Pastor Ngoua N’Neme, la Maison Georges-Rawiri et les états généraux de la communication
Effectuant une visite, jeudi dernier, à la Maison Georges-Rawiri, siège des deux grands diffuseurs publics, Radio Gabon et Gabon Télévision, le ministre de l’Economie numérique, de la Communication et de la Poste, a annoncé la tenue des états généraux de la communication pour les 1er, 2 et 3 octobre prochain. Ces grandes assises seront le lieu pour réfléchir sur la réforme de l’audiovisuel public et faire le point sur le secteur vingt-cinq ans après les dernières assises de novembre 1989 et au moment où le tout numérique est annoncé pour juin 2015.
Costume bleu bien coupé, regard vif et d’une humeur plutôt bonne, Pastor Ngoua N’Neme est arrivé à la Maison Georges-Rawiri peu avant midi. Il venait, pour la première fois, depuis sa nomination en qualité de ministre de l’Economie numérique, de la Communication et de la Poste en janvier dernier, visiter les structures de «l’aînée de nos médias», la RTG1 qui s’apprête à opérer une mue, à savoir la séparation officielle de la radio et de la télévision, après cinquante ans de vie commune.
Malgré la nomination des PCA il y a plus de trois, et en dépit de la désignation d’administrateurs provisoires, tout reste à faire pour prononcer officiellement ce divorce. Les raisons de cette visite ministérielle ? «Je ne suis pas venu vous voir aujourd’hui parce que les syndicats veulent entrer en grève, je viens vous voir parce que, en tant que ministre de la Communication, je devais venir vous voir et échanger avec vous». Dans quelle ambiance ? Les sujets, ou plutôt les problèmes posés par les membres du personnel l’étaient sur un ton responsable et empreint de courtoisie. Ce qui a permis au ministre qui aurait pu craindre des débordements en plein mouvement d’humeur (la radio est en service minimum) de répondre sur un ton calme et posé. L’échange a essentiellement porté sur les équipements, les budgets alloués aux chaînes publiques et, selon un journaliste qui en a posé la question, sur l’instauration éventuelle de la redevance audiovisuelle.
Mais avant l’échange avec le personnel, Pastor N’Goua N’Neme avait visité studios, salles de montage, lieu d’hébergement du site Internet et bureaux divers. Il a ainsi pu constater le quasi-dénuement dans lequel se trouve Radio Gabon. Il s’agit, faut-il le préciser, d’un dénuement dont les responsables sont connus. «Les équipements de Gabon Télévision et surtout ceux de Radio Gabon sont soustraits par des techniciens de la maison qui, semble-t-il, les utilisent à des fins personnelles ou les vendent à des tiers. Ils doivent, pour cela, être sanctionnés», estime un ancien chef de division. La Maison Georges-Rawiri est donc marquée par le dénuement. Le ministre et sa suite se sont en effet rendus compte que le déménagement de la RTG1 du Boulevard Léon-Mba au Boulevard Triomphal Omar-Bongo n’a pas réglé beaucoup de problèmes. Les mêmes problèmes relatifs aux mentalités des agents et au manque ou à l’insuffisance des équipements se posent toujours avec acuité.
Autre problème majeur constaté par le ministre : dans le couple singulier que forment aujourd’hui Gabon Télévision et Radio Gabon, le patrimoine n’est pas encore bien réparti. La séparation annoncée pourrait avoir des conséquences sur le fonctionnement de l’une et de l’autre branche.
Si cette première visite s’est bien déroulée, il reste qu’il en faudra beaucoup à Pastor N’Goua N’Neme pour donner de la lisibilité à la politique gouvernementale dans le domaine de la communication, pour redonner confiance aux agents de la maison Georges-Rawiri et pour booster leur moral. Car, dans cette maison où les agents disent avoir vu plusieurs ministres – Jean-Boniface Assélé, Laure Olga Gondjout, Paul Ndong Nguéma, Blaise Louembet – passer leur tenir des promesses restées toujours sans suite, l’actuel chef du département de la Communication qui a la réputation d’être un bosseur se doit de porter haut cette réforme tant attendue de l’audiovisuel public et de tout mettre en œuvre pour sa matérialisation effective. Les états généraux de la Communication des 1er, 2 et 3 octobre prochains ne seront que porteurs de recommandations ; il faudra ensuite les mettre en pratique ! Et cela relèvera du Gouvernement et, particulièrement, du ministre de la Communication.
