Quarante-huit après la «méga» assemblée générale de la Dynamique unitaire, rien n’a changé, l’administration est toujours, littéralement, paralysée. Une situation qui a contraint, le 18 mars 2015, les agents publics à décider de la poursuite et du durcissement de leur mouvement de grève jusqu’à satisfaction totale de leurs revendications.

La Dynamique unitaire, le 18 mars 2015 à l’école publique Martine Oulabou de Libreville. © Gabonreview

La Dynamique unitaire, le 18 mars 2015 à l’école publique Martine Oulabou de Libreville. © Gabonreview

 

Après avoir rejeté, le 16 mars dernier, la proposition transitoire visant à augmenter de 18% le salaire brut avec suppression de la Prime d’incitation à la performance, les fonctionnaires et retraités civils et militaires ont pris acte de la posture des autorités, qui n’entendent pas reculer, peu importent les conséquences qui résulteront de la paralysie totale de l’administration. «Nous pensions que nous aurions de nouvelles propositions du gouvernement. Malheureusement, nous constatons qu’il n’en est rien. Il a préféré opter pour la voie de l’intimidation et de la violence. Nous prenons acte de leur volonté de passer à la vitesse supérieure et nous travailleurs nous résisterons parce que nous n’arrêterons le mouvement que lorsque nous aurons l’augmentation des salaires», a déclaré le modérateur de la Dynamique unitaire.

Les raisons du refus de la proposition transitoire, en attendant la mise en place du nouveau système de rémunération, annoncé pour juillet prochain, résident dans le fait qu’en 2014 l’enveloppe budgétaire de la PIP était de 140 milliards de francs, soit près de 35 milliards par trimestre. Or, pour l’exercice 2015, le gouvernement souhaite payer, au compte de cette prime, 100 milliards de francs. Ce qui revient à 25 milliards par trimestre. «C’est cette diminution que nous refusons. Nous avons également dit que nous ne pouvons pas accepter de perdre la PIP», a souligné Jean Rémy Yama, avant de préciser le bien-fondé de leur détermination à maintenir le mouvement en état actuel. «Le combat actuel est celui des travailleurs, celui de tout le monde et de la dignité. Si nous ratons cette occasion, nous n’aurons plus une autre pour rehausser notre salaire. Nous appelons tous les travailleurs où qu’il soit à observer ce mouvement surtout à l’attention des collègues enseignants qui sont intimidés».

Les négociations semblent avoir été rompues entre les deux protagonistes. C’est, pour l’instant, un dialogue de sourds qui prévaut. Côté syndical, on doute désormais ouvertement de l’aboutissement des discussions. «Pour l’instant nous n’avons aucune information dans ce sens et c’est pourquoi le mouvement de grève se poursuit», disent les syndicalistes.

 

 
GR
 

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