Sous la pression de la Fédération internationale de football (FIFA), l’État gabonais a réglé au technicien français Patrice Neveu une rondelette somme de plus de 340 millions de francs CFA en guise d’indemnités de licenciement. Pendant ce temps, ses anciennes gloires broient du noir. L’ancien capitaine de la sélection Azingo National (devenue Panthères du Gabon), Valéry Ondo Ebé, est récemment monté au créneau pour dénoncer le «deux poids deux mesures», l’absence d’équité et de justice qui prévalent. Respecter les clauses internationales, c’est bien, mais donner aussi ce qui revient de droit aux enfants de la patrie, c’est mieux, estime-t-il.  

L’ancien capitaine de la sélection nationale Azingo (devenue Panthères du Gabon), Valéry Ondo Ebé. © D.R.

 

Au lendemain du paiement des indemnités de licenciement de l’ancien sélectionneur du Gabon, Patrice Neveu, l’ex-international gabonais, Valéry Ondo Ebé a fait un coup de gueule dans lequel, il abordait plusieurs problématiques. Dans sa vidéo diffusée récemment sur les réseaux sociaux, l’ex-directeur technique national s’est d’emblée attaqué au traitement fait par les internautes, les activistes et certains médias du décès de l’international, Aaron Boupendza. Puis, il a dénoncé le traitement que subissent les anciens footballeurs gabonais qui peinent désormais à joindre les deux bouts, faute de paiement de leurs droits.

Le coup de gueule de l’ancien milieu de terrain international gabonais est arrivé alors que quelques jours auparavant, le Gabon pliait aux injonctions de la FIFA l’obligeant à verser plus de 500 000 euros à l’ancien sélectionneur des Panthères. Le technicien français, Patrice Neveu, qui a dirigé l’équipe nationale de football, les Panthères, de 2019 à 2023, a été intégralement payé par l’État gabonais. Ce qui a amené l’ex-directeur technique national à inviter les autorités sportives nationales, en tête desquelles le président de la République, à jouer la carte de l’équité et de la justice, entre expatriés et techniciens locaux, dans le traitement des encadreurs techniques de la sélection nationale de football.

Que cessent «les maltraitances, ces traitements déséquilibrés et déshonorants !»

S’il a réveillé les vieux démons, c’est que plusieurs anciennes gloires du football gabonais, à tous les niveaux, et ceux ayant occupé des postes de responsabilité n’ont toujours pas été valorisés. Elles attendent d’être payées, pour certaines, depuis des décennies. «Qu’est-ce qu’on a fait pour mériter un tel sort ?», a-t-il questionné dans sa vidéo virale, avant de préciser : «il faut qu’on nous dise le crime, comme ça au moins on saura ce qu’on nous reproche».

«Qu’est-ce qu’on nous reproche ? Est-ce d’avoir travaillé pour le Gabon ? Est-ce d’avoir été fidèles à la patrie ou d’avoir fait honneur à la patrie ? Est-ce que c’est ce qu’on nous reproche pour nous priver de ce qui nous revient de droit ?», a davantage questionné l’ancien sociétaire d’Azingo National.

Si son cas personnel est l’illustration de ce délaissement des enfants de la patrie, il est à noter que de nombreux autres de ses compatriotes, ayant fait les beaux jours du sport gabonais, dans l’ensemble, sont dans cette situation. On évoque même le cas des U23 qui, depuis le sacre au Maroc, en 2011, n’ont toujours pas reçu ce qui leur avait été, entre autres, promis à savoir des parcelles de terrains.

S’adressant singulièrement au nouvel homme fort du Gabon, Brice Clotaire Oligui Nguema, Valéry Ondo Ebé souhaite que les encadreurs techniques nationaux qui n’ont pas été payés et indemnisés le soient également. Il voudrait alors que cessent, in fine, «les maltraitances, ces traitements déséquilibrés et déshonorants» à leur égard.

 
GR
 

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