8 Commentaires
Mettez un opposant à la R.T.G, C.N.C, l’Union, libérer tout accepter les critiques les attaques. nous allons gagner , avancer et consolider notre embryon démocratie.
Laisser les opposants faire les meeting, réunion, déclaration en utilisant les médias publiques
Pastor Ngoua est devant un gros palabre. Soit il verrouille l’octroie de création des organes de presse et la dictature se confirme, soit il devient républicain et le Gabon avance!!!! On ait comment?
Même l’AGP est englué dans des problèmes similaires de gestion. D’ailleurs son cas comme le révèle un journal en ligne devra être débattu lors de ces assises prévues les 1er 2 et 3 octobres prochains.On espère donc que la nouvelle direction qui se mettra en place après les États Généraux de la communication prendra en compte tous ces facteurs en mettant à plat tous le dispositif à savoir évaluer les journalistes, démettre de leurs fonctions tous les chefs de services et rédacteurs en chefs imposés par Ndembet, revoir les critères de fixation des salaires, instauration des différentes primes en fonction du service en dégageant des bases d’attributions objectives, réduire l’effectif du personnel notamment les journalistes, les agents du service des relations publiques et les agents de liaison, revoir à la baisse les gros salaires que perçoivent les correcteurs qui sont des amis de Ndembet, alors que le journal sort tous les jours truffé de fautes, redynamiser le service du web, instauration d’une grille de salaire répondant aux normes, instauration d’un plan de carrière, facteur déterminant pour susciter l’émulation et partant la compétence, etc.
Que Pastor Ngoua Nneme tienne les Etats généraux de la com, et après il change quelques têtes qui permettraient de mettre en application les recommandations. Il faut enlever les poids plume et mettre les poids lourd.
« Costume bleu bien coupé, regard vif et d’une humeur plutôt bonne, Pastor Ngoua N’Neme est arrivé à la Maison Georges-Rawiri peu avant midi ». Très difficile pour moi de comprendre cela, car je constate que Mr le ministre porte bien un costume gris et non de couleur bleu tel que détaillé.Mr le journaliste un peu de tact lorsque vs devez faire une description,utilisez la bonne image. Merci. Quand à la visite, Pastor Ngoua N’Neme, est mal avec le climat qui prévaut actuellement dans la maison Communication car l’issue des états généraux de la communication reste très attendue par les professionnels de ce secteur en proie à d’énormes difficultés de tous ordres,ils espèrent tt de même un réel changement dans le sens de la transformation et l’évolution de la Communication au Gabon.
Vous aurez aussi remarqué que le drapeau bleu ciel derrière M. Ngoua N’Neme n’est pas celui du Gabon et comprendre qu’il s’agit d’une image d’archive ayant remplacé celle, pas bonne du tout, prise lors de cette visite de la Maison Georges-Rawiri. Cela dit, vous avez pleinement raison de relever cette erreur de script, comme on dit au cinéma. Merci de continuer à nous suivre.
Je pense aussi que des personnes comme SIMANGOYE qui n’ont pas leurs places à la télévision, qui animent des émissions ridicules doivent etre affecter à la radio. Il ne sont pas interréssants à la télévision avec un français très approximatif.
Patrick simangoye est l’incarnation meme d’un gabonais qui s’auto censure par flagellation.Il est la voix de son maitre, chiens aboyeur du PDG. Journaliste minable avec un langage insipide qui n’honore pas la profession. Si le PDG est il si puissant pourquoi ne mets t-il pas en place sa chainede radion et de television au lieu de prendre Gabon -Television en otage.
Aaaaaahhhh!!!!!!!Moufffffff