Sénat 2015 : la marche tranquille de Michel Essonghe vers le plateau
L’observation de l’échiquier politique national et les bruits de couloirs, laissent présager que Michel Essonghe, l’ancien ministre et haut-représentant d’Omar Bongo est candidat au poste de président du Sénat. De nombreux paramètres concourent à accréditer cette extrapolation..
Dans exactement 45 jours, les grands électeurs -conseillers municipaux et départementaux- se rendront aux urnes pour désigner les futurs membres du Sénat qui, eux, choisiront, à la mi-Janvier, celui qui devra présider aux destinées de l’institution. Michel Essonghe, l’ancien ministre et haut-représentant d’Omar Bongo est candidat au «plateau» (le siège de président du Sénat). Certains médias veulent voir derrière cette candidature qui se profile à l’horizon, la main du chef de l’Etat.
Agé de 73 ans, Michel Essonghé attend son heure de gloire. Comme on le sait, pour être sénateur, il faut être conseiller municipal ou départemental. Elu justement conseiller municipal de Port-Gentil en décembre dernier, l’actuel conseiller politique d’Ali Bongo n’a pas vocation à n’être qu’un simple élu de circonscription. Surtout qu’à la différence de tous les acteurs majeurs de la vie politique marigovéenne (Jules Bourdès Ogouliguendé, Pierre-Louis Agondjo Okawé, Jean Ping, Honorine Dossou Naki, André Mbourou, Gabriel Tchango,…), il est le seul à n’avoir jamais obtenu un mandat d’élu national, malgré une tentative qui s’était finalement révélée infructueuse lors des législatives de juin 1990. Mais il n’est jamais trop tard. Il ne fait guère de doute qu’il va briguer, lors d’un scrutin indirect, un siège de sénateur à Port-Gentil, et qu’il sera élu. Il briguera ensuite, en janvier 2015, la présidence de la chambre haute du Parlement. Et il sera, selon un ancien vice-Premier ministre, élu. «Cela constituera, selon ses proches, l’apothéose d’une carrière politique entamée dès 1974 auprès d’Omar Bongo : conseiller personnel, directeur de cabinet, ministre, haut représentant personnel, etc.»
Le «Plateau» restera dans le giron «Myéné»
Michel Essonghé sera élu pour trois principales raisons. D’abord parce que, selon des organes de presse généralement bien introduits, il bénéficie du soutien d’Ali Bongo. Celui-ci lui aurait promis d’appuyer sa candidature s’il se décidait à solliciter le poste. Ensuite, il appartient au groupe «Myéné», à qui est «réservée» la présidence de cette institution.
En effet, après Georges Rawiri qui a présidé la chambre haute du Parlement de sa création en janvier 1997 à sa mort en avril 2006, René Radembino Coniquet (2006-2009) et Rose Francine Rogombé (2009-2015), avaient pris le relais. Dosage géopolitique aidant, il n’y a aucune raison pour que l’institution quitte le giron «myéné». Elle demeurera donc aux mains de ce groupe ethnique. Les émergents s’étant résignés à suivre les pas de «Papa Bongo» dans ce sens, la géopolitique et l’ethnopolitique demeurent en effet en vigueur. Troisième raison : avec plus de 1500 conseillers municipaux et départementaux sur les 2400 que compte le pays, le Parti démocratique gabonais va conserver une large majorité dans un Sénat qui passe de 101 à 105 membres.
Campagne de séduction
Et Michel Essonghé a eu le temps de bien se préparer pour ses futures charges. Depuis deux ans, il s’est beaucoup impliqué dans la vie politique locale. Plus rien ne se passe dans le camp PDGiste à Port-Gentil sans qu’il ne soit présent. On l’a en réalité plus vu à Port-Gentil ces deux dernières années qu’au cours des dix précédentes.
Selon ses partisans, «sous Omar Bongo, il avait moins de temps pour venir nous voir ; à présent, il a un emploi du temps plus dégagé». Des rumeurs portgentillaises insistantes indiquent, elles, que «tout est mis en place pour préparer l’accession de Michel Essonghé au plateau». Une stratégie de communication – plutôt une stratégie de séduction – a été mise en place pour amener la capitale économique à lui. Il ne veut pas seulement être le sénateur d’un arrondissement de Port-Gentil, il veut tout Port-Gentil derrière lui «dans la perspective de 2016» pour contrecarrer une éventuelle candidature d’un fils de la province.
