Gabon : Oligui Nguema sur le chantier de la Baie des Rois devant générer 15 à 20 000 emplois

Bâtie sur un espace récupéré sur la mer, la Baie des Rois, symbole de modernité et de prospérité du Gabon, devant constituer à la fois une zone d’habitation, commerciale, culturelle avec une grande scène de spectacles en plein air, mais surtout aire écologique, a été visitée ce mardi 11 mars par le président de la Transition. Brice Clotaire Oligui Nguema a fait le tour, se réjouissant de l’avancement des chantiers et relevant qu’«avec le déploiement de ces projets, la Baie des Rois est en passe de devenir un véritable pôle d’affaires». À terme, cette zone pourvoira au moins de 20 000 emplois, a-t-il fait savoir.

Oligui Nguema, Raymond Ndong Sima et leurs collaborateurs sur les chantiers de la Baie des Rois, le 11 mars 2025. © GabonReview
Projet d’aménagement urbain durable et inclusif, conçu pour dynamiser le front de mer de Libreville, la Baie des Rois développé par la Façade maritime champ triomphal (FMCT), filiale du Fonds gabonais d’investissements stratégiques (FGIS), a été le centre d’une forte attraction, ce mardi 11 mars 2025. Une forte délégation conduite par le Président de la République, Brice Clotaire Oligui Nguema, est descendue dans cette arène où se construisent plusieurs infrastructures. L’ambition et l’objectif du projet étant de transformer l’image de la capitale gabonaise, lui offrant un quartier dynamique dédié aux affaires, aux commerces, au tourisme et améliorant la qualité de vie des Librevillois.
«Mon défi de demain, c’est l’énergie»

Instantanés de la visite des travaux de la Baie des Rois. © GabonReview
Accompagné sur Premier ministre Raymond Ndong Sima, Brice Clotaire Oligui Nguema, qui est désormais candidat à l’élection présidentielle du 12 avril 2025, a dit son satisfécit quant au développement accéléré du projet. «Je suis très heureux de la visite et je suis content de constater que les chantiers avancent. Je me rappelle, si ma mémoire est bonne, qu’il y a 18 mois, je courrais ici, au début de la Transition. En faisant le sport ici, il n’y avait que ce bâtiment qui était construit. Celui du FGIS», a fait remarquer le président de la Transition. Il renchérit, faisant savoir que «tout ce que vous voyez, c’est la Transition qui l’a lancé».
«C’est nous qui avons lancé tous ces chantiers pour que cela devienne un pool pour les affaires, un pool qui représente dignement le Gabon», a-t-il déclaré. Si à ce jour, le projet a généré pas moins de 1200 emplois, il indique qu’à terme, ces emplois pourraient culminer à 15 voire 20 000. Cependant, il demeure conscient du défi que représente l’alimentation de cette infrastructure en énergie. «Mon défi de demain, c’est l’énergie. Comment alimenter tous ces bâtiments ?» a-t-il souligné, saluant l’engagement des entreprises qui ont promis de livrer les chantiers d’ici à fin décembre 2025.
Un quartier durable et attractif qui redynamisera le front de mer
Projet piloté par la FMCT, filiale du FGIS, il est appelé à devenir un quartier durable et attractif qui redynamisera le front de mer de la capitale gabonaise. Avec son statut de Zone d’investissement spéciale (ZIS), la Baie des Rois accroitra son attractivité et bénéficiera d’avantages fiscaux et douaniers spécifiques, ainsi que d’une facilitation administrative assurée par l’Agence nationale de promotion des investissements (ANPI). Plus de 100 milliards de francs CFA ont donc déjà été mobilisés pour le projet, avec un objectif à terme de 900 milliards, notamment grâce aux investissements directs étrangers.
Le directeur général de cette agence, Ghislain Moandza Mboma, présent dans la délégation du président, explique que «l’idée centrale qu’il faut retenir c’est que le chef de l’État, ces derniers temps, a décliné sa vision de développement du pays. Une vision qu’il articule autour de six piliers importants». Le premier pilier porte donc sur la construction des infrastructures de compétitivité. «Ce sont les infrastructures de compétitivité qui rendent le pays attractif. C’est le chemin de fer, ce sont les routes, les ports, c’est l’énergie», a-t-il dit.
Amélioration du climat des affaires, développement durable et protection de l’environnement

© GabonReview
Le deuxième pilier porte sur l’industrialisation du pays. Pour le patron de l’ANPI, il faut pouvoir transformer les matières premières localement et générer des emplois. Quant au troisième pilier, il indique qu’il porte sur l’agrobusiness, le développement de l’agriculture. «D’où la relance des sites de Ntoum, des ranchs de Ndendé (…) Tout repart pour qu’on puisse produire localement et consommer ce que nous produisons».
Pour le quatrième pilier, Ghislain Moandza Mboma évoque l’économie des services. Elle nécessite des infrastructures, des capacités d’accueil. «C’est ce qu’il y a en train de faire», a-t-il fait noter en référence à la visite des bâtiments en constructions.
Le cinquième pilier, considéré comme sous-bassement, est l’amélioration du climat des affaires : «comment faire en sorte que faire les affaires au Gabon soit le plus facile possible ? Comment faire pour accéder plus facilement aux incitations ? Comment lutter contre le problème de parafiscalité, de pression ? Comment se connecter facilement à l’électricité ?» «Dans le climat des affaires, ça veut dire qu’il y a des gens bien formés pour servir tous ceux qui arrivent», a-t-il ajouté, soulignant que le sixième point est le développement durable et la protection de l’environnement. Pour lui, «dans tout ce que nous faisons-là, n’oublions pas que nous ne devons pas détruire l’environnement, nous devons protéger l’environnement».
Des infrastructures à tous les niveaux
Le directeur général de l’ANPI estime, au regard de ce qui se fait que «la visite de ce matin nous rend compte du fait que ce type est un bâtisseur. Parce que quand il prend le pays, sur ce site-là, il n’y avait qu’un seul bâtiment. C’était le siège du FGIS. 18 mois après, on est sur des infrastructures à tous les niveaux». «En venant voir ici, c’est de rassurer tout le monde que, lorsque je parle de bâtisseurs, ce n’est pas un vain mot, ce n’est pas dans le vide».
Le site prévoit dans son schéma directeur une zone résidentielle, commerciale, d’intérêt touristique et une zone de services. À date, le développement actuel du site a déjà permis de réaliser des aménagements d’espaces publics et d’autres à caractères environnementaux, une station de traitements des eaux usées et un filet de rétention de déchets. On totalise aujourd’hui sept bâtiments en construction à l’exemple de la représentation nationale du groupe Eramet.

0 commentaire
Soyez le premier à commenter.