Patron de la Société d’exploitation du Transgabonais (Setrag) depuis octobre 2020, Christian Magni est reproché par la Banque mondiale d’avoir acquis un mois plus tôt, alors qu’il était encore DGA, un véhicule «de manière inappropriée», constituant ainsi une pratique de corruption. Il écope (seulement) de 8 mois de sanction grâce à ses aveux et à sa collaboration. 

Christian Magni, DG de Setrag. © GabonReview 

 

Christian Magni vient d’écoper d’une sanction de huit mois de la part de la Banque mondiale «pour pratique de corruption». C’est l’institution financière qui l’a elle-même annoncé dans un communiqué, le 26 mars 2025. Le directeur général de Setrag paie les frais d’une transaction jugée peu orthodoxe ayant eu lieu il y a plus de quatre ans, alors qu’il était encore directeur général adjoint, soit un mois avant sa nomination au poste actuel.

«En septembre 2020, relate la Banque, M. Magni a payé un véhicule tout-terrain (VTT) par l’intermédiaire d’un fournisseur de la Setrag alors que ce fournisseur cherchait activement à se faire payer ses factures antérieures et à solliciter de nouveaux services auprès de la Setrag. Dans ces circonstances, M. Magni a reçu le VTT de manière inappropriée, ce qui constitue une pratique de corruption.»

Aveux contre accord de règlement

Si le patron de Setrag a reconnu sa faute devant la vice-présidence de l’Intégrité du Groupe de la Banque et a consenti à «des mesures correctives volontaires», dont la restitution du véhicule au fournisseur de la société qu’il dirige, il a bénéficié en retour d’«une réduction de la durée de la sanction», soit les 8 mois infligés. Toutefois, la Banque mondiale informe que le mis en cause a démontré «son engagement en matière d’intégrité personnelle et d’éthique des affaires». Il s’est notamment engagé à suivre une formation individuelle à l’éthique d’entreprise. Le but étant d’être libéré de cette sanction.

La Banque précise : «M. Magni a été sanctionné d’une non-exclusion conditionnelle, ce qui signifie qu’il reste admissible à participer aux projets et opérations financés par le Groupe de la Banque tant qu’il respecte ses obligations au titre de l’accord de règlement. À défaut, la non-exclusion conditionnelle se transformera en une sanction d’exclusion avec libération conditionnelle, et il deviendra inadmissible à participer aux projets et opérations du Groupe de la Banque tant que les conditions de libération prévues par l’accord de règlement ne seront pas remplies.»

 
GR
 

2 Commentaires

  1. Jean Jacques dit :

    Bien fait pour lui

  2. Cyr tiburce MOUNDOUNGA dit :

    Bjr. En français facile, l’intéressé a reconnu sa faute d’ou peut être pas des circonstances atténuantes mais une intégrité qui juxtaposé aux directives répressives de la boite(BM) en la matière le dédouane d’une peine condamnable.

    Il faut saluer ici le management de la BM. Sous d’autres cieux comme à Gabao il serai déjà ou l’on sait. Amen.

Poster un commentaire