Le parquet du tribunal de Tchibanga, dans la Nyanga, a ouvert le jeudi 18 septembre 2014, les auditions des personnes ayant géré, en 2008, les fonds la fête tournante de l’indépendance dans la localité.

Le palais présidentiel de Tchibanga resté inachevé au terme des travaux entrepris en 2008 pour la fête de l’indépendance. © gabonpage.net
Le palais présidentiel de Tchibanga resté inachevé au terme des travaux entrepris en 2008 pour la fête de l’indépendance. © gabonpage.net

 

Comme l’a annoncé le président de la République, appuyé par le Porte-parole de la présidence, les enquêtes relatives aux détournements des fonds alloués aux projets des fêtes tournantes dans le pays se poursuivent. La province de la Nyanga vient en effet d’ouvrir des auditions judiciaires à ce sujet.

Ainsi, les personnes ayant participé à la gestion des fonds concernant l’organisation de ces fêtes de l’indépendance devraient expliquer comment ils ont été utilisés et pourquoi il y a autant de projets inachevés dans cette province, si bien que cette région est traitée de «province qui a remporté la palme d’or des éléphants blancs». Autrement dit, l’argent destiné à la réalisation de nouvelles voiries et des voies de communication, ou à leur réhabilitation, à la construction de nouveaux édifices publics, à l’adduction d’eau et à l’amélioration du réseau de l’électricité, pour aboutir à la production de meilleurs conditions de vie pour les populations, aurait pris une autre direction.

C’est donc en toute logique que les chefs d’entreprises adjudicataires des travaux dans cette province, les responsables politiques ayant géré les fonds, les agents du trésor et autres passent à la barre pour s’expliquer. Avant d’en arriver là, des enquêtes ont révélé des disproportions énormes entre l’argent alloué et les quelques chantiers entamés. Le cas du palais présidentiel de la localité est patent d’autant que ses travaux sont loin d’avoir été achevés, alors même que l’entreprise Idées 2000 avait déjà acheminé toutes les commodités sans savoir quoi en faire. De nombreux autres édifices n’ont également pas été construits.

Les magistrats vont donc interroger les uns et les autres pour établir les responsabilités. Pour le moment, des responsables des entreprises telles que Socoba, Socofi… et des hommes politiques accusés de trafic d’influence sont les premiers prévenus. Si on ne cite pas encore de noms, l’on sait néanmoins que ces auditions finiront par porter au grand jour tous les coupables. A condition bien sûr que la justice reste impartiale, surtout indépandante.

 

 
GR
 

6 Commentaires

  1. albert dit :

    pas besoin de citer les noms, si on repecte leparalellisme des formes, comme dans l’estuaire avec JEN, dans la nyanga le president du comité des fetes est là bien vivant de meme que son vice president. il faut faire la meme traietement que celui de JEN, si ces poursuites sont vraiments juste et impartiales. car la bas rien que le cas du palais montre bien que la quasi totalité du budget a été detournée sans oublier les commodités livrés pas Idées 2000, où sont elle passée vu que cela été bien receptionné à tchibanga?
    nous attendons voir si finalement cette opération ets bien impartiale. qui vivra vera!!!

  2. Gaboniste dit :

    je n’ai jamais compris cette idée de vouloir construire des palais presidentiel dans chacune des provinces,le sejour officiel d’un chef de l’etat à l’interieur du pays doit etre l’occasion de soutenir les economies locales en remplissants les hotels, motels et auberges de la place.

  3. Moabiloungue dit :

    « les leaders politiques » le fléau gabonais parmi tant d’autres « responsable? » je ne pense pas, plutôt des opportunistes qui profitent depuis plusieurs décennies d’un système conçu pour enrichir quelques uns au détriment du grand nombre.
    les fêtes tournantes n’ont été qu’un moyen de plus pour ces cleptomanes de s’attabler et de s’empiffrer, jusqu’à quel niveau ira la justice dans cette affaire car nous savons que l’impunité des « pontes gabonais » est une réalité aussi visible que le nez sur la figure

  4. Bil Ngana dit :

    Cette opération fait tristement sourire. Les personnes qui poussent aujourd’hui les juges à l’action, sont soupçonnées elles-mêmes par la rumeur publique ou d’autres juridictions expatriées, de détournements de deniers publics. Face à l’opinion nationale et externe, ces personnes devraient montrer d’abord patte blanche avant d’appeler à l’action judiciaire. En effet, on a l’impression que cette opération vise simplement à l’élimination de concurrents avant l’heure, en 2016, de l’élection présidentielle. D’autre part, avec la médiatisation à outrance de cette opération, la recherche des coupables devrait concerner tous les délinquants présumés, actuellement en poste ou non, président de la République ou non. Par ailleurs, il faut noter qu’elle pourrait avoir des effets inattendus, contraires à ceux recherchés. On nous parle de centaines de milliards détournés. Et que les coupables de cette forfaiture sont d’anciens ou d’actuels hauts responsables de notre administration publique. Le FMI, la Banque mondiale, toutes les autres institutions financières internationales, qui en étaient peut-être informées, vont à présent en avoir toute la confirmation. Dans ces conditions, quel crédit nos représentants pourraient présenter dans une négociation financière au sein des instances internationales ? Auparavant, il y eut les BMA dans laquelle notre défunt président a été cité. Qui sont ses principaux héritiers ? Cela fait-il sérieux que ce soit un membre très influent de son clan qui relance l’affaire des détournements en question, en appelant à la poursuite et à la condamnation judiciaires des coupables présumés ? Et si, d’aventure, les uns et les autres affirment, avec preuves (ou parfois sans), que ces deniers ont suivi un chemin menant à cette famille, quelle serait alors la conduite à la fois des autorités politiques et judiciaires ? D’autre part, sur un tout autre plan, on relève que nos frères ouest-africains, ayant déjà pris l’habitude de nous envahir pendant des moments de vaches maigres, vont affluer un peu plus à présent dans notre pays. En entendant parler de ces centaines de milliards de FCFA détournés, leur rêve d’en venir ramasser des miettes va les conduire un peu plus nombreux sur notre territoire, et accroîtra ainsi à la fois l’insécurité dans nos villes et toutes les autres difficultés liées à l’inorganisation de notre société.

  5. Le citoyen libre dit :

    ALI peut tout faire 2016 il aura notre reponse à cette mascarade de justice injuste..
    Sa maman adoptive a detournée toute une banque,ALI continue à detourner l’argent du pays avec son chef ACCROMBISSI.

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