Accord de conversion de dettes France-Gabon : Deux nouveaux projets validés

L’appui à la filière forêt-bois ainsi que la lutte contre le braconnage des éléphants et le trafic d’ivoire au départ du Gabon, bénéficieront de nouveaux financements.

Dans le cadre de l’accord de conversion de dettes entre la France et le Gabon, le Comité d’orientation stratégique (Cos) a tenu sa septième réunion le 27 janvier à Libreville. Chargé d’approuver les études et projets financés par ce mécanisme, ce comité a validé deux projets : celui consacré à la lutte contre le braconnage des éléphants et le trafic d’ivoire au départ du Gabon et son pendant relatif à l’appui à la filière forêt-bois. D’un montant de 6 559 570 000 de francs, le premier projet permettra de stabiliser les populations d’éléphants au Gabon dans les zones à forte pression. D’un montant identique, le second projet a pour objectif d’inciter et favoriser les investissements dans le secteur forêt en vue d’accompagner la mutation de la filière vers plus d’’industrialisation, de professionnalisation, et une meilleure gestion des ressources naturelles.

Pour rappel, l’accord de conversion de dettes signé le 29 janvier 2008, porte sur un montant de plus de 32,8 milliards de francs hors intérêts. Il présente la particularité d’être réservé au financement des activités contribuant à la gestion durable des écosystèmes forestiers du Gabon. Les projets mis en œuvre incluent, à ce jour, la construction, pour un coût global de 5,9 milliards de francs, d’une antenne de réception d’images satellitaires et d’un centre de compétence en télédétection dédié à la surveillance du couvert forestier, en faveur de l’Agence gabonaise d’études et d’observations spatiales, en association avec l’Institut de recherche pour le développement (IRD), le Centre national d’études spatiales (CNES) et l’Institut national de recherche spatiale du brésil (INPE). A cela s’ajoute la création du Bureau d’industrie du bois (Bid) au sein du Projet d’aménagement des petits permis forestiers gabonais (PAPPFG). D’un montant de 984 millions de francs, il vise à apporter de l’appui, ainsi que du conseil technique et de gestion aux opérateurs économiques de la filière forêt-bois.

On note également la valorisation des trois aires protégées de la périphérie de Libreville (Arboretum Raponda Walker, parcs nationaux d’Akanda de Pongara) en partenariat avec l’Agence nationale des parcs nationaux (ANPN), afin d’améliorer la connaissance et l’appropriation par la population des valeurs patrimoniales associées à ces écosystèmes. Coût du projet : 7,2 milliards de francs. Le dernier projet de cette série est le renforcement du processus de contrôle de l’aménagement forestier, d’un coût de 7,2 milliards de francs. Porté par le ministère de la Forêt, il vise à assurer le respect des règles et lois, depuis le processus d’attribution des permis forestiers jusqu’à l’application des plans d’aménagement dans la gestion forestière ainsi que la réalité et la qualité des contrôles, pour plus de transparence.