Présidentielle 2025 : Les 12 mesures de rupture de Bilie-By-Nze en 100 jours

Douze ! C’est le nombre de mesures phares que l’ancien Premier ministre, candidat à la prochaine élection présidentielle, pourrait mettre en place, une fois élu à la magistrature suprême. Alain-Claude Bilie-By-Nze a ainsi esquissé, le 26 mars, quelques axes de son projet de société. Il prône l’espérance et s’engage pour un contrat national de rupture d’avec l’ancien régime. «En votant pour ma candidature, les Gabonaises et les Gabonais reçoivent de ma part l’engagement solennel de prendre 12 mesures de rupture et de redressement qui suivront dans les 100 premiers jours de mon accession à la magistrature suprême. Quinze autres mesures fondamentales seront prises dans les 300 premiers jours », a-t-il fait savoir.

Le candidat Alain-Claude Bilie-By-Nze face aux journalistes et à ses sympathisants, le 26 mars 2025 à Libreville. © D.R.
À quelques jours du lancement officiel de la campagne en vue du scrutin présidentiel du 12 avril 2025, les populations peinent à trouver et à connaître les projets de société des huit candidats en course. Ironisant sur le fait que ses idées pourraient lui être «volées», le dernier Premier ministre en poste lors du coup d’État d’août 2023, Alain-Claude Bilie-By-Nze, a présenté, le 25 mars, 12 des mesures phares qu’il mettrait en œuvre, une fois installé sur le fauteuil présidentiel.
En 100 jours, il annonce, avec conviction, sa volonté de créer une véritable rupture en articulant notamment son action sur les réformes budgétaires et économiques, la mise en place de la Commission vérité, justice et réconciliation, la rénovation urbaine, l’emploi, la mise en place du minimum jeunesse, l’accompagnement des femmes, ainsi que des réformes institutionnelles.
«Peuple gabonais, ouvrons les yeux !»

Des partisans de Bilie-By-Nze lors de la présentation de ses mesures pour les 100 jours. © D.R.
Alain-Claude Bilie-By-Nze sait exactement ce qu’il fera de son septennat à la tête du Gabon. Une fois élu, il entend orienter son action vers sur 12 points qu’il estime cruciaux pour remettre le Gabon sur les rails. 12 mesures devant être mises en œuvre en 100 jours, dès son accession à la magistrature suprême, touchant tous les pans de la société et impactant directement la vie de ses compatriotes. «Je propose à notre pays un contrat de rupture, une nouvelle espérance. Je m’engage devant le peuple à opérer une rupture totale», a-t-il déclaré, souhaitant «rompre avec la continuation, depuis 19 mois, de l’ancien système qui a fait tant de mal à notre pays».
Le disant, l’ex-chef du gouvernement fait le constat selon lequel «il y a un problème quand on a prétendu mettre un terme à un système et qu’au sein de toute l’équipe de campagne, on ne trouve que les gens du système». «Toute la hiérarchie du PDG -Parti démocratique gabonais, des cadres jusqu’au président, est dans la gestion de sa campagne, aux côtés des ministres et des militaires. C’est un scandale absolu. Peuple gabonais, ouvrons les yeux !», a-t-il averti.
«Un contrat de confiance mutuelle pour oser l’espérance, oser la rupture»
Son projet prend en compte tous les domaines de la vie, partant de l’économie, du social, des réformes institutionnelles aux réformes judiciaires, en passant par la diplomatie. En ce sens, pour ses 100 premiers jours à la présidence de la République, le projet de Bilie-By-Nze prévoit aussi des réformes budgétaires et économiques. Il s’agira par exemple d’examiner la dette, de la reprofiler … «J’ai compris et je partage le scepticisme qui habite aujourd’hui notre peuple quant à l’avenir de la nation. C’est pourquoi je propose à notre pays, à notre peuple un contrat de rupture et de reconstruction, un contrat de confiance mutuelle pour oser l’espérance, oser la rupture», a-t-il expliqué.
La deuxième mesure sera de «donner au pays un tournant libéral», tandis que la troisième sera la mise en place de la Commission vérité Justice et réconciliation. Il annonce en quatrième point, la révision de la Construction d’autant plus que, estime-t-il, celle votée en novembre 2024 est «mauvaise».
Narcotrafiquants, grand banditisme, immigration clandestine…

