mise en place d’un cadre de lutte contre cette gangrène ; les incitations par le biais de la mise en place des mesures incitatives pour les bonnes pratiques et la dénonciation des actes de corruption et de blanchiment des capitaux ainsi que les sanctions visant l’éradication de l’impunité des actes de violation des règles, des lois et des procédures. «Ce document constitue un bon exemple d’assistance et de conseil au gouvernement. C’est une plateforme qui devrait servir à tous les partenaires techniques et financiers ainsi qu’à toutes les parties prenantes au développement de notre pays. C’est un guide pour orienter les interventions en partenariat», a déclaré Daniel Ona Ondo.

Au regard du rang inquiétant de 94e pays le plus corrompus, sur 177 États, qu’occupe le Gabon selon le classement de l’ONG Transparency international et du montant élevé des déperditions en ressources financières qui se chiffrent à entre 400 milliards et 500 milliards de francs par an, selon la Banque mondiale, les acteurs de la société civile libre du Gabon, par la voix de leur représentant, Georges Mpaga, ont dit leur envie de croire en la détermination et à l’engagement des autorités à combattre ce vice. «Est-ce une énième opération de marketing politique destinée à subordonner la communauté internationale, ou est-ce enfin, la preuve d’une réelle volonté politique d’éradiquer cette gangrène de l’environnement politique, économique et social de notre pays ?», s’est-il interrogé. Et d’indiquer à l’endroit du Premier ministre qu’il «appartient désormais au gouvernement de s’engager véritablement, enfin, dans la coalition internationale de lutte anti-corruption pour espérer bénéficier, de nouveau, d’une éventuelle crédibilité auprès des bailleurs de fonds internationaux». «Contrairement à certaines ONG de service ou de mallettes et face à l’atonie et à l’inefficacité, les ONG retenues dans le cadre de ce programme croient fermement aux vertus hautement salvatrices et salutaires de cette stratégie pour le Gabon», a martelé Georges Mpaga, le président du Réseau des organisations libres de la société civile pour la bonne gouvernance au Gabon (ROLBG).

Pour sa part, Daniel Ona Ondo, a dit la détermination du gouvernement à faire en sorte que ce processus de lutte contre l’enrichissement illicite et le blanchiment d’argent aille à son terme. «Il n’y a pas d’un côté des mauvais Gabonais qui volent et de l’autre des bons Gabonais qui ne volent pas. Nous sommes tous Gabonais», a-t-il fait remarquer.

 

 
GR
 

18 Commentaires

  1. John mba dit :

    Loool rien qu’à voir la qualité des premiers assis ça revient comme à voir un éléphant vouloir couper sa propre défense

  2. John mba dit :

    Lutte contre la criminalité financière. Si le gabonais ne vole plus il aura qu’elle valeur encore?

  3. John mba dit :

    Si le gabonais ne volé plus comment va t il se produire

  4. guito dit :

    quant il y a trop de discoure venant de ceux qui pille le pays depuis mbè mbè ce qu’ils ont mûrement réfléchit comment le faire sous une autre forme !!!

  5. Hatshepsout dit :

    Lool mais ils se paient de mots, pour ne pas dire d’écrits… Les dirigeants sont les premiers criminels financiers et ce sont eux qui sont chargés de lutter contre la criminalité financière. On aura tout vu. Vivement 2016!

  6. Meradie Ndossi dit :

    Le changement de mentalité permet de fair évoluer un pays.

  7. Claude Elvire dit :

    Pour cherchez-vous a toujours être négatif en tout ce que fait le gouvernement? Êtes vous meilleur qu’eux? Êtes vous parfait? C’est désolant vous n’êtes jamais d’accord avec le travail que fait votre prochain et vous êtes vous sans reproche dans ce que vous faites?

  8. scat dit :

    Ecoute Petit Claude, oui PETIT parceque force est de constater que t’es petit d’esprit et d’intelligence? Ou est-ce encore une manière de défendre les maîtres-illusionistes de notre PAYS!?

    Le premier acte de lutte contre l’enrichissement illicite ou criminalité financière aurait été celui du démantelement de la tête de réseau de l’ancien système (le fameux holding…) qui aspire presque la totalité des richesses de notre PAYS LE GABON et dont lesdites richesses se voient être redistribuées à l’endroit d’une seule entité, d’une seule « FAMILLE ».

