CAF : Mounguengui hisse le drapeau gabonais dans l’élite du foot continental

Promu 3ᵉ vice-président de la Confédération africaine de football (CAF) lors d’une réunion le 26 avril 2025 à Accra, Pierre Alain Mounguengui, président de la Fédération gabonaise de football (Fegafoot), marque une nouvelle étape dans sa carrière internationale. Cette nomination s’inscrit dans un contexte de réforme de la gouvernance africaine, avec des enjeux majeurs pour le rayonnement du football gabonais et l’équilibre de la représentativité régionale sur le continent.

Déjà membre du Comité exécutif de la Confédération africaine de football (CAF) depuis 2019 et fraîchement réélu en janvier dernier, Pierre Alain Mounguengui a été promu 3ᵉ vice-président de l’instance africaine. © D.R.

Le football gabonais gagne un peu plus en influence sur la scène continentale. Déjà membre du Comité exécutif de la Confédération africaine de football (CAF) depuis 2019 et fraîchement réélu en janvier dernier, Pierre Alain Mounguengui a été promu 3ᵉ vice-président de l’instance faitière du football africain le samedi 26 avril, à Accra, au Ghana. La décision est intervenue en marge du Championnat d’Afrique scolaire U15, au cours d’une réunion du Comité exécutif de la CAF (Comex) présidée par Patrice Motsepe, lui-même reconduit pour un second mandat.

Originaire de Tchibanga, Pierre Alain Mounguengui, dont le mandat actuel court jusqu’en 2027, voit son rôle se renforcer à un moment clé de l’évolution de la CAF. Sa promotion n’est pas seulement une reconnaissance de ses compétences, mais aussi un signal fort en faveur d’une meilleure représentativité géographique dans les sphères décisionnelles du football africain.

Une gouvernance rééquilibrée

La séance de réorganisation du 26 avril a permis de redessiner la haute direction de la CAF autour d’un équilibre subtil entre les grandes régions du continent. Aux côtés de Pierre Alain Mounguengui, le Marocain Fouzi Lekjaa est promu 1ᵉʳ vice-président, Kurt Okraku (Ghana) devient 2ᵉ vice-président, Bestine Kazadi Ditabala (RD Congo) prend le poste de 4ᵉ vice-présidente et Feizal Sidat (Mozambique) celui de 5ᵉ vice-président.

Ce choix stratégique reflète la volonté de Patrice Motsepe de consolider l’unité de la CAF, dans un contexte où les défis sont nombreux, entre exigences de transparence, développement des compétitions et lutte contre les disparités régionales. « Nous devons continuer à bâtir une CAF unie, forte et respectée à travers le monde », a déclaré le président Motsepe, insistant sur la nécessité de «donner à chaque région une voix équitable au sein de notre gouvernance».

Le Gabon au cœur de la dynamique africaine

L’élévation de Pierre Alain Mounguengui ne saurait se réduire à une promotion personnelle. Elle engage tout un pays. Pour le Gabon, elle ouvre de nouvelles perspectives d’influence sur les grandes décisions continentales : développement des infrastructures sportives, appui à la formation des jeunes talents, amélioration des compétitions nationales et régionales.

À travers lui, c’est l’ensemble de l’Afrique centrale qui gagne en visibilité, dans une CAF longtemps dominée par les grandes puissances du Nord et de l’Ouest. Fidèle à sa ligne, Mounguengui s’est engagé à « porter haut les aspirations de toutes les nations africaines, sans exclusive », conformément à l’esprit d’équité voulu par Motsepe.

Vers une CAF plus crédible et plus forte

Sous l’impulsion de Patrice Motsepe, la CAF affiche l’ambition de renforcer sa crédibilité à l’échelle internationale. La nouvelle équipe dirigeante est appelée à incarner une gouvernance modernisée, capable d’attirer davantage de partenaires, d’améliorer la transparence financière et de professionnaliser ses structures.

« L’Afrique a un potentiel énorme. Il est temps que notre football reflète la grandeur de notre continent », a affirmé Motsepe à Accra, insistant sur l’importance de « créer des opportunités pour tous les jeunes africains, sans discrimination géographique ».

Dans cette dynamique, Pierre Alain Mounguengui s’impose comme l’un des piliers du futur du football africain. Sa nomination est aussi un signal d’espoir pour le Gabon, qui voit l’un de ses fils porter haut ses ambitions sportives à l’échelle continentale.