Définies comme des zones possédant des attributs considérés par les parties prenantes comme importants à l’échelle nationale, régionale, voire mondiale, les hautes valeurs de conservation (HVC) font l’objet d’un atelier dont les travaux se sont ouverts, le 26 mars dernier à Libreville, avec l’appui du Fonds mondial pour la nature (WWF).

Les participants à l’atelier du 26 mars à Libreville. © Gabonreview

Les participants à l’atelier du 26 mars à Libreville. © Gabonreview

 

Les officiels à l’ouverture de l’atelier dont Serge Alain Eliwantchony (au centre) et Sandra Ratiarison (à gauche), le 26 mars à Libreville. © Gabonreview

Les officiels à l’ouverture de l’atelier dont Serge Alain Eliwantchony (au centre) et Sandra Ratiarison (à gauche), le 26 mars à Libreville. © Gabonreview

A l’heure où la gestion durable des forêts dans le respect des droits des populations devient un impératif pour les Etats de la sous-région, un atelier technique sur l’utilisation du concept de hautes valeurs de conservation (HVC) dans le contexte gabonais s’est ouvert, le 26 mars dernier à Libreville. A cette occasion, le secrétaire général du ministère de la Forêt a rappelé que «le Gabon a fait le choix d’un développement durable visant une croissance économique reposant sur un secteur industriel fort, tout en maintenant et valorisant son capital naturel et en protégeant son environnement au profit du bien-être actuel des populations». Serge Alain Eliwantchony, est ainsi revenu sur les engagements du Gabon à l’heure où le Forest stewardship council (FSC) définit une feuille de route pour aider les pays dans l’interprétation nationale du concept HVC. «Le Gabon prend, au travers de cet atelier, une certaine avance en Afrique centrale en abordant aussi bien les difficultés de mise en pratique de choix stratégiques en matière de développement économique et de conservation de son capital naturel, induites par l’utilisation de tels outils», a-t-il déclaré.

La directrice conservation du Fonds mondial pour la nature (WWF-Gabon) a, pour sa part, indiqué que cet atelier, quelque peu théorique, «encourage et crée l’occasion aux différentes parties prenantes de la gestion des forêts, notamment dans une optique de gestion durable, de se réunir et de se concerter pour l’avenir des forêts». Pour Sandra Ratiarison, les participants devront se concerter sur «le développement durable du Gabon qui entraine des choix stratégiques et nécessite qu’il y ait une concertation entre les différents acteurs pour que ce développement durable soit effectif». Concrètement, cet atelier comprend des présentations et exposés sur les principaux résultats du travail sur l’évaluation des HVC au Gabon ainsi que les méthodes à envisager pour le suivi-évaluation de l’utilisation des outils qui seront développés après l’atelier. L’atelier se penche aussi sur l’élaboration d’un plan d’action pour finaliser l’interprétation nationale. A une échelle plus fine, les participants devront identifier les étapes précises pour finaliser l’identification des seuils relatifs aux HVC ciblées jusqu’ici

Pour rappel, le concept HVC se veut un outil d’aménagement du territoire permettant la prise en compte intégrée des objectifs de gestion durable des ressources naturelles dans un contexte de production. Les HVC se définissent comme des zones possédant des attributs considérés comme importants à l’échelle nationale, régionale, voire mondiale. En Afrique centrale, peu d’expériences en la matière sont dénombrées, l’outil étant encore quasi expérimental et peu adapté aux conditions des différents pays. Des lacunes restent à combler pour aboutir à un outil pleinement opérationnel : précisions techniques nécessaires, manque de données sur les milieux naturels, méthodes d’identification des espaces répondant aux critères HVC à tester, mise en accord des divers acteurs concernés, etc.

 

 
GR
 

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