Port-Gentil : Patrick Barbera Isaac et l’Église de l’Alliance chrétienne face aux défis de la jeunesse gabonaise

La question de la responsabilité de l’Église face aux dérives et aux défis auxquels les jeunes sont confrontés a constitué le thème central des échanges entre le Conseil de l’Église de l’Alliance chrétienne et missionnaire du Gabon (EACMG) et le ministre de la Jeunesse et des Sports, Patrick Barbera Isaac. Le 11 avril, à Port-Gentil, l’objectif de la rencontre était de proposer une nouvelle dynamique d’autonomisation des jeunes.

Patrick Barbera au cours de l’échange avec le conseil de l’Église de l’alliance chrétienne et missionnaire du Gabon. © D.R
Le vendredi-là, en début de soirée, Patrick Barbera Isaac s’est entretenu avec plusieurs leaders religieux de l’EACMG, à la chapelle de l’aéroport. Devant les paroissiens, il a souligné la nécessité d’une réorganisation chrétienne et personnelle pour rendre la jeunesse plus dynamique et autonome. Il a également mis en lumière la responsabilité de la foi chrétienne dans la formation d’une élite gabonaise. Tel était le message fondamental du ministre de la Jeunesse et des Sports à l’attention des responsables religieux.
« Je me suis rendu compte qu’en matière de jeunesse, nous avons un problème. Pour eux, l’entrepreneuriat commence par l’État, puis les organismes de microcrédit qui collaborent avec l’État, ensuite ils pensent que la famille peut intervenir, et enfin, ils se tournent vers eux-mêmes. Or, ce n’est pas un schéma rationnel pour un épanouissement social et économique », a expliqué Patrick Barbera Isaac.
Luttant sans relâche pour l’autonomisation des jeunes, le ministre a encouragé cette catégorie sociale à adopter une responsabilité chrétienne afin de sortir des schémas économiques complexes. « Il faut d’abord apprendre à compter sur soi-même dans la gestion de l’argent dont on dispose. Ensuite, on peut compter sur la famille, et le reste suivra », a-t-il estimé.

© D.R
Dans la salle des conférences de l’EACMG, située sur la route de l’aéroport, les échanges ont porté sur l’avenir de la jeunesse gabonaise. Certains responsables religieux ont souligné que celle-ci n’est pas suffisamment façonnée selon les principes sacrés. « Nous avons un rôle à jouer pour freiner les déviances et les dérives morales. Elles trouvent souvent leur origine dans la socialisation dès l’enfance. Si nous n’intervenons pas dans l’encadrement des jeunes, ils évolueront dans un environnement néfaste », a averti Patrick Barbera Isaac.
Aujourd’hui, la jeunesse se heurte à de nombreuses difficultés et peine à s’adapter à son entourage. Souvent, elle ne trouve pas sa place dans la foi chrétienne, en raison des réactions excessives de certains. Elle se trouve également influencée par les effets de mode, souvent un « effet bandwagon » où il est plus facile de suivre la masse. De plus, avec les difficultés des dernières années, la solitude est devenue un facteur aggravant ; nombreux sont les jeunes qui subissent l’influence négative des réseaux sociaux.
« L’encadrement de ces jeunes est la mission de l’Église. Cependant, l’Église rencontre aussi des difficultés dans la création d’unités de production. Nous en avons besoin », a demandé l’un des responsables de l’EACMG.
Conscient des défis auxquels ils font face, Patrick Barbera Isaac, lors de cette rencontre, a donné aux responsables religieux des clés pour reprendre en main leur vie spirituelle, entrepreneuriale, économique et éducative. Engagé à soutenir la jeunesse, il a abordé des sujets qui touchent leur quotidien, qu’ils soient étudiants, jeunes adultes actifs ou en recherche d’emploi. Sensible aux questions qu’ils se posent sur leur avenir, leur identité et leurs relations, il a évoqué différents thèmes pour les accompagner dans leur cheminement.

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