Abdulwahed Omar chef de la puissante centrale syndicale le Nigeria Labour Congress

Les syndicats nigérians ont décidé ce 16 janvier 2012 de suspendre les manifestations de rue, mais de poursuivre la grève générale illimitée contre l’augmentation des prix du carburant, qui paralyse le pays depuis une semaine.

Les syndicats qui manifestent depuis près de deux semaines déjà contre l’augmentation des prix du carburant qui paralyse le pays ont décidé ce 16 janvier 2012 de suspendre les manifestations pour éviter des violences, mais de poursuivre des actions de protestation à travers la grève générale illimitée.

«Nous sommes arrivés à la conclusion que nous devons rester à la maison, éviter de descendre dans les rues, pour être certains de ne pas mettre en danger des vies innocentes en raison de la situation sécuritaire dans le pays», a déclaré Abdulwahed Omar, chef de la puissante centrale syndicale, le Nigeria Labour Congress.

Cette décision survient à l’issue d’une rencontre, le15 janvier, entre le président nigérian Goodluck Jonathan et les représentants des syndicats. La réunion était destinée à mettre un terme à la grève générale qui avait été suspendue en fin de semaine pour permettre la tenue des négociations. Aucun compromis n’a toutefois été trouvé. Les deux parties devaient discuter du rétablissement d’une subvention sur le carburant a indiqué une source proche de la présidence.

«Nous abordons ce problème de façon graduelle. Nous donnons toujours une chance à la paix», a précisé Abdulwahed Omar.

Des manifestations de protestation ont éclaté dans tout le pays, sévèrement réprimées par la police, alimentant encore un peu plus le mécontentement. Des heurts avec les autorités policières ont fait une quinzaine de morts depuis le début de la grève. Cette grève survient par ailleurs au moment où les violences anti-chrétiennes attribuées au groupe islamiste Boko Haram ravivent les craintes d’une guerre de religion au pays.

 
GR
 

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