Front social : La Dynamique unitaire empêchée de s’en remettre à l’Assemblée nationale
Réunis à l’école primaire Martine Oulabou, le 23 mars dernier, pour une assemblée générale animée par la base, les agents publics, retraités civils et militaires ont décidé unanimement de battre le bitume pour porter leurs revendications vers la première chambre du Parlement où ils ont été éparpillés à coup de gaz lacrymogène.
La grève générale illimitée entamée le 9 février dernier a pris une toute autre tournure le 23 mars courant. Lassés d’attendre «l’hypothétique» réaction positive du gouvernement, les fonctionnaires et leurs prédécesseurs retraités civils et militaires, ont décidé de prendre leur «destin» en main pour «libérer» leurs «salaires», s’affranchir de la «mendicité» et de la «pauvreté». Par quels moyens ? La stratégie a été proposée non pas par les leaders des organisations syndicales réunies au sein de la Dynamique unitaire, mais plutôt par les adhérents.
Il s’est agi pour ces hommes et femmes, visiblement déterminés, d’emboiter le pas à leur progéniture qui a décidé de marcher pacifiquement dans Libreville pour réclamer la reprise des cours. Partis de l’école primaire Martine Oulabou, en fredonnant, l’hymne national, La Concorde, mais également leur hymne de revendication dont le refrain dit «L’heure a sonné, où je dois me lever pour libérer mon salaire», ces fonctionnaires se sont rendus devant l’Assemblée nationale où ils ont été contraints par les forces de l’ordre à marquer une pause.
«Combat de fonctionnaires, combat de Gabonais». Telle est la définition donnée à cette manifestation par les leaders de l’opposition, qui ne se sont pas fait prier pour s’inviter à la marche afin de marquer leur soutien aux agents publics. Une apparition inopinée qui n’a cependant pas été bien perçue par la foule. Pour certains, elle n’aurait pas dû avoir lieu car pouvant être assimilée à une récupération politique. Pour d’autres, elle est la manifestation de la considération que ces hommes ont pour le pays et ses fils. Les leaders de l’opposition se sont donc résolus à battre en retraite.
Après plus d’une heure d’observation, de réflexion et d’attente d’être reçus par le président de l’Assemblée nationale, si tant est que cela ait été nécessaire, les forces de l’ordre, déployées dans la ville très tôt dans la matinée pour empêcher la tenue de l’assemblée générale de la Dynamique unitaire, ont, comme il est de «tradition», chargé les manifestants à coup de gaz lacrymogènes.
6 Commentaires
Et ainsi va le Gabon…on reprime tout par la force, même ce qi n’a pas lieu d’être. Je crois me souvenir que Ben Ali, Hosni Moubarack et Blaise Compaoré ont tous utilisé cette même force au moment où c’était le plus chaud pour eux. Ça ne les a pourtant pas empêché d’être évincés du pouvoir.
« Quand le gouvernement viole les droits du peuple, l’insurrection est, pour le peuple et pour chaque portion du peuple, le plus sacré des droits et le plus indispensable des devoirs. » Article 35 de la Déclaration Universelle des Droits de l’Homme et du Citoyen du 24 juin 1793.
À bon entendeur…
Pas de récupération politique, les leaders de l’opposition ont mieux à faire! 2016 approche et ils ne parlent toujours pas de transparence, de révision de la liste électorale, de la tribalisation à outrance de l’armée (la tékéïsation), des fonctions publiques. Et lorsque Ali aura réalisé son passage en force comme en 2009, ils joueront de nouveau les médecins après la mort. Pauvre opposition!
PING.MYBOTO et compagnie ce que vous faites en ce moment au Gabon votre seul objectif c’est pertubé le pays c’est tout. en quelques mois de l’élection c’est ça votre projet de société? Ping ses enfants sont en Cote d’Ivoire vivenet bien avec l’argent du Gabon il trouve le plasir de manipuler les enfants des pauvres. En rêvant qu’il serait President au Gabon. Myboto la même chose 2 fois candidat au presidentielle resultat même pas 2ème.Il continu de rêver dans le néant.
Une chose est certaine, le peuple finit toujours par l’emporter. Ali Bongo persiste dans le bras de fer que fait contre les gabonais. Ton heur a déjà sonné en dépit de tes gesticulations stériles. Ton sort est scellé au Gabon comme à l’étranger. On te connait trop. Je devrais dire vous les Bongo et affiliés on vous connaît plus que trop. Tout se sait, tout finit par se savoir, et toute chose a une fin. C’est inévitable. Nous ne lâcherons pas la pression ici au Gabon et ailleurs dans le monde en dépit des intimidations, menaces, assassinats et je ne sais trop quoi. Continuez d’avoir cette vision rétrograde et désuète que le Gabon vous appartient et que les gabonais, puisque que vous les maraboutez tous les jours, vous pardonnerons et laisserons toujours faire. Ali Bongo et Cie, Nzouba et Cie, tout ce que vous faites contre ce peuple qui ne veut plus de vous finira inexorablement par vous retomber dessus. C’est clair.
Bof