La liste des candidats à l’élection du président de la République du 12 avril prochain connue, la surprise est retentissante en ce qui concerne l’absence de candidat représentant l’ancien première force politique du pays. Pour la première fois depuis 1993, date de la première élection multipartite, le Parti démocratique gabonais (PDG) n’a pas présenté de prétendant à ce scrutin. Mieux, tous les candidats sur starting-blocks sont des indépendants.

La formation fondée par Omar Bongo n’a pas présenté de candidat formel contre toute attente. © GabonReview

 

Pendant plus de 50 ans, le Parti démocratique gabonais (PDG), présenté comme «parti des masses», principale force politique du pays, a dirigé le Gabon, sans discontinuer. À chacune des élections présidentielles, que ce soit au moment du parti unique où dès l’avènement du multipartisme, cet ex-parti au pouvoir a toujours présenté un candidat au scrutin présidentiel. Sauf qu’en 2025, la donne a drastiquement changé. La formation fondée par Omar Bongo n’a pas présenté de candidat formel contre toute attente. Une grande première depuis 1993.

Au terme du processus de réception des dossiers et de l’annonce des candidats retenus pour l’élection présidentielle du 12 avril 2025, le commun des Gabonais a bien noté qu’il ne figurait pas de candidature soumise par l’ancien parti au pouvoir, déchu lors du coup d’État du 30 août 2023. Choix raisonnable ou stratégie pour mieux se préparer et affronter l’avenir ? Ce qui apparaît certain, c’est que durant ces mois de Transition, le PDG a été présenté comme la structure à l’origine du mal et de la souffrance des Gabonais.

Au Dialogue politique inclusif d’avril 2024, par exemple, les Commissaires, s’inspirant des suggestions de la population, ont proposé «la dissolution» du parti et «son interdiction de présenter des candidats à une élection pendant un certain nombre d’années». Est-ce ce qui a amené cette écurie, la mieux implantée sur le territoire national, à ne pas présenter de candidature ?

Profil bas

Depuis toutes les élections, partant de 1993, 1998, 2005, 2009, 2016 à 2023, le PDG avait toujours un prétendant au fauteuil présidentiel. Son absence lors du scrutin à venir laisse penser, selon plusieurs observateurs, que le parti désormais présidé par Blaise Louembé adoubera un candidat. En clair, «le PDG, pour ne pas s’attirer davantage les foudres de la population, a choisi de faire profil bas. Mais, on sait tous qu’ils soutiendront Oligui Nguema», commentait un observateur, ajoutant qu’il est question de se faire une «meilleure santé sur le terrain».

On n’oublie pas la naissance de deux factions au sein de cette écurie jadis dirigée par Ali Bongo. Ce qui a eu pour conséquence la création d’une atmosphère délétère, alors qu’en plus des récriminations de la population, le PDG a enregistré des démissions en cascade au prix fort de la Transition, contribuant davantage à le fragiliser.

Pour cette présidentielle du 12 avril 2025, on retient qu’Alain-Claude Bilie-By-Nze, Joseph Lapensée Essingone, Stéphane Germain Iloko Boussengui et Brice Clotaire Oligui Nguema sont les quatre candidats retenus pour briguer la magistrature suprême. La particularité est qu’ils se positionnent tous en indépendant, même si certains ont la faveur des associations, des plateformes et même l’appui de la société civile.

 
GR
 

2 Commentaires

  1. Gayo dit :

    Preuve que la longévité du PDG au pouvoir était une usurpation grâce a la fraude, la corruption et l’achat des consciences avec les moyens de l’état.

  2. Prince dit :

    La non participation du Pdg dit parti de masse est la confirmation que ce coup d’état n’à été qu’une mascarade , le PDG a bien un candidat, mais seulement son candidat de peut s’afficher avec ce nom qui risque de compromettre son élection et d’ailleurs le pdg a dit clairement soutenir la candidature d’oligui.

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