Plus l’on se rapproche de 2016, plus l’on a l’impression que le paysage médiatique s’enrichit aussi bien dans le monde de la radio, de l’audio-visuel que du numérique.

© splittreeindie.com

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Indéniablement et assurément, 2015 et 2016 seront les «années des média au Gabon», notait un journaliste qui a traîné ses guêtres dans les différentes rédactions du pays. Le «doyen», tel que le surnomment les jeunes à qui il enseigne les rouages du journalisme, part d’un constat tout simple : le paysage médiatique gabonais s’enrichit, chaque jour qui passe, d’un nouveau titre, d’une nouvelle radio, d’un nouveau site internet. «L’enjeu est de taille», relevait-il dans les échanges avec ses poulains en faisant allusion à 2016, année de la prochaine élection présidentielle.

Les journalistes et principalement les fondateurs des média l’ont compris. Ils misent sur ce terreau et savent qu’ils seront forcément sollicités lors de la campagne électorale. «Beaucoup ont compris que les médias jouent un grand rôle pour la promotion des idées. Et les hommes politiques l’ont aussi bien saisi. L’on voit depuis un moment comment ils règlent leurs problèmes par médias interposés. Ce sera donc à qui contrôle le mieux les médias, la parole», analyse un enseignant du département de Communication de l’Université Omar Bongo.

Que ce soit à la radio, à la télévision ou même des journaux en lignes, l’émulation est la même. Professionnels ou non, disposant de moyens ou non, l’essentiel est d’exister en espérant entrer dans les bonnes grâces de ceux qui manifesteront leur intérêt. Car, à ce niveau, notait un journaliste, «l’on se ne s’occupera pas de la qualité des articles». «On l’a bien vu. Internet est comme un grand supermarché. Chacun y vient pour son besoin et n’a pas le temps de contrôler si telle ou telle chose ne correspond pas à la norme», relevait-il en soulignant que le manque de loi concernant l’exercice du métier de journaliste dans ce domaine n’aidait pas les choses.

Assurément, la pérennité de ces titres est en cause. Combien de temps devront-ils mettre avant de disparaître ? Tous ces média ne sont-ils pas mus par la seule volonté de se faire le maximum d’argent pendant la campagne électorale ? Y-a-t-il une réelle étude de marché concernant la viabilité et la rentabilité? Voilà quelques réflexions qui peuvent aider à mieux cerner la question. Au-delà, les politiques eux, savent déjà ce qui leur reste à faire. Comme le relevait un fondateur de journal, «soit ils intègrent le capital, soit ils les sponsorisent. Dans un cas comme dans l’autre, ils auront la certitude que personne ne les attaquera et leurs activités seront relayées».

 

 
GR
 

2 Commentaires

  1. Encore eux dit :

    La multiplication des médias dans divers canaux d’information dans notre pays n’est pas une mauvaise chose en soi, car pour moi, il est permet aux électeurs de bénéficier d’un éventail d’informations qui pourront l’être utile pour son engament politique.

    Cependant, ils devront être démocratiques et républicaines, malgré toutes sensibilités politiques qu’ils soient.

  2. PDGiste deçu dit :

    J’en appelle solennellement tous les Pdgistes épris de notre parti à tout mettre en œuvre afin qu’un autre candidat qu’Ali Bongo soit le candidat du parti aux présidentielles de 2016. Je crois qu’Ali et ses arrogants et incompétents collaborateurs ont atteint leur limite et laissent, sans s’en rendre compte, un boulevard au camp de l’opposition. Il se trame des choses au Gabon et en dehors pour que soit mis fin à un demi siècle de gestion « chaotique » ( d’après ceux qui préparent le coup) d’une même famille. L’argument est tout trouvé et la fameuse communauté internationale, cette nébuleuse aux tentacules énormes et à la force de frappe qui a déstabilisé tant de régimes, se fera le plaisir de démonter Ali Bongo surtout qu’ils ont eu des gages de l’opposition concernant leurs intérêts. Celles et ceux qui pensent que 2016 se passera comme 2009 se mettent le doigt dans l’œil jusqu’au coude! Déjà Ping et son réseau travaille pour qu’il y ait une force armée d’interposition au Gabon en 2016. La France ne soutiendra pas un Bongo en 2016, sachez-le. Alors je sais bien que la suffisance et l’arrogance, l’aveuglement aussi, qui nous caractérisent au PDG fera dire à beaucoup des nôtres « y aura rien, on passera haut la main ». Je vous dis, il se trame quelque chose. Si c’est Ali qui nous représente en 2016, c’est fiasco et casse du parti assuré. Alors, mobilisons nous pour l’amour de notre parti, et du pays!

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