Boudha Boxing Show : la débâcle des Gabonais
On pourrait qualifier de déconfiture les deux titres, africain et mondial, perdus par Junior Ndinga et Pélagie Edou, samedi dernier au gymnase du prytanée militaire de Libreville.
Le gymnase du prytanée militaire de Libreville a abrité, dans la soirée du samedi 26 juillet dernier, le Boudha boxing show, compétition nationale et internationale de low-kick, full-contact et kick-boxing avec en toile de fond un championnat du monde de law-kick ayant opposé la Gabonaise Pélagie Edou, championne du monde de sa catégorie, à la Brésilienne Ivani Ferreira, sept fois championne du Brésil.
La compétition, qui était dédiée à Boudha Cardot, ancien champion d’Europe de full-contact, décédé en décembre 2010, devait bénéficier de la participation du Cameroun, du Sénégal, de la République démocratique du Congo, du Tchad, du Congo Brazzaville et du Brésil. Mais, finalement, seuls les deux Congo et le Brésil étaient présents au rendez-vous.
La compétition s’est ouverte par quatre combats de gala, dans la catégorie amateurs. En ouverture, Eunice Obiang est tombée devant Marie Madeleine Assa. Dans les -54kg en low-kick Carl Rapotchombo était opposé à Samson Massair Lickouet alors que dans les -60kg en full-contact, Yannick Mates affrontait Théophile Ekomesse Metou.
Même si Wills Powels Ikapi Nzamba, champion d’Afrique et médaillé d’argent aux championnats du monde, n’a pas été vu sur le ring du prytanée militaire de Libreville, on notera que les combats des autres internationaux n’ont pas déçu en qualité malgré les défaites enchainées du côté des Gabonais.
Ainsi, en amicale d’ouverture, dans les -71kg en low-kick, Ibinga Dorpsy est tombé face au Congolais Malong Isay Gaimard. Lors de la 2e confrontation, Junior Ndinga, -67kg low-kick, a perdu son titre continental devant le Congolais démocratique, Alexandre Kabangu Tshiamuanda, sur arrêt de combat.
Pélagie Edou, détentrice du titre mondial dame de low-kick, s’est pliée sans la moindre résistance face à la championne du Brésil, Ivani Ferreira, pétante de forme. Le public ayant failli même assister à un deuxième KO après celui sus-cité.
Mais si l’objectif recherché par les organisateurs de cette compétition a été atteint, à savoir promouvoir le Gabon comme terre de sport, combler le vide en terme de divertissement à Libreville en période de vacances scolaires et vulgariser de nouvelles disciplines de sports de combats, la déception pour cette soirée a été la débâcle des deux Gabonais détrônés du sommet de leur discipline.
Et les raisons, selon les athlètes, viendraient de la Fédération qui n’assurerait pas vraiment le suivi de ses combattants. «Quel résultat attendez-vous encore de nous lorsque le président de la Fédération a décidé d’être tout à la fois et de ne se servir des athlètes que par opportunisme», a lancé un dirigeant, très remonté par la honteuse prestation des Gabonais. Un avis qui n’est visiblement pas partagée par le président de la fédération, Eric Ella, même s’il reconnaît qu’un travail de fond doit encore être fait au niveau des commissions qui composent le bureau fédéral.
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