Assises nationales sur le financement du développement : le Gabon prépare l’après-transition

Face aux défis économiques post-transition, le Gabon engage une réflexion stratégique sur le financement de son développement. Ouvertes le 17 mars 2025 par le vice-président de la Transition, Joseph Owondault Berre, ces assises nationales réunissent les parties prenantes autour d’un objectif commun : établir une feuille de route pour mobiliser les ressources, attirer les investissements et renforcer la résilience économique du pays.

Le vice-président de la Transition, Joseph Owondault Berre ouvrant les assises nationales sur le financement, le 17 mars 2025. © GabonReview
Le vice-président de la Transition, Joseph Owondault Berre, a ouvert, ce lundi 17 mars 2025, les assises nationales sur le financement du développement post-transition. Organisées par le ministère de l’Économie et des Participations, avec le soutien du PNUD et du Bureau de la Coordination des Nations Unies, ces assises constituent une plateforme d’échanges sur les défis économiques du Gabon, notamment la mobilisation des ressources, l’investissement et le financement du développement. Elles visent à établir un consensus autour d’un agenda de réformes prioritaires.
Selon Savina Ammassari, coordonnatrice résidente des Nations Unies au Gabon, «cette rencontre témoigne de la volonté de Son Excellence Monsieur le président de la Transition et du gouvernement de renforcer la résilience économique du pays et d’explorer des solutions novatrices pour un financement durable de son développement».
Cette rencontre marque également le début des réflexions sur le futur Plan national de développement du Gabon et prépare la participation du pays à la Quatrième Conférence internationale sur le financement du développement (FF4D), qui se tiendra à Séville, en Espagne, du 30 juin au 3 juillet 2025. «Cette conférence sera une opportunité unique pour réformer les mécanismes de financement et pour soutenir la réforme de l’architecture financière internationale», a fait savoir Savina Ammassari. Pour le Gabon, il sera important d’axer les discussions sur la diversification économique, la gestion des risques financiers et l’attractivité pour les investisseurs.
La nécessité de changer de paradigme

Les membres du gouvernement, les partenaires au développement et la photo de famille. © GabonReview
Joseph Owondault Berre a insisté sur la nécessité de repenser le modèle économique du pays. «L’heure est venue de bâtir un nouveau modèle économique diversifié, inclusif et souverain, où chaque Gabonais pourra pleinement bénéficier de la croissance et du développement», a-t-il déclaré. Il a également souligné l’importance de «redéfinir notre modèle de financement, renforcer nos capacités de mobilisation des ressources domestiques et améliorer notre attractivité pour les investisseurs étrangers, tout en garantissant une gestion transparente et responsable de nos finances publiques».
Les échanges au sein des assises se concentreront sur les enjeux majeurs liés à l’investissement et à la structuration des ressources financières. Le ministre de l’Économie, Mark-Alexandre Doumba, a précisé qu’«à travers ces assises, nous posons les bases d’une vision renouvelée et ambitieuse pour le Gabon. Une vision où le financement du développement devient un levier stratégique pour bâtir une nation prospère, résiliente et ouverte aux opportunités du monde». Il a également insisté sur l’importance de la culture du travail et de la production comme piliers du développement national.
Les conclusions et recommandations de ces assises de 48 heures serviront à élaborer une «Stratégie nationale de financement renouvelée», accompagnée d’une feuille de route qui guidera la future vision économique du pays.

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