Élection présidentielle de 2025 au Gabon : le HCANEG salue un scrutin paisible et transparent malgré certaines lacunes

Déployée dans les provinces de l’Estuaire et de la Ngounié, la mission d’observation électorale du Haut Conseil des Acteurs Non Étatiques du Gabon (HCANEG) a présenté le 14 avril 2025 à Libreville son rapport sur le déroulement de l’élection présidentielle du 12 avril. Composée de 178 membres, cette mission visait à vérifier la transparence, la régularité et la crédibilité du processus électoral, dans un contexte de transition politique amorcée en 2023.

À l’occasion de la présidentielle du 12 avril 2025, le Haut Conseil des Acteurs Non Étatiques du Gabon (HCANEG) a mis sur pied une mission d’observation électorale, accréditée par le ministère de l’Intérieur. © GabonReview
À l’occasion de la présidentielle du 12 avril 2025, le Haut Conseil des Acteurs Non Étatiques du Gabon (HCANEG) a mis sur pied une mission d’observation électorale, accréditée par le ministère de l’Intérieur. Cette mission, qui a mobilisé 178 observateurs formés aux normes internationales, a couvert les circonscriptions du Grand Libreville, Kango, Ntoum, Owendo, Akanda et Cap Estérias. Son mandat : apprécier la régularité du scrutin, évaluer la conformité des procédures et contribuer à renforcer la transparence démocratique.
« L’objectif de notre mission était d’apporter un regard indépendant et technique sur la conduite du scrutin, et d’en garantir la lisibilité aux yeux de l’opinion publique », a expliqué Rêve Itsiembou N’dossy épouse Mangoumba, cheffe de mission.
Des opérations pré-électorales généralement maîtrisées
Selon le rapport, la veille du scrutin s’est déroulée dans un climat paisible, avec une disponibilité notable du matériel électoral dans les zones couvertes. « Nous avons constaté une volonté manifeste de l’administration électorale de respecter les délais et les règles du jeu », souligne la cheffe de mission.
Le jour du vote, les observateurs ont noté une ouverture ponctuelle des bureaux de vote dans la majorité des cas, un climat de sérénité dans les lieux de vote, ainsi qu’un professionnalisme notable des agents électoraux. Le taux de participation observé, estimé à 70,4 %, reflète un engagement fort de la population, particulièrement dans les quartiers populaires de Libreville.
Cependant, la mission relève quelques lacunes : absence de représentants des candidats dans de nombreux bureaux, difficulté d’accès à certains centres pour les observateurs malgré leurs badges, et cas ponctuels d’électeurs empêchés de voter pour des raisons administratives.
« Ces insuffisances, bien que marginales, doivent interpeller les autorités électorales sur la nécessité de renforcer l’inclusivité du processus, notamment pour les personnes à mobilité réduite et les électeurs en situation d’illettrisme », a insisté Rêve Itsiembou N’dossy épouse Mangoumba.
Un dépouillement jugé transparent
Les observateurs du HCANEG ont assisté à la clôture et au dépouillement des votes dans plusieurs bureaux. Les opérations y ont été menées de manière méthodique, dans un esprit de transparence et d’acceptation partagée entre les différents acteurs présents.
La mission salue un scrutin globalement paisible et conforme aux règles, tout en rappelant que l’annonce définitive des résultats relève de la Cour constitutionnelle. Elle prend acte des résultats provisoires proclamant la victoire du général Brice Clotaire Oligui Nguema avec 90,35 % des suffrages.
« Nous avons noté une évolution positive en matière de gouvernance électorale, notamment grâce à l’implication accrue de l’ACER, qui contribue à crédibiliser le processus », a affirmé la cheffe de mission.
Des recommandations pour renforcer la démocratie
Le HCANEG propose plusieurs recommandations : renforcer la formation du personnel électoral, améliorer la communication sur les procédures de vote, et garantir une meilleure accessibilité aux électeurs vulnérables.
Enfin, tout en soulignant les limites géographiques de sa mission, le HCANEG plaide pour une observation électorale nationale plus étendue lors des prochaines échéances. « Notre mission n’a pas couvert l’ensemble du territoire, mais les constats établis dans les zones observées montrent une dynamique démocratique encourageante », conclut Rêve Itsiembou N’dossy épouse Mangoumba.

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