Tout en réclamant un procès équitable pour Sylvia et Noureddin Bongo incarcérés depuis plus d’un an à Libreville, l’ex-Premier ministre, candidat à la présidentielle d’avril prochain, a également évoqué lundi les déboires judiciaires d’Hervé Patrick Opiangah dont il estime qu’ils n’ont aucun fondement.

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Ils ne sont pas nombreux, ceux proches du pouvoir qui se sont exprimés sur l’affaire Opiangah. Et ce n’est pas faute d’avoir été officiellement saisis par l’Union pour la démocratie et l’intégration sociale (UDIS), à l’instar des présidents du Sénat et de l’Assemblée nationale. Le sujet semble sensible, si ce n’est salissant. D’autant que beaucoup paraissent privilégier leur position actuelle plutôt que de chercher la vérité. Et cette «vérité», Alain-Claude Bilie-By-Nze croit la connaître, du moins au sujet du dossier incriminant l’homme d’affaires et ex-ministre des Mines au tout début de la transition. Le chef de file de la plateforme Ensemble pour le Gabon a estimé lundi, à la suite de l’UDIS, qu’il s’agit d’une affaire montée de toutes pièces.

«Il a été démontré que les charges qui avaient été fabriquées contre lui n’ont aucun fondement juridique», a lancé hier le challenger de Brice Clotaire Oligui Nguema lors de la présidentielle d’avril prochain. «J’affirme que Monsieur Hervé Patrick Opiangah doit retrouver sa famille. Il faut le libérer. Il doit rentrer chez lui […] Il faut qu’il rentre et retrouve les siens», a-t-il appelé face à la presse.

Un procès pour Sylvia et Noureddin Bongo

Lors de sa sortie, le 10 mars à Libreville, Alain-Claude Bilie-By-Nze a également évoqué la détention de Sylvia et Noureddin Bongo, qui dure depuis 18 mois. Pour «les compatriotes détenus depuis le 30 août 2023 (…) il faut qu’un procès se tienne avec les garanties accordées à chaque citoyen» a-t-il réclamé, entre autres, au bénéfice de la femme et du fils aîné d’Ali Bongo Ondimba accusés respectivement de blanchiment de capitaux, recel, faux et usage de faux, et de corruption, détournements de fonds publics.

Face à la presse, l’ex-chef du gouvernement a estimé que «s’il y a des choses à leur reprocher, que ces personnes répondent devant la justice gabonaise en toute transparence». Ce que les militaires au pouvoir ne semblent pas prêts d’accorder.

À l’AFP, il a ajouté que «dans un État de droit, tout le monde a droit à un procès équitable. On ne peut pas avoir une détention préventive de cette nature si ce n’est pas pour des faits de terrorisme. Il faut que ce soit un procès connu et public pour que les gens sachent ce qui s’est passé».

 
GR
 

2 Commentaires

  1. Cyr tiburce MOUNDOUNGA dit :

    Bjr. Dernier paragraphe: « quid de le duree d’une detention preventive à Gabao. Amen.

  2. Gayo dit :

    ACBBN ne doit pas oublier que sa gouvernance aux côtés de Sylvia et Nourredine, en particulier lors des élections de 2023, a conduit le pays à un régime d’exception. Nous ne vivons pas dans un monde idéalisé, détaché de la crise que traverse notre nation. Le traitement des Bongo, même en dehors du cadre légal, tout comme le coup d’État, est perçu comme une nécessité pour maximiser les chances de redresser le Gabon. La fidélité et la loyauté aveugles d’ACBBN envers les Bongo, au détriment de l’intérêt général, semblent inébranlables. Il leur doit tout, mais rien aux Gabonais.

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