Dans la stratégie de séduction engagée, il peut compter sur des hommes qui parlent en son nom : notamment Bernard Apérano, maire de Port-Gentil, et Joël Otando, directeur d’une radio locale. Le maire de la capitale économique, qui vient de se voir confirmé dans sa charge de secrétaire provincial du PDG, essaie tant bien que mal de «caser», à la mairie, les jeunes – une population précarisée dans la ville – qui, jusque-là, allaient de CDD à des travaux d’intérim, leur donnant ainsi, d’une manière moins caricaturale, l’illusion d’un futur meilleur. Ses lieutenants sont, ainsi qu’on peut aisément le constater, sur le terrain avec des actions humanitaires et sociales. Gabriel Tchango, membre du gouvernement, et Jean-Fidèle Adjahou dit Otandault, haut-fonctionnaire au ministère du Budget, accompagnent cette stratégie.
Un «ami de 35 ans» d’Omar Bongo devrait donc atterrir au plateau dans six semaines. Surtout que les velléités de candidatures annoncées il y a quelque temps, toujours dans le camp PDG, disparaissent progressivement. Bien que réélue conseiller municipal à Lambaréné, Rose-Francine Rogombé, 72 ans, restera sans doute au Sénat comme l’avait fait son prédécesseur, René Coniquet, sans plus. Honorine Dossou Naki, 68 ans, qui ambitionne de devenir sénateur du département de Bendjé le sera sans doute, mais elle ne devrait pas solliciter l’accession au plateau. Quant à Georgette Koko, ancien vice-Premier ministre dans les gouvernements de Jean Eyéghé Ndong, sénateur de Makokou, et président du groupe PDG au Sénat depuis 2011, qui se vantait, avec un brin de coquetterie, de connaître l’ensemble des sénateurs actuels qui devraient être pour la plupart reconduits, elle a du comprendre que son heure n’avait pas sonné. Cette chrétienne, adepte des églises de réveil, avait commencé à mener, selon ses proches, une campagne souterraine pour arracher le plateau, mais elle ne peut en réalité constituer une pierre dans le jardin de Michel Essonghé, franc-maçon bon teint.
Ce qui se prépare, c’est donc sa marche vers le Plateau. Il y a, il est vrai, quelques réticences qui s’expriment. En effet, avec l’humour décapant qui est le sien, un sénateur de Libreville affirme que «le renouvellement (de l’élite politique), ce n’est pas maintenant». Il lui faut pourtant reconnaître que Michel Essonghé a tout à fait le droit d’avoir des ambitions, même à 73 ans !
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Essonghé, Essonghé, jusqu’à quand ? Tu vas arrêter quand ? essonghé va gérer l’argent de Ceca-Gadis…. laisse ça…
Il n’y rien de nouveau sous le soleil, se genre strategie geopolitique est connu de tous,car elle a pour finalite de faire assoire les assises politiques de la majorite. Le seul bemol dans cette parade est que, nous ne voyons aucune amelioration des conditions de vie des Gabonais au fil des succeurs au Plateau.
Il mérite. C’est un professionnel.
Oui c’est vrais mais ALI ne doit pas compter sur sa nomination de Michel Essongué que la province de l’Ogooué-maritime va le voter .. !
un véritable cancer pour le Gabon. Gérald écrit bien dans son article qu’il n’a rien fait à POG. Réveillez-vous un peu les gabonais. Ces gens ont pillé le pays, violé les lois de la République, assassiné, sacrifier la jeunesse gabonaise….et ils continuent et nous les qualifions de professionnel et que sais je…L’eau Andza et la REGAB que ces serpents ont mis à votre disposition vous a rendu vraiment maboule incapable de dire NON à quoi que ce soit préférant boire le café misère, marcher 10 km pour avoir un taxi, les enfants abandonnant le système scolaire à 15 ans parce mal logés, mal nourris…et que sais-je encore..N’est pas au Gabon on s’est résolu ou résigné à dire ON VA ENCORE FAIRE COMMENT..et on meurt comme des mouches pour un rien. Merci BOUKA tu reflète vraiment ce qui se passe au Gabon.
C’est un professionnel. Michel Essonghé Mérite de terminer sa carrière d’homme politique à la tête du Sénat gabonais. Ça na rien avoir avec les préjugés politiques. L’honnêteté intellectuelle veut qu’on félicite quand on mérite et qu’on discrédite l’incapable. IL MÉRITE.
Le merite se juge sur la base des actions jugees satisfaisantes et objectives, quels sont les merites de Michel ESSONGHE?
On voit que le pays est en marche. Quand des gens qui ont un grand avenir devant eux prennent des responsabilité c’est bon signe. Le jeune et fringuant Essonghe va changer le sénat qui ne sert à rien.
» Ensuite, il appartient au groupe «Myéné», à qui est «réservée» la présidence de cette institution. »
En d’autres termes, sous l’ère des bongo , le Gabon est considéré comme une république bananière!
