Ces hauts fonctionnaires qui optent pour des mandats politiques richement payés
La Fonction Publique n’a de cesse de voir partir un grand nombre de ses hauts cadres vers des sphères politiques qui disposent de «belles perspectives de pension-retraite».
Carlos Okinda, haut fonctionnaire au ministère des PME ; Martin Péké, haut fonctionnaire de la Primature ; Paul Koumba Zaou, haut fonctionnaire au ministère de la Forêt… Répertorié de mémoire, une vingtaine ces hauts fonctionnaires se sont fait élire sénateurs samedi dernier dans de nombreuses circonscriptions. Ils n’étaient pourtant pas mal lotis, pour la plupart, puisqu’ils occupaient les fonctions de directeur général, directeur général adjoint d’administration centrale, voire de secrétaire général de ministère, mais sans doute est-ce du au fait que la Fonction publique n’assure pas des retraites confortables à ses agents.
Après tant d’autres, ces hauts fonctionnaires vont connaître, pendant six ans, les joies d’une vie dans un hémicycle ? En fait, après avoir été des intermittents en politique, ils s’ouvrent l’une des «portes royales» de la politique : le Sénat. Une institution avec ses privilèges, ses avantages, ses belles perspectives de pension-retraite… Parce que, disent un certain nombre d’entre eux, il s’agit de s’assurer des retraites paisibles, comme seul sait en offrir la politique (mais aussi le secteur privé), à travers notamment le Parlement et les institutions constitutionnelles.
D’autres avouent aimer la surexposition médiatique que va leur procurer leur nouvelle vie. Il est vrai qu’après avoir été secrétaires généraux de ministère ou directeurs généraux, ils ont pris goût à la notoriété, aimant se laisser aller à une visibilité médiatique. Les chaînes de télévision assurent, on le sait, à travers leurs principales éditions d’information, une visibilité aux élus du Sénat et de l’Assemblée nationale. Parmi les nouveaux élus, certains croient savoir que la médiatisation peut permettre d’accéder à des strates encore plus élevés, le Parlement pouvant être considéré comme un «vivier» pour premier-ministrables et ministrables.
Mais bien d’observateurs s’accordent à dire que la plupart des hauts fonctionnaires sont avant tout attirés par les belles perspectives de pension-retraite qu’offre le Sénat. La sphère politique, parlementaire notamment, est la seule qui ne connaît ni grève, ni un quelconque mouvement d’humeur, parce que tout y est régulé. Les hommes politiques y savent qu’ils ont reçu un cadeau inespéré de l’Etat : les pensions-retraite allant de 1,06 million de francs CFA mensuel (pour les députés et sénateurs) à 2,6 millions de francs CFA en moyenne (pour un ancien ministre ayant siégé au gouvernement pendant au moins trois ans), en passant par 1,8 million de francs (pour un ancien Conseiller-membre du CNC ou de la Cour Constitutionnelle). Même après un seul mandat, tout député ou sénateur qui se retire de la vie publique obtient ce niveau de pension-retraite.
Dans le même temps, à l’indice le plus élevé et à la fonction administrative la plus importante dans la hiérarchie (secrétaire général de ministère, par exemple), un haut fonctionnaire qui n’a pas eu un mandat politique ou qui n’a pas servi dans une grande institution constitutionnelle, mais qui aura servi l’Etat pendant trente ans ou plus ne percevra que 590.000 francs CFA de pension mensuelle ! Il faut le reconnaitre, l’Etat n’en donne pas beaucoup à ses hauts cadres. Le Gabon a choisi de n’en donner qu’à ses représentants politiques.
Les syndicats en sont donc arrivés à réclamer dans leurs cahiers de doléances le relèvement du point d’indice et l’augmentation du SMIG, seuls éléments susceptibles de permettre l’amélioration de leurs pensions-retraite, fruit du labeur de toute une vie professionnelle.
19 Commentaires
Hum!!!!
Il faut ajouter à cette hérésie l’acharnement au refus d’octroyer aux fonctionnaires allant à la retraite une prime de service rendu. Pourtant cette dernière a été pendant un certain temps accordé aux retraités de la fonction publique.
Les fonctionnaires sont ils devenus des sous travailleurs !!!!!
C’est à ne rien comprendre.
A+
Une des principales réformes à conduire dans ce pays sera la suppression des retraites des élus, membres du Gouvernement et Membres des institutions constitutionnelles.
En effet, un Mandat n’est ni un métier ni un emploi. Dès lors, chacun devra percevoir la retraite du régime de droit commun dans lequel il a cotisé. Et ce sera retro-actif.
La révolution Copernicienne du Gabon passe également par des réformes de cette portée.
Bonne perspective à condition que le régime général prenne en compte les cotisations spéciales des mandats exercés.
