Un atelier sous-régional consacré à l’évaluation des ressources forestières mondiales 2025 par télédétection s’est ouvert lundi 10 mars à Libreville. Organisé par la FAO, cet événement vise à former des experts de sept pays d’Afrique centrale à l’utilisation d’outils innovants pour surveiller l’évolution des forêts et lutter contre la déforestation. Pendant cinq jours, les participants alterneront théorie, exercices pratiques et visite de terrain afin de mieux relier l’analyse satellitaire aux réalités du terrain.

Le ministre des Eaux et Forêts, le général Maurice Ntossui Allogo ouvrant les travaux de l’atelier, le 10 mars 2025 à Libreville. © GabonReview

 

Le 10 mars 2025 à Libreville, le ministre des Eaux et Forêts, le général Maurice Ntossui Allogo, a ouvert un atelier sous-régional consacré à l’enquête par télédétection de l’évaluation des ressources forestières mondiales 2025. Organisé par la FAO, cet atelier vise à renforcer les capacités nationales pour le suivi des forêts par télédétection et à produire de nouvelles données sur la dynamique des ressources forestières ainsi que sur les moteurs de la déforestation aux niveaux mondial, régional et écologique.

«Cet atelier va être vraiment un atelier très pratique. L’idée, c’est vraiment d’apprendre en faisant. On va faire très peu de séances théoriques. Mais ce qu’on va faire, c’est qu’on va montrer aux différents participants des sept pays de la sous-région, environ 35 participants, concrètement comment utiliser un outil qu’on a développé, qui est un outil simple d’utilisation qui permet de rassembler, de collecter des données sur le couvert spatial, sur le paysage», a déclaré Anne Branthomme, experte FAO.

L’objectif principal de cette rencontre est d’enseigner aux participants comment exploiter l’outil pour analyser l’évolution des forêts. «On va se concentrer vraiment sur l’étude de l’évolution des forêts. Et très concrètement, on va montrer aux participants comment s’approprier cet outil, l’utiliser pour qu’ils puissent collecter des données sur leur couvert forestier. Donc on va faire une journée théorique. Ensuite, on va faire des exercices pratiques. On va leur montrer comment ce logiciel fonctionne. Il est très important de relier, de connecter ce qu’on voit depuis l’espace et ce qui se passe sur le terrain. C’est essentiel», a-t-elle ajouté.

Dans cette optique, une visite de terrain est prévue dans une réserve forestière du Gabon afin de compléter la formation par une observation directe. Cette approche permet de mieux comprendre l’interprétation des images satellitaires en les confrontant aux réalités du terrain.

Outil indispensable pour surveiller la biodiversité

Photo de famille. © GabonReview

L’évaluation des ressources forestières mondiales, dirigée par la FAO, est un outil stratégique pour surveiller la biodiversité, y compris dans les régions les plus isolées. Le général Maurice Ntossui Allogo a souligné le rôle crucial de la télédétection dans ce processus : «La télédétection, grâce à sa capacité à collecter des données précises et à grande échelle, joue un rôle déterminant dans cette évaluation. Elle nous permet d’analyser en profondeur les systèmes agroforestiers et pastoraux, les types de culture, les zones forestières touchées par les incendies, les mangroves et les arbres hors forêt, afin de mieux orienter nos politiques et nos actions».

Pour le Gabon, où la forêt couvre environ 88 % du territoire, cet outil constitue un levier essentiel pour une gestion durable des ressources naturelles. «Elle nous permettra ainsi d’interpréter avec précision les images satellitaires et de renforcer notre capacité à gérer durablement nos forêts, au bénéfice de nos communautés», a affirmé le ministre. Cet atelier représente une opportunité unique pour les pays d’Afrique centrale de renforcer leur coopération en matière de gestion forestière et d’améliorer leurs pratiques grâce aux technologies de télédétection. Depuis sa création, la FAO s’engage à collecter, analyser et diffuser des données relatives à l’alimentation et à l’agriculture afin d’aider les décideurs.

Mravili Athman, coordonnateur et représentant de la FAO au Gabon, a insisté sur l’importance de disposer d’informations fiables : «Elle accompagne les pays dans la production de données et d’informations fiables en élaborant des méthodologies et en raffinant la définition des termes techniques. La FAO aide également les pays membres à rassembler, diffuser et exploiter les données afin d’élaborer des politiques et des plans ou de mieux orienter les investissements».

À l’issue des cinq jours de travail, les participants seront formés et capables de collecter des données sur leurs forêts. Toutes ces informations seront ensuite rassemblées par la FAO afin de produire des statistiques mondiales sur l’évolution du couvert forestier et les facteurs influençant ces changements.

 
GR
 

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