L’administration annule les licenciements à STSI-Boccard
Le ministère du Travail, par le biais de l’Inspecteur spécial du travail, chargé du secteur pétrolier, a annulé, en date du 12 novembre 2014, la décision de renvoi de 53 agents de l’entreprise de sous-traitance pétrolière.
On croyait que le feuilleton mettant en scène la société de sous-traitance pétrolière, STSI-Boccard, et ses agents était terminé. Vers la fin du mois d’octobre dernier, contre les recommandations du ministère du Travail, le nouveau directeur de cette entreprise, Richard Lechien, arrivé au plus fort de la crise, avait décidé de licencier tous les agents ayant participé à la grève du mois de juillet dernier. Une grève présentée comme illicite. D’où la mise à l’écart de 53 employés pour «faute lourde».
Cette affaire vient de connaître un rebondissement avec une nouvelle note de l’inspecteur spécial du Travail, chargé du secteur pétrolier, qui a d’autant plus facilement demandé l’annulation des licenciements que l’entreprise était sur le point de se séparer des 4 délégués du personnel. Pis, affecté comme directeur des opérations, Richard Lechien ne peut en même temps agir en qualité de directeur général, conformément à la législation en vigueur. Au regard de cette situation, l’inspecteur spécial du Travail a qualifié de «nuls et de nul effet» tous les actes du directeur des opérations. Ce faisant, il a menacé de solliciter le retrait de l’autorisation de travail du directeur des opérations, au cas où il continuait à poser des actes qui relèvent du directeur général.
L’avocat de STSI-Boccard, Me Tony Minko-mi-Ndong, précisait pourtant en son temps que l’entreprise a agi en toute légalité. «Nous n’avons fait qu’appliquer le Code du travail qui prévoit des sanctions en cas de participation à une grève illicite. C’est vraiment regrettable, mais étant entendu qu’il y avait perte de confiance, à la suite des actes posés par les grévistes, il était hors de question que ceux-ci reviennent encore dans la société», avait-il précisé.
2 Commentaires
Richard Lechien ne ferait même pas le dixième de ce qu’il fait s’il avait les mêmes responsabilités dans une société en Europe.
Le Gabon donne des ailes.
Le Gabon est-il encore un pays de droit ? Si nous foulons deja nous-memes aux pieds notre Loi fondamentale, quelle attitude plus legaliste attendre des expatries soucieux de réaliser d’abord leurs bénéfices ? Pour éviter la propagation de la gangrène, le Ministère du travail peut se dire qu’il a du pain sur la planche…