La fille de la veuve tu es très intelligente
J aime tes contributions elles sont pertinentes
Bravo compatriote
Merci la fille de la Veuve pour ta contribution. Mais dans tous les pays du monde les parlementaires ont-ils droit ou non à la pension retraite ?
Quels
sont les resultats des dernieres senatoriale? Merci d’avance? 😉
ce sont des égoïste qui vont à l’Assemblée et au Senat, car ils ne voient que leur situation!!!
au lieu de se battre lorsqu’ils sont fonctionnaires, ils optent à aller au Senat et autres pour mieux vivre, sans penser aux autres.
Comme les médecins et autres profession libéral l’ont compris, ils trompent alors l’Etat en allant travailler dans des clinique privées pour arrondir les fins de mois.
Cette situation est fait à dessein également pour politiser tout gabonais qui souhaite avoir une vie meilleure!!
comment comprendre que quelqu’un qui a servit l’Etat pendant des années ou toute sa vie ait une pension de misère alors qu’il suffit d’un mandant de député ou Senat pour obtenir une retraite en or…
Toutes ces inégalités nous rattraperont un jour!!!
Dommage, la politique est un secteur qui rapporte ,raison pour laquelle certains choisissent de l embrasser. Ils le font pour avoir de meilleurs conditions de vie, la preuve, une fois à l assemblée ou au sénat, ils ne pensent qu à leur estomac Dommage pour le Gabon
système qui encourage la mendicité politique au lieu de l’excellence du travail bien fait pendant sa carrière professionnelle.
excusez moi de vous contredire,mais votre propos en ce qui concerne la pension d’un ancien haut cadre ayant fait trente ans ou plus au service de l’Etat n’est pas de 590000 comme vous le dites mais plutôt elle est de 732000,certes ce n’est pas assez pour quelqu’un ayant servi l’Etat pendant de longues années mais c’est mieux que ce que vous avez proposé. je vous revoie alors aux recueil des textes de la fonction publique,page 414 vous y verrez la grille salariale,merci
Est-ce que cela figure dans le recueil des textes de la Fonction Publique ? Juste une simple question ? J’ ai parcouru cette page 414. Comment obtenez-vous 732.000 F CFA?
ce n’est pas moi qui vais vous apprendre à calculer,si vous avez vraiment regardé cette page 414,cette question ne devrait plus avoir lieu d’être,mais comme je suis gentil,je vais vous montrer comment cela s’obtient: (SOLDE DE BASE = (VALEUR DE L’INDICE X 425) + SMIG)j’espère que vus avez pris note
là je vous donne le lien d’une ancienne grille salariale,elle date de 2006,mais par ailleurs,celle ci a été modifiée,par crainte de représailles je ne vais alors pas vous donner la nouvelle grille.soyez chercheur et vous trouverez .http://cosmosabess.oldiblog.com/?page=lastarticle&id=819513
Comment va-t-on développer le Gabon quand on continue à faire croire à l’élite que la réussite sociale (facile) se trouve ne politique. Il faut reconnaître que les retraites des élus sont une injustices. Car il faut reconnaître que cette classe politique, surtout les PDGistes servent leur parti et le président que les a fait et non le Gabon. A en juger par le recul démocratique de la constitution gabonaise.
espece d' »1tellectuels » du vemtre. Vous valez r1!!!
Il est temps de revoir le sens de l’excellence, de remettre à contribution la part de chacun dans la cagnotte et de dire non aux instances de la république de la manière de se service, car demain nous rattrapera sur la répartition du service rendu. Beaucoup se cache et trompe le peuple dans la fonction politique ()mais n’oublier pas que l’addition et la multiplication sont associatives: augmentation des charges aux serviteurs de demain (nos enfants géreront comment l’assiette des dépenses de l’état???). Apprenons la sagesse à nos enfants pour que vive le Gabon.
Eyeghe ndong cumule la retraite d’ancien premier ministre + le salaire de sénateur, parlez encore!
Vous n’êtes pas bien informé, Bassomba. Dès qu’il touchera son premier salaire de sénateur en mars 2015, il cessera de toucher la retraite d’ancien Premier ministre. Au Gabon, la Solde et le Trésor ne peuvent permettre un tel cumul. Eyéghé Ndong va laisser, pendant six ans (mandat de sénateur), sa pension d’ancien Premier ministre bien mieux lotie, pour le salaire de sénateur. Il se bat pour le peuple, pas pour les privilèges, il faut le reconnaître. Sinon, il serait assis chez lui et jouirait tranquillement de sa pension. Parlez encore, Bassomba.
« Il se bat pour le peuple » mon œil! c’est aujourd’hui qu’il se découvre cette vertu?’