Gabon : 6 milliards, contribution économique et sociale d’Eramet, Comilog et Setrag en 2024

Multinationale propriétaire de la Compagnie minière de l’Ogooué (Comilog) et de la Société d’exploitation du Transgabonais (Setrag), Eramet a dévoilé ce jeudi 24 avril, les chiffres de sa contribution et de ses entités à l’économie gabonaise. En 2024, cette contribution économique et sociale s’élève à 6 milliards de francs CFA avec un impact singulier sur la santé économique du pays, mais aussi sur les populations locales et les PME et PMI.

Le président Oligui Nguema et les responsables d’Eramet visitant une usine de fabrication de pavées financée par Comilog à Moanda. © D.R.

Six milliards de francs CFA ! Tel est le montant de la contribution économique et sociale du groupe Eramet et de ses filiales (Compagnie minière de l’Ogooué (Comilog) et de la Société d’exploitation du Transgabonais (Setrag)) à l’économie gabonaise. En gros, en 2024, plus de 157 000 personnes sur l’ensemble du territoire ont bénéficié de ces investissements notamment dans les domaines des infrastructures, de l’éducation, de l’entrepreneuriat et de la santé.

Intégration forte du Groupe dans le tissu économique national, partenaire durable du Gabon

Les responsables d’Eramet, Comilog et le président Oligui Nguema assistant à un exposé. © D.R.

Selon les notes d’Eramet, en 2024, la contribution économique globale du groupe, au Gabon, s’est élevée à près de 494 milliards de francs CFA. On explique que «cette somme intègre notamment près de 138 milliards de francs CFA d’impôts et taxes versés à l’État, ainsi que 251 milliards de FCFA d’achats locaux et de sous-traitance, illustrant l’ intégration forte du Groupe dans le tissu économique national».

Dans le même temps, la communication du groupe indique que «l’impact en matière d’emploi est tout aussi significatif, avec plus de 10 462 emplois directs (effectifs des filiales et sous-traitants permanents sur site) recensés, dont 98,9 % issus du bassin local». La masse salariale, quant à elle, est de 99 milliards de FCFA et s’apprécie comme le «reflet d’un engagement durable pour la valorisation des compétences locales et la montée en expertise des équipes gabonaises».

S’exprimant sur cette contribution à l’économie gabonaise, le Représentant d’Eramet au Gabon, André Massard, a déclaré : «avec plus de 6 milliards de FCFA en 2024 à travers les contributions économiques et sociales, ainsi que les actions de mécénat, nous réaffirmons notre volonté d’agir en tant que partenaires durables du Gabon, pour son développement».

«Bâtir l’avenir du pays et de la jeunesse gabonaise»

Visite des infrastructures de la Setrag. © GabonReview

«Nous sommes aujourd’hui le premier employeur privé du pays, et avons pour ambition d’agir au-delà de nos activités industrielles, notamment à travers nos projets en faveur de l’éducation, de la santé, de l’entrepreneuriat local et de l’inclusion », a-t-il fait savoir, ajoutant que leur «ambition est de contribuer, aux côtés de nos partenaires locaux et de l’État gabonais, à bâtir l’avenir du pays et de la jeunesse gabonaise».

Eramet a également poursuivi, en 2024, ses investissements au service des communautés, à travers ses filiales Comilog et Setrag. En tout, les services du groupe font observer que plus de 6 milliards de FCFA ont ainsi été consacrés à des actions de contribution sociale et communautaire, bénéficiant à plus de 157 000 personnes sur l’ensemble du territoire. Ainsi, «à Moanda, les efforts de désenclavement et d’aménagement urbain ont été poursuivis, avec

la réhabilitation de 12 kilomètres de voirie en 2024, s’ajoutant aux 20 kilomètres réalisés depuis 2020».

«Ces travaux, essentiels pour améliorer la mobilité urbaine et l’accès aux services, profitent directement à plus de 50 000 habitants. La sécurité des quartiers a également été renforcée grâce à la mise en place de près de 1 900 lampadaires, dont 1 330 solaires, dans la ville de Moanda et ses environs», indique Eramet.

Prise en charge sanitaire de plus de 70 000 habitants, autonomisation des jeunes

Des maisons construites pour les populations de Moanda par la Comilog. © D.R.

Pour le soutien à l’éducation, un des axes prioritaires du groupe Eramet, plus de 2 200 élèves des localités de Moanda et Bakoumba ont bénéficié d’équipements didactiques. Le marché local de Moanda a été étendu permettant de renforcer l’activité économique de proximité, notamment pour les petits commerçants.

À Moanda, deux projets structurants ont de même été financés via le Fonds RSE cogéré avec l’État gabonais. Il s’agit notamment de la rénovation de l’hôpital départemental ayant assuré la prise en charge sanitaire de plus de 70 000 habitants et la construction d’un nouveau lycée d’excellence.

En matière d’insertion professionnelle, Eramet a lancé le projet «Un Taxi, un Emploi, un Avenir», porté par Comilog avec l’appui des autorités gabonaises. Il permet à 20 jeunes de la province du Haut-Ogooué de s’autonomiser, en devenant propriétaires de leur véhicule de travail au terme d’un accompagnement de quatre ans.

151 projets financés en 2024, une attention particulière portée aux femmes

Par ailleurs, plus de 2 200 personnes ont été sensibilisées aux violences basées sur le genre, illustrant l’engagement sociétal du groupe sur des enjeux transversaux, notamment la question de l’égalité homme/femme.

On n’omet pas le Fonds d’amorçage, développé en partenariat avec cinq établissements de microfinance, ayant permis de financer 151 projets en 2024, avec une attention particulière portée aux femmes, qui représentent 40 % des porteurs, de même que la formation à l’entrepreneuriat local lancée par Setrag avec le cabinet Continuum Leadership. Cette dernière initiative a déjà permis de former 249 personnes et de soutenir 132 emplois directs dans cinq villes traversées par le Transgabonais, en fournissant aux participants les outils essentiels pour lancer et gérer une activité génératrice de revenus.

Et pour favoriser l’égalité des chances dans l’accès à l’enseignement supérieur, Comilog a lancé en 2024 les bourses Yam’na. Trente (30) jeunes bacheliers gabonais, issus de milieux modestes, ont pu en bénéficier pour intégrer un parcours de formation de trois ans, leur ouvrant des perspectives professionnelles renforcées.