Candidat à l’élection présidentielle du 12 avril, Alain-Claude Bilie-By-Nze a tenu une conférence de presse ce lundi 7 avril 2025 à Port-Gentil. Présent à Port-Gentil dans le cadre de sa campagne, l’ancien Premier ministre s’est exprimé devant la presse nationale et internationale, livrant une vision tranchée de rupture, assortie de propositions concrètes pour l’avenir du Gabon.

Bilie-By-Nze s’exprimant ce lundi 7 avril 2025 à Port-Gentil. © GabonReview

 

Dès 8 heures, les journalistes ont pu entendre un discours clair : dénonciation du régime actuel, mise en garde contre une potentielle dérive autoritaire, et présentation des axes forts de son projet de société. «La nouvelle Constitution n’a pas été adoptée dans les formes requises. Elle place tous les pouvoirs entre les mains d’un seul homme, sans aucune séparation» a-t-il fustigé. Alain Claude Bilie-By-Nze a centré son discours sur la nécessité de rompre avec ce qu’il qualifie de continuité déguisée du régime déchu. Il accuse le Comité pour la transition et la restauration des institutions (CTRI) d’avoir engagé des emprunts sans orientation claire, menaçant la stabilité économique du pays.

Emploi, éducation et justice sociale en ligne de mire

«Si malgré tout ils arrivaient à s’imposer, ce qui attend le Gabon, c’est la peur de la répression, une crise économique majeure et la mise en place d’un plan d’austérité», a-t-il averti. Face aux défis rencontrés par les habitants de Port-Gentil, le candidat a promis des réformes fortes. Il a notamment dénoncé l’état du système de santé dans la ville. «Une seule pharmacie accepte la CNAMGS et elle ne sert que 70 personnes par jour. C’est un scandale !» Pour y remédier, il propose un plan global : paiement des dettes de l’État envers la CNAMGS, contribution effective des sociétés pétrolières à la caisse, et réforme en profondeur de la gouvernance de cette institution.

Alain-Claude Bilie-By-Nze souhaite s’attaquer au chômage, en particulier à Port-Gentil, ville pétrolière qui, selon lui, vit un paradoxe économique. «Nous sommes dans une ville quasi sinistrée où le chômage est l’illusion d’une cité pétrolière. Nous devons investir dans la rénovation urbaine, inciter les pétroliers à créer de l’emploi», a-t-il déclaré. Il propose également un programme d’allocation pour les populations marginalisées, une politique éducative orientée vers des filières porteuses, ainsi que la redynamisation du secteur de la jeunesse.

Appel à la conscience collective

Pour lutter contre l’insécurité, il envisage le déploiement de forces de police de proximité dans les quartiers sensibles et des mesures de prévention contre la délinquance, la drogue et la prostitution. S’agissant des ressources naturelles, Bilie-By-Nze écarte toute idée de privatisation et appelle à la relance des structures existantes. «La Sogara n’a pas aujourd’hui la capacité de couvrir le marché national en produits pétroliers. C’est honteux de ne pas le reconnaître», a-t-il dit. Son programme prévoit une enveloppe annuelle de plusieurs milliards de francs CFA par province, dédiée à la réhabilitation des services sociaux de base.

Sur le volet environnemental, le candidat mise sur une urbanisation adaptée aux réalités climatiques. «Quand je parle de rénovation de la ville, cela intègre la construction de digues, l’extension vers la terre ferme, et l’adoption de nouveaux types de logements, notamment sur pilotis», a déclaré Alain-Claude Bilie-By-Nze qui dans un ton grave, a lancé un appel aux électeurs : «les Gabonais doivent voter contre la dictature qui nous envahit, contre un système qu’on a prétendu changer, mais qu’ils perpétuent». Avec un projet tourné vers la transparence, la justice sociale et la réhabilitation de l’État, le candidat espère convaincre les Gabonais d’opter pour une véritable alternance le 12 avril prochain.

 
GR
 

1 Commentaire

  1. Cyr tiburce MOUNDOUNGA dit :

    la critique d’abord:

    1-Une seule pharmacie accepte la CNAMGS et elle ne sert que 70 personnes par jour. C’est un scandale !».

    2-«La Sogara n’a pas aujourd’hui la capacité de couvrir le marché national en produits pétroliers. C’est honteux de ne pas le reconnaître».

    les pistes de solution ensuite:

    1-Quand je parle de rénovation de la ville, cela intègre la construction de digues, l’extension vers la terre ferme, et l’adoption de nouveaux types de logements, notamment sur pilotis»

    2-Il propose également un programme d’allocation pour les populations marginalisées, une politique éducative orientée vers des filières porteuses, ainsi que la redynamisation du secteur de la jeunesse.

    la sanction:

    1-les Gabonais doivent voter contre la dictature qui nous envahit, contre un système qu’on a prétendu changer, mais qu’ils perpétuent».

    Point de vue: « il » est employé 5 fois dans le texte. Pour un candidat de la rupture le « nous » est toujours souhaitable afin de mieux formater la conscience collective et cristallisé le pardon. Amen.

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