Pour preuve, le poste de la présidence du SENAT est réservé aux myénés comme indiqué ci-dessu, le poste de la présidence de l’assemblée nationale aux nzébi, le poste de la mairie de Libreville aux fangs & myéné et celui de la primature aux fangs.
Or le groupe mérié PUNU(30 %) , est le deuxième groupe après les fangs (45 %).
Qu’elle est l’institution réservée aux PUNU ?
La vice présidence de Divungui a été supprimée, la médiature a été confiée aux myénés :-/, le CES aux fangs sinédié!
Vis à vis de la Loi, les Bongo ont commis des fautes graves dans leur gestion du Gabon. En effet, ils ont violé l’article N°1 de la constitution gabonaise qui suppose que les postes stratégiques, viatux et dorés soient accessibles à tous les citoyens de la république. balkaniser ses postes est une violation patente de notre loi fondamentale. Un masango, un ndoumou, un vili, un adouma, un pongowé, un eshira a le même droit qu’un fang pour occupé le poste de premier ministre ou de président de l’assemblée nationale.
En conséquence, nous devons mettre rapidement fin au régime des bongos afin de restaurer la souveraineté et la république. Pour l’instant est vie comme un royaume ou le roi désigne subalternes au gré des sauces ethniques. Si ESSONGUE est nommé à la présidence du SENAT, nous porterons plainte devant le Conseil d’état et la Cour Constitutionnelle. Le poste de président du SENAT ne doit pas être pris en otage par les myénés sinon nous allons déclarer les provinces du SUD indépendantes. qui vivra verra.
Vous parlez sous un faux nom pour « 35% » de la population; vous êtes trop fort pour moi! Commencez déjà à vous identifier clairement, peut être que vous serez crédible! ik tsiè?
C’est rès de parler ainsi, mais où est l’action qui accompagne vos mots?
La vice-présidence. Maganga Moussavou s’y attelle.
Comment quelqu’un peut faire tout une vie dans la politique? quelle est ce métier qui n a pas de retraite? si mes calculs sont bon 1974 a 2014 donne 40 ans pour dire et faire quoi si se n’est les memes choses pour les memes consequences.
ESSONGUE ne sera jamais le président du SENAT point barre. il n’a qu’à s’occuper de CECA-GADIS qui fait 100 milliards de chiffre d’affaire. normalement vue son âge, il doit être mis à la retraite. Il y a des jeunes myénés de 50 ans qui peuvent prendre le flambeau.
ESSONGUE est déjà riche. il a fait quoi pour Port-Gentil ?
La DOUYA service maritime est un bateau de MANFOUMBI ?
il fait quoi avec ses milliards de CEACA-GADIS ? that is the question ?
Essongue, tu es certainement de pog comme Michel Essonghe, sauf à vouloir faire dans la mauvaise foi, ce monsieur qui au même titre que Dossou naki et Ping jean ont passé plus de trente ans aux côtés de BOngo et de tous il est le seul qui emploi à pog plus de cinq cent personne dans les sociétés telles que EAGLE , Mandji HAndling, CGPR! Ayoba, Tpsi et bien d’autres ,ce monsieur sans faire de bruit donne des emplois à ses compatriotes et que dire de Ceca dans lequel il contribue au développement via son externalisation. Plusieurs actions menées par des associations auprès des populations sont à son actif , mais par son éducation il n’apparaît nullement à la tele pour se vanter d’avoir aider ou fait quoi que ce soit. Voilà un homme qui a certes des défaut mais aussi de la valeur . Que dire de Ping et de Dossou plus nanti que lui ….
tres bon choix pour la future mandature du senat. pour la vice presidence, Guy Nzouba Ndama deviendra le futur vice president du Gabon.
Aaaah Ali Bongo, quelle désillusion! Il avait dit je ne ferai pas comme mon père, je ferai du Gabon un petit Dubaï, que les hommes et femmes du passé c’était terminé, la géopolitique finie aussi. Tu parles! Mais si c’est pour contrer Ping et Cie dans l’Ogooué Maritime, c’est peine perdue. Cette province restera toujours une ville frondeuse et rebelle, sauf à ressusciter les corps de Rédjambé, Mayombé et autres qu’Ali a lâchement assassinés dans ce coin du Gabon en 2009.
Poste réservé aux myènès et pourquoi pas aussi, Présidence de la République acquise aux batékés pendant qu’ on y est! mais bon sang, quand va t-on s’affranchir de ces logiques passéistes et surannées puis donner la primauté à l’objectivité? Ce type devrait prendre sa retraite, écrire ses mémoires et disparaitre sagement…
personne ne mérite cette place mieux que lui. c’est un SAGE je dirais l’homme politique le plus sage et intègre du Gabon. sa carrière politique depuis 1975 nous le prouve. Ne soyez pas aveugle.