Marie-Françoise Dikoumba a réceptionné, le 27 mars dernier, deux des trois rapports des travaux de la commission CNAMGS-sécurité sociale, le fonds 1 (secteur privé/parapublic) ayant refusé de rendre le sien pour non-respect du parallélisme des formes.

Un moment de la cérémonie de remise du rapport, le 27 mars 2015. © Gabonreview

Un moment de la cérémonie de remise du rapport, le 27 mars 2015. © Gabonreview

 

La difficulté de clore la phase de négociation entre la Caisse nationale d’assurance maladie et de garantie sociale (CNAMGS) et les syndicats dans le but de suggérer des directives pour une harmonisation de l’assiette, du plafond et du taux de cotisation de l’assurance maladie pourrait occasionner un retard important dans le lancement de la phase de réflexion pour la commission technique.

En effet après avoir manqué une première fois de récupérer les rapports des différentes commissions pour non-paiement des per diem des syndicalistes ayant participé aux travaux, Marie Françoise Dikoumba s’est heurtée, le 27 mars dernier à son cabinet, au refus du président du fonds 1 (secteur privé/parapublic) et du rapporteur de remettre les conclusions des discussions de la sous-commission qu’ils représentent, pour absence de transparence dans l’organisation de la cérémonie. Une situation inconfortable à laquelle la ministre déléguée en charge de la Prévoyance sociale a dû faire face. «Les travailleurs qui nous ont mandatés estiment que les travaux avaient été lancés dans une certaine solennité en présence de tout le monde. Ils ne comprennent pas que la restitution se fasse en petit comité. Ils souhaitent que les choses se passent dans la même logique», a expliqué Paul Aimé Bagafou, avant d’indiquer que cela participe de la transparence qui leur éviterait la suspicion de leurs collègues.

Les représentants des deux autres sous-commissions, à savoir : fonds public et Gabonais économiquement faibles, ne trouvant aucun inconvénient à transmettre leurs rapports dans la configuration définie par le gouvernement se sont pliés à l’exercice, partageant leur satisfaction de voir les choses évoluer pour l’intérêt général de la population. «Le gouvernement (…) s’emploiera à mettre en œuvre ces recommandations, en collaboration avec toutes les parties prenantes au dispositif de la couverture-maladie au Gabon, et en tenant compte du contexte économique actuel difficile que traverse notre pays», a assuré Marie Françoise Dikoumba, en dépit de la situation inconfortable dans laquelle elle s’est retrouvée.

Cependant, la ministre déléguée en charge de la Prévoyance sociale a garanti de trouver un jour pour recevoir le dernier rapport, conformément aux attentes des participants du fonds 1. «Ce qui compte pour nous est que tout le monde soit là pour cette remise. Ceux qui ont travaillé, doivent pouvoir se reconnaitre dans la lecture des résolutions. Pas besoin de faire un cocktail», a rappelé Paul Aimé Bagafou. Pour les fonds 2 et 3, les recommandations prévoient, entre autres, d’intégrer les partenaires sociaux au service contentieux de la CNAMGS, créer des comités paritaires au niveau du conseil d’administration, créer une structure paritaire autonome chargé de veiller sur l’offre et la qualité de soin en milieu hospitalier, ouvrir dans chaque chef-lieu de département une officine de la CNAMGS tout en s’assurant de leur approvisionnement constant, prendre en charge le ticket modérateur de 20% de l’assuré et des ayants droit, prélever 2,5% sur les montants des contrats de consultants, prélever 2,5% sur tous les fonds de souveraineté, remplacer l’appellation Gabonais économiquement faible par Gabonais du fonds de garantie sociale, insérer les associations et ONG dans le conseil d’administration de la CNAMGS et prioriser les syndicats du secteur santé ainsi que mettre en place une politique favorisant le partenariat public-privé…

 

 
GR
 

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