Trois questions à Didier Dékokaye
Dernier dinosaure gabonais de la déferlante Reggae de la fin des années 80 et début des années 90, le rastaman Didier Dékokaye continue de trimbaler cette mystique dans la house de sa guitare… Rarissime, un concert de lui a été annoncé pour le 1er avril, jour de tous les canulars. Ce n’est pourtant pas un poisson d’avril. Il s’explique.
Une rumeur persistante indique que vous serez en spectacle sur la plage du Bijou Beach le dimanche 1er avril. Partez-vous donc à la pêche du poisson d’avril?
Il ne saurait être question de faire un poisson d’avril à mes fans, comme peuvent le penser certains. Je donne effectivement un concert le dimanche 1er avril 2012 à la plage de Bijou Beach du quartier Glass avec mon groupe The two suns dont le nom signifie, je ne cesserais de le répéter, deux soleils, deux cultures.
«Rise again», votre dernier opus a été mis sur le marché en 2007 et depuis lors, vous ne vous êtes produits qu’à l’ancien CCF devenue IFG. Pourquoi le Bijou Beach?
Ce choix est une orientation divine. Je suis un messager de Jah. Il m’avertit, me conseille, me guide. Il m’a dit, «Ce spectacle tu le dédie à Cheik Amadou Bamba». Cheik Amadou Bamba, qui a été un guide spirituel, a vécu ici au Gabon, du temps de la colonisation, dans les conditions difficiles, déplorables que tout le monde connait. Je ne sais pas, moi-même, pourquoi il m’a donné ce commandement. Et comme vous le savez, ce grand spirituel n’a pas disparu. Il reste un grand africain. En Europe par exemple, on nous parle de Napoléon de la maternelle à l’université. Nous aussi, notre devoir en Afrique est de parler à nos enfants de ces Hommes qui ont marqué l’histoire spirituelle, culturelle de notre continent.
Ce spectacle auquel j’ai invité l’humoriste Deux-Chapeaux et quelques jeunes Gabonais qui ont vécu au Sénégal, se fera dans la journée et non la nuit comme à l’accoutumé, parce que les gens se déplacent facilement le jour que la nuit. Et puis, les enfants qui ne m’ont jamais vu sur scène pourront venir, accompagnés de leurs parents pour regarder ce concert qui en milieu d’après-midi et se terminera à la nuit tombante
En dehors du reggae et de l’humour, le public aura-t-il droit à autre chose ?
Absolument. Puisque c’est un concert africain, ouvert à tous. Sauf qu’on vient rendre hommage à un guide spirituel africain, Cheik Amadou Bamba.
Interview réalisée par Chris Oyame
2 Commentaires
Respect !!!
Big Respect