Depuis les changements intervenus à la tête de la chambre haute du Parlement gabonais, des mouvements majeurs sont annoncés dans certaines institutions du pays. S’il a déjà été question sur ces pages web de la nomination -probable ou possible- de Rose Francine Rogombé au poste de vice-président de la République, d’autres propositions seraient sur la table.

Lucie Mboussou née Milebou-Aubusson, nouvelle présidente du Sénat. © depechesdugabon.com

Lucie Mboussou née Milebou-Aubusson, nouvelle présidente du Sénat. © depechesdugabon.com


 
Le régime actuel qui dit ne pas faire de la géopolitique tout en la faisant, même si elle n’est pas aussi strictement et aussi judicieusement appliquée que sous l’ère de «Papa Bongo», va bien être, semble-t-il, obligé de régler l’équation Gisir qui se pose à lui : comment éviter de garder à la tête de deux institutions constitutionnelles, le Sénat et le CNC, et d’un ministère régalien – l’Intérieur – trois personnalités originaires du «Pays Gisir», alors que, par exemple, aucune personnalité issue de la Nyanga ne dirige une haute institution ?
Jean-François Ndongou, plénipotentiaire ?
Jean-François Ndongou a été nommé président du Conseil national de la Communication (CNC) en mars 2014, soit deux mois après le remaniement ministériel intervenu en janvier et qui avait vu la nomination, au ministère de l’Intérieur, de la Sécurité publique, de l’Immigration et de la Décentralisation, de Guy-Bertrand Mapangou. Jusque-là, aucun problème ne semblait se poser. «Mais, spécule un ancien ministre originaire de Tchibanga, chef-lieu de la province de la Nyanga, depuis la désignation de Lucie Milebou-Aubusson à la présidence du Sénat, certaines choses pourraient être revues pour ne pas donner l’impression que des provinces comme le Moyen-Ogooué et la Nyanga comptent pour du beurre». «Franchement, quand nous les Nynois, nous avons appris que Madame Rogombé ne serait pas reconduite, nous avons cru que cela nous profiterait, parce que depuis le débarquement de Mboumbou Miyakou de la présidence du Conseil économique et social, nous n’avons plus grand-chose», ajoute l’ancien ministre.
Naïl Germain NGoyo Moussavou en route pour le CNC ?
Aujourd’hui, certaines hypothèses sont avancées qui font état de la (très) probable arrivée de Germain Ngoyo Moussavou, 58 ans, actuel ambassadeur du Gabon en France, à la présidence du CNC, tandis que le titulaire de ce poste serait nommé ambassadeur à Paris. Jean-François Ndongou, 54 ans, connaît les arcanes de la diplomatie pour avoir occupé, pendant près de quatre ans, les fonctions de ministre délégué aux Affaires étrangères. Il avait même assuré l’intérim dans ce ministère au moment où Jean Ping, son supérieur hiérarchique d’alors, assumait de 2001 à 2002, les prestigieuses fonctions de président de l’assemblée générale des Nations-Unies. Pour sa part, Ngoyo Moussavou est connu pour être un proche d’Ali Bongo depuis le pas si lointain courant des Rénovateurs. Après l’avoir nommé dans la plus prestigieuse des missions diplomatiques du Gabon, Ali Bongo pourrait favoriser l’arrivée de ce proche au CNC. D’autres sources indiquent que s’il devait rester au gouvernement, Guy-Bertrand Mapangou ne serait pas forcément reconduit à l’avenue de Cointet où son action est bien trop peu lisible. De plus, sur le plan politique, l’intéressé est boudé dans sa ville natale de Fougamou, malgré les images sympathiques diffusées par la télévision publique. Lorsqu’il convoque des réunions, très peu de militants se sentent concernés, sauf si ces réunions sont organisées au domicile d’un ancien ministre, membre du Conseil consultatif des Sages…

 
GR
 

0 Commentaires

  1. maganga dit :

    et l’ogooué ivindo dans tout ça? Sinon attendre applodir le distingué camarade à makokou comme des moutons et voter 100%

  2. imagine56 dit :

    Au Gabon, on n’a que faire du mérite, de la compétence, la géopolitique au rabais est la chose la mieux partagée par nos leaders politiques et certains intellos….C’est triste
    toutes les provinces veulent leur part, personne ne s’offusque
    au contraire, le message est bien relayé et les populations adhèrent
    bravo pour le changement de mentalité!

    • AKONE dit :

      Je partage ton avis Imagine56 on a que foutre de la compétence dans ce pays. Ce qui est malheureux c’est que cette géopolitique au rabais vient et est réclamée par les intellectuels issus de tout bord politique; ceux qui sont censés être les boussoles du peuple. C’est triste et honteux.
      Et voilà qu’une rumeur insipide et indigeste circule depuis un certain temps sur les réseaux sociaux sur la probable re-nomination de Rogombé Francine au poste de Vice-Présidente de la République. Mais enfin, il y a que les mêmes partout. Cette Mémé, qui vient de perdre son époux et qui a de plus en plus du mal à s’exprimer devant les micro exige un poste de consolation en guise de service rendu. Mais enfin, le Gabon est vraiment votre patrimoine et votre héritage ancestral; et tout cela au nom de la géopolitique. Et même si cela doit revenir à la province du Moyen_Ogooué pourquoi c’est à elle seulement? Il n’y a pas d’autres compétences qui sont issues de cette province et qui peuvent valablement occuper ce poste (même si c’est une coquille vide).
      Arrêtez mon Dieu!

  3. NGOMO Privat dit :

    Les régimes BONGO auront été caractérisés par la GEOPOLITIQUE et le deni de COMPETENCE.
    Arrive bientôt la NOUVELLE REPUBLIQUE qui consacrera la GEOCOMPETENCE où le CV du cadre sera considéré avant ses origines.
    Pour des raisons de dosage ethnique afin de préserver l’équilibre écosystémique politique on ne tiendra compte qu’après des origines régionales.
    Ce temps n’est plus loin. Il est même très proche.

  4. Un compatriote dit :

    Voila un président de la république qui s’assoit sur une disposition constitutionnelle pendant 6 ans, l’assemblée nationale ne dit mot, le sénat ne dit consent et la cour constitutionnelle applaudit à ce rompre les phalanges, et le peuple dans tout ça !!! Flouer, ramené à une portion incongrue ! Pauvre Gabon qu’as-tu fait pour mériter pareille humiliation ?

  5. Indivisibles dit :

    Il est bien d’avoir de la lecture chaque jour. Mais certaine chose dont nous ne percevons pas la profondeur et les impactes latants ne doivent forcement pas etre mises au publiques d’une republique fortement mosaique. Tout comme on ne dirait pas a quelcun en publique qu’il a trop mange, au risque d’apporter une situation qu’on aurait preferer ne pas inviter.
    Dire ici, a un media que tout le monde consulte, avec le tres varie nombre de langues du Gabon, qu’il y a un probleme de tribalisme lie a une geopolitique, non respectee(dit par vous des bouts de levres). Cette meme geopolitique critiquee car Bongo pere l’utilisa. Alors permettez moi: que cherchons nous? Je redits encore que le journalisme doit se dissocier du racontage, au risque que vous ne publiez pas mon commentaire, vous etes eclaireurs. Attention a ne pas vous tirer une ball dans le pied. Le Gabon doit rester stable pour continuera vous lire, faire de greves et avoir son salaire…

  6. SANKARA dit :

    Et les pygmées, vous les oubliez toujours!!!!!!
    Ah! les immigrés bantous, les autochtones vont bientôt vous chasser lol

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