© D.R.
La mise en place d’une réelle stratégie de défense du territoire national est également l’une des priorités d’Alain-Claude Bilie-By-Nze qui compte réorganiser les Forces de défense et de sécurité afin de leur permettre d’être efficaces en tout temps et en tout lieu et au service du pays et du peuple. Dans ce point, les narcotrafiquants, le grand banditisme et d’autres maux liés à l’insécurité seront enrayés. De même qu’un accent particulier sera mis sur le phénomène de l’immigration clandestine.
Avec l’armée, il entend engager une véritable stratégie militaire, ainsi qu’il s’engage à revoir les accords bilatéraux noués avec certains pays, notamment la France.
L’accompagnement des femmes, des jeunes, des jeunes diplômés, des personnes du 3e âge sont d’autres points saillants sur lesquels, l’ex-chef de gouvernement entend agir, une fois élu. À ces catégories de la société gabonaise, il promet des actions et initiatives pour l’autonomisation des femmes, et un minimum jeunesse pour les jeunes diplômés au chômage.
Annuler l’ensemble des «contrats léonins passés au nom de l’État avec des «copains coquins»»
Le dossier de la Société d’énergie et d’eau du Gabon (SEEG) figure en bonne place dans les futurs 100 premiers jours de Bilie-By-Nze à la tête de l’Exécutif. Il annonce donc la réforme de cette entreprise paraétatique et affirme ne l’avoir jamais dirigé et encore moins n’avoir nommé l’un de ses dirigeants. «J’étais ministre de l’Énergie. Je n’ai pas dirigé la SEEG. Quant à ses directeurs, ils sont nommés directement par la présidence de la République», a-t-il indiqué, ajoutant par ailleurs : «je n’ai rien à voir avec les détournements à la SEEG».
Le cas de la société Ebomaf (700 milliards de francs CFA de contrat, selon l’ex-Premier ministre) sera revu d’autant plus que le candidat dénonce les contrats passés de gré à gré, sans appels d’offres publiques. Il fait savoir que seront annulés l’ensemble des «contrats léonins passés au nom de l’État avec des «copains coquins»», parmi lesquels ceux ficelés avec cette entreprise burkinabè ayant pignon sur rue à Libreville.
La rénovation urbaine est projetée pour réaménager les villes du pays avec celle de Libreville, en tête. Bilie-By-Nze mettra un terme au projet Libreville II. Il estime qu’il faut d’abord réorganiser la ville actuellement, lui donner toutes les commodités, dans tous les arrondissements, afin d’améliorer les conditions de vie et la vie des Gabonaises et des Gabonais.
Proposant ce contrat de rupture, Alain-Claude Bilie-By-Nze assure qu’il va le lier, lui candidat, «à l’électeur gabonais pour un avenir commun, pour regarder ensemble un nouvel horizon pour notre pays et rallumer cette espérance nouvelle».

2 Commentaires
Bonjour à tous,
C’est mon dernier commentaire avant les élections.
Monsieur Alain-Claude Billie-by-Nzé (ACBBN ci-après) sait qu’il ne gagnera pas cette election présidentielle. Dans la mesure où il veut simplement se positionner comme le principal opposant au futur régime qui va être mis place. Son véritable opium (1) est la communication (verbale ou écrite), parfois sans intérêt. Car, ACBBN est plus dans la symbolique et la mystique politique: 7? 12? et 100?
Rappel historique…
La politique générale d’ACBBN en tant Premier ministre était fondée sur les 3P: Patriotisme, Pragmatisme et Proximité. Il a fait un rapport en 100 jours au PR à ABO. 100 jours plus tard, il a fait un second rapport sur ses actions gouvernementales. A t-on constaté une amélioration de la vie des gabonais.es? Ont-ils davantage rempli leur congélateur en raison d’une amélioration de leur pouvoir d’achat? Mystère et boule de gomme…
Aujourd’hui ACBBN promets en 100 jours de realiser 12 mesures qui auront des
effets positifs sur la vie des gabonais.es durant les sept (7) prochaines années. Il faut bien comprendre la symbolique et la mystification.
Le chiffre 7 est le symbole de l’introspection et de la sagesse spirituelle, la chance. Dieu a créé le monde en 7 jours. Les pèlerins musulmans tournent 7 fois autour de la Kaaba, le grand cube de la Mecque. Et selon les Hindous, le corps a 7 sources d’énergie appelées les chakras. Il est écrit dans la Bible, « il faut tourner sa langue sept fois dans la bouche avant de parler ».
Le chiffre 12. 12 comme les apôtres du Christ. 12 comme les travaux d’hercule.
12 symbolise ce qui achevé. Dans la Bible, le chiffre 12 permet de comprendre la mention des 144000 dans l’Apocalypse. 144 étant le carré de 12, il
représente donc le peuple parfait. Le nombre 12 en hébreu signifie « gouverment parfait », le gouvernement de Dieu, l’ordre divin. Dieu a choisi 12 tribus d’Israël.
Le nombre 100. Dans la culture chinoise, le nombre 100 est de bonne augure et symbolise la plénitude, la prospérité et la longévité. Et 100 fait partie des
chiffres puissants.
ACBBN est un idéaliste fondamentalement. Il croit avoir une mission sacrée: celui d’être le berger des gabonais.es. Toutefois notre Constitution sépare
Dieu et l’État. Nous avons fait le choix de la laïcité sans renier nos ancêtres.
Étant économiste, j’aime bien les chiffres. En économie, c’est simple : on minimise les coûts et on maximise les profits. On mesure la puissance d’un pays par son PNB ou PIB (2). Les 12 mesures prises par ACBBN auront-elles un impact sur ces indicateurs? Dans quels secteurs compte t-il réaliser ces économies?
Les nouveaux arrangements institutionnels présentés dans son programme electoral auront-ils un impact positif sur les recettes fiscales du pays?
Pour conclure, Monsieur ACBBN est un « charlatan ». Son manque de réalisme est flagrant. Entier. L’avenir du pays doit désormais reposer sur les épaules de
responsables pragmatiques. Des huit (8) candidats, j’ai clairement une préférence : Monsieur Brice Clotaire Oligui Nguema. Et chacun votera selon sa préférence.
Bien à vous.
(1) Toute drogue est à proscrire;
(2) Produit national brut/Produit intérieur brut. C’est la valeur ajoutée des entreprises.
Passes d’abors a l’opposition. Fais toi élire comme député e fait le « chien de guarde » en proposant des lois e dire au gabonais ce que fait le gouvernement et qui ne va pas.
Tu as eu ton opportunité et tu n’as rien fait de utile pour le pays et les gabonais.