Affaire-SCI-Serpentin : Jean Rémy Yama contre-attaque
Lassé des propos, qualifiés de «diffamatoires et tendancieux», parus dans le journal L’Union, le président du Syndicat des enseignants-chercheurs, (Snec) a livré sa version des faits devant la presse, ses collègues et parents, le 17 avril dernier.
Surpris par ce qu’il assimile à une cabale médiatique contre sa personne, le coordinateur de la Dynamique unitaire a décidé de sortir du bois le 17 avril dernier. Cette conférence de presse, tenue sur le site des futurs logements des enseignants et chercheurs, visait à faire la lumière sur le «supposé» détournement de la somme de trois milliards de francs allouée à la société civile immobilière SCI Serpentin pour le logement des chercheurs et enseignants-chercheurs. Acte qui lui serait attribué. Au cours de cette sortie, qui intervient après le soutien appuyé du secrétaire général du Syndicat national des enseignants et chercheurs (Snec), Jean Rémy Yama s’est employé à battre en brèche la thèse de notre confrère L’Union. Visiblement irrité, il a dit se réserver le droit d’ester en justice pour diffamation et outrage. «Je suis partagé entre la colère et le dégoût parce qu’un journaliste doit croiser ses sources d’information avant de publier un article qui discrédite ou du moins tente de discréditer l’image d’un compatriote», a-t-il lancé.
Accusé d’avoir dissimulé les comptes de la facilitation de l’accès aux logements et parcelles pour les chercheurs et enseignants-chercheurs depuis 2007, année de création de la société civile immobilière SCI Serpentin, dont il est le principal responsable, Jean Rémy Yama souhaite, pour la clarté du débat, que des preuves palpables et non imaginaires puissent être présentées. En effet, entre 2010 et 2013, la SCI a reçu une subvention de l’État de près de 5 milliards de francs pour effectuer les travaux de viabilisation sur la parcelle n°1 section YQ2 à Agondjé, pour le compte de 319 bénéficiaires. «Cet argent n’était pas destiné à la construction des logements et encore moins à l’ensemble des enseignants et chercheurs. Il n’a pas non plus été remis à Yama Jean Remy en liquide. Il a été viré dans le compte de la SCI. Pour sortir l’argent d’un compte il faut deux signatures», a-t-il indiqué, avant de préciser : «Le détournement n’est possible que dans les deux cas suivants : retrait d’espèces, remise de chèques à une société écran ou une tierce personne».
A en croire ses dires, la Société civile immobilière tourne à plein régime. Elle emploie plus de 70 personnes. Sur le site, on trouve plusieurs ateliers de fabrication de briques, de montage de ferraille ou encore de fabrication des portes et fenêtres. Il y est prévu un système d’électrification souterraine. Selon un membre du Snec, «dans les 29 premières maisons livrés, aucun membre du bureau de la SCI-Serpentin n’a bénéficié d’une maison. Même pas Yama. Et il en sera de même pour la prochaine livraison avant la fin de cette année».
2 Commentaires
Au lieu de vilipender ce monsieur, donnez lui plutôt les moyens et il vous sortira les 5000 logements par an toujours attendus par les gabonais. Un petit séminaire gouvernemental à la SCI Serpentin, « qui tourne à plein régime », et l’opinion sera édifiée. Ce que l’UNION aurait du relever, au lieu de faire dans l’intox habituelle,c’est le blocage par le gouvernement de ce dossier des logements des enseignants qui est une revendication datant de 1997-1998 si je ne me trompe.
S’il y a une chose qui est sûre, c’est que si Yama était auteur de malversations dans ce dossier qui engage la communauté universitaire du Gabon, dans laquelle il y a des centaines au moins de matières grises, il y aurait longtemps que cette communauté lui aurait demandé de rendre son tablier; donc qui ne dit mot consent!