Au cours de son 1er forum, la Fédération des sociétés d’assurances de droit national africaine (Fanaf) a axé les débats autour de 4 panels déterminant pour l’avenir du secteur.

Adama Ndiaye, president de la Fanaf, à l’ouverture du Forum. © Gabonreview
Adama Ndiaye, president de la Fanaf, à l’ouverture du Forum. © Gabonreview

 

Organisé du 30 au 31 octobre dernier à Libreville, le 1er forum des marchés de la Fédération des sociétés d’assurances de droit national africaine (Fanaf), a permis aux acteurs de ce marché de se projeter dans l’avenir. Les participants ont notamment débattu au sein de 4 panels respectivement consacrés à la structuration, la distribution, la régulation et le développement des marchés. A l’issue de ces échanges, des recommandations ont été émises.

Les acteurs du secteur de l’assurance ont commencé par réfléchir à la possibilité pour leur marché de s’ouvrir à d’autres, sans pour autant perdre son image. Concrètement, les panélistes ont réfléchi aux voies et moyens de permettre au secteur de «s’arrimer aux meilleures pratiques». «(Nous avons essayé de voir) quels étaient les aspects financiers et réglementaires à aménager pour améliorer un tant soit peu le fonctionnement. Aussi avons nous avons conscience que la réputation des assureurs n’est pas toujours la meilleure. Et nous nous sommes dits qu’il serait primordial que nos sociétés fassent bien leur travail et le fasse savoir», a fait savoir Adama Ndiaye à l’issue des travaux.

Les panélistes ont ensuite planché sur la distribution. «Car les assureurs vont vers le public et s’appuient sur des intermédiaires qui sont des agents généraux ou des courtiers. Ces derniers vont sur les réseaux traditionnels où il y a un certain nombre de problèmes. Et nous voulons, avec les instances de régulation et les autres professionnels, régler toutes ces difficultés du secteur», a expliqué le président de la Fanaf. Toutefois, l’assurance s’ouvrant au monde du digital, ce dernier a reconnu que la réglementation actuelle n’est pas encore adaptée à ce contexte. D’où la recherche de voies et moyens «pour s’encadrer, essayer de voir comment l’intégrer pour toucher les populations les plus lointaines et asseoir un cadre réglementaire qui nous permette de bien maitriser le métier et ne pas faire n’importe quoi».

La 2e journée des travaux a été consacrée à la régulation. Si Adama Ndiaye a assuré que les Etats membres ont mis en place un cadre pour s’assurer que les sociétés seront à même, à tout moment, d’honorer leurs engagements, il a cependant reconnu que cette régulation comporte certaines lourdeurs, n’étant pas toujours adaptée à l’environnement. «Ainsi, au lieu d’être une régulation facteur de développement, elle porte atteinte au plein développement du secteur. Nous avons donc réfléchi sur son amélioration pour que les contrôleurs et les compagnies d’assurances puissent parler le même langage et avancer dans le même sens», a révélé le président de la Fanaf.

Le dernier panel a porté sur le développement des marchés de la Fanaf, très en retrait par rapport à ceux des autres zones. «Nous savons que nos sociétés sont de petite taille, où la société leader a un chiffre d’affaires inférieur à 30 milliards de francs. Si vous la comparer au Maroc, le leader génère 350 milliards de chiffre d’affaires, soit 12 fois plus», a reconnu Adama Ndiaye. Ainsi, les acteurs de l’assurance se sont entendus sur le fait qu’«il fallait renforcer la crédibilité de nos sociétés (…) Nous faisons également le ménage en notre sein, de sorte que seuls les plus vertueux subsistent, qu’ils puissent fournir des produits adaptés et qu’ils puissent jouer leur rôle».

 

 
GR
 

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