    De plus il n’est méconnu de personne que les sommes colossales dont disposent nos très chers dirigeants proviennent d’un manque investissement visible et profitable pour le peuple gabonais, d’une pauvreté croissante, d’une prise en otage des activités soci-professionnelles, isser au plus haut niveau du gouvernement des « ignards » ou « suceurs d’atanga » pour arriver à des résultats médiocres, inacceptables pour un pays tel que le nôtre… Veux-tu la liste exhaustive des frasques de ces « pirates »?

    Je ne suis ni PDGiste, ni OPPOSANT, juste un jeune cadre à la tête d’une entreprise présente en occident et en Afrique. Et je peux t’assurer que les tonnes de discours ou de « stratégies maquettes » est le fort des personnes n’ayant pas le sens du devoir, du sacrifice et de l’unité… La croissance et la stabilité d’un pays passe par la redistribution juste et équitable des richesses, tant au niveau d’une entreprise qu’au niveau d’un pays, et ce dans les faits.

    Saches que je ne remets pas en cause les idées, car elles ont le mérite d’exister, mais je dénonce les dérives intellectuelles.

  9. Onanga Fridelia dit :

    S’en est de trop mettons fin à cette corruption qui ce vie au Gabon certe nous ne pourrons pas l’éradiquer complètement mais c’est déjà un pat.

    • Sylvano Diopez dit :

      Claude Elvire,

      Il faut arrêter de prendre les Gabonais pour des cons. Avec la cours des comptes, la commission nationale contre l’enrichissement illicite et j’en passe, combien de dossiers ont abouti? Zéro. Tu parles d’être négatif ben y a de quoi. Si tu estimes que c’est ce nouveau joujou qui va faire qu’on arrête de piller au Gabon tu te mets le doigt où je pense. Pauvre naïf (ve). Il faut qu’il commence par déterrer Omar pour le juger. Après tous les autres vont y passer. N’importe quoi…. Du vent….

  10. Blaise nicolas dit :

    Très bonne initiative qui permettra un changement de mentalité.

  11. jean - Jacques dit :

    M.PM, mettez à la disposition de la population un canal de la traparence c’est à dire le site ou le citoyen aura la possibilité de consulté des salaires des ministres, deputés, senateurs, directeurs, conseillers, ambassadeurs, chefs de services, par ce que c’est cette categorie des citoyesn qui massacrent l’argent du peuple.
    Et au niveau des Ambassades qui chaque année il y a des budgets de fonctionnement, à la fin de l’année ses ambassadeurs ne rendent pas des comptes, m~eme l’argent des visas on ne sait pas dans quelle caisse cet argent est versé? les ambassadeur se frottent des mains avec l’argent du contribuables( l’argent des budgets des Ambassades).

    Je souhaite la peine de mort pour les detourneurs d’argent public comme en Chine.

  12. Gaboma power dit :

    Très bonne initiative , elle va non seulement permettre le changement de mentalité mais aussi de comprendre le Gabon de hier n’est plus celui d’aujourd’hui . Et le gabonais doit le comprendre.

  13. Gabson dit :

    Messieurs, luttez déjà contre les ba Delta Synergie , ShipOmar , Dream Team et Cie des Bongo. Trop de blabla..

  14. perrot dit :

    Aucune initiative n’ait prise. le 1 er sait que c’est importe quoi..parce que un voleur ne peut pas mettre en place un outil qui lui permettra de ne plus le faire. ce président africain Ali est le plus grand voleur du pays que veut il attrapper? posez vous les bonnes questions SVP

  15. Alexandre Ogoula dit :

    Force est de constater qu’on veu d’une chose et qu’on s’attele à une autre…
    Anyambie tjrs cette chasse au sorcière qu’on remet sur la table…je m’abstiendrai de cet éternel débat
    Déjà suffisamment nourrit par les différents protagonistes qui sréconnaitrons à coups sûr

  16. Sabrina dit :

    Un pays doit évoluer , donc à un moment il faut changer les mentalités.

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