Militant pour un retour le plus rapidement possible à l’ordre constitutionnel dans le but de normaliser les relations du Gabon avec les autres pays du monde, la présidente du Sénat de la transition a exprimé hier son soutien au CTRI qui a récemment annoncé pour le 12 avril prochain la tenue de l’élection présidentielle dont certains, à l’instar d’Alain-Claude Bilie-By-Nze, souhaitent le report. 

Paulette Missambo, le 3 mars 2025. © Presse Sénat

 

Au moment où certains opposants aux militaires appellent à son report, pour Paulette Missambo qui ouvrait, lundi 3 mars, la première session ordinaire du Sénat de l’année 2025, «le fait d’organiser l’élection présidentielle plus tôt est indiscutablement une bonne chose pour notre pays en attente d’un pouvoir légitime». La présidente du Sénat, qui rappelle que ce scrutin pour lequel le général Brice Clotaire Oligui Nguema a fini par annoncer sa candidature est synonyme d’un retour du Gabon à l’ordre constitutionnel, indique qu’il s’agit surtout d’une «condition essentielle pour la normalisation de nos relations avec la communauté internationale».

Elle apprécie en effet que les autorités aient montré leur volonté de «sortir notre pays de l’impasse de la Transition afin qu’il retrouve sa place dans le concert des nations». Aussi, invite-t-elle toutes les parties prenantes à cette élection à jouer leur rôle. «En prélude à la campagne électorale qui va s’ouvrir dans quelques jours, j’invite le ministère de l’Intérieur, organisateur principal des élections, et l’Autorité de contrôle des élections et du référendum (ACER), contrôleur de l’organisation des élections, à respecter et faire respecter scrupuleusement la Constitution et le Code électoral, textes fondateurs de la 5e République, afin de lever les entraves à l’expression démocratique et à la participation citoyenne», a déclaré la patronne du Sénat de la transition.

Le peuple et les candidats interpellés

Alors que le climat sociopolitique s’est tendu ces dernières semaines, particulièrement dans le Woleu-Ntem et l’Ogooué-Maritime, Paulette Missambo invite les candidats qui seront retenus et leurs animateurs de campagne à «se respecter et à privilégier un débat d’idées axé sur leurs programmes respectifs, afin de conserver un climat politique républicain et citoyen, propice à l’organisation d’élections apaisées». «Le vivre ensemble n’est pas une option, c’est notre destin commun […] Nous devons le préserver», a-t-elle défendu, rappelant les propos tenus 24 heures plus tôt par le président de la transition.

Présentant le scrutin à venir comme une «échéance électorale capitale dans le processus de construction de notre jeune démocratie», la présidente du Sénat, qui souhaite que celui-ci soit véritablement démocratique, transparent et crédible comme l’ont promis les militaires au pouvoir, invite enfin les Gabonais à «participer massivement au vote en toute liberté et en conscience en pensant « Gabon d’abord »».

 
GR
 

6 Commentaires

  1. DesireNGUEMANZONG dit :

    Mme Missambo a tout à fait raison. Le débat démocratique est avant tout un débat d’idées. Programme contre programme.

    Notre pays est une jeune démocratie. Nous avons encore du pain sur ma planche.
    Peut importe le futur Président de la République, il doit poursuivre les réformes.

  2. Cyr tiburce MOUNDOUNGA dit :

    Bjr. Morceau au choix : « Alors que le climat sociopolitique s’est tendu ces dernières semaines, particulièrement dans le Woleu-Ntem et l’Ogooué-Maritime, Paulette Missambo invite les candidats qui seront retenus et leurs animateurs de campagne à «se respecter et à privilégier un débat d’idées axé sur leurs programmes respectifs, afin de conserver un climat politique républicain et citoyen, propice à l’organisation d’élections apaisées». «Le vivre ensemble n’est pas une option, c’est notre destin commun […] Nous devons le préserver», a-t-elle défendu, rappelant les propos tenus 24 heures plus tôt par le président de la transition ». Les intéressés apprécieront.Amen.

  3. M IKIKA dit :

    C’est alaramant.
    Je n’arrive pas à lire où Paulette fait état des institutions déjà restaurées pour garantir le choix des électeurs.
    Tous ces milliards dépensés pour rien.

  4. Prince dit :

    De quel débat démocratique elle parle? un citoyen est empêché de tenir une causerie dans une localité du pays ? Ou les médias publiques avant même l’ouverture officielle de la campagne inondent leurs programmes par la publicités et les reportages favorables au candidat qui va s’accaparer les moyens de l’état pour battre campagne ? Cette vieille dame n’attend qu’une chose l’élection d’oligui pour avoir un poste. Mais l’homme propose Dieu dispose.

  5. Mike dit :

     »…la présidente du Sénat, qui souhaite que celui-ci [scrutin]soit véritablement démocratique, transparent et crédible comme l’ont promis les militaires au pouvoir… »!!
    La présidente du SENAT feint de comprendre que les militaires ont trahi leur promesse en participant au processus électoral par eux organisé, perdant ainsi tout sens de l’ *honneur et fidélité* à la patrie.
    Dans ces conditions, comment peut-elle penser que le processus électoral en cours serait véritablement démocratique, transparent et crédible alors que le candidat des militaires s’est déjà octroyé 11% de l’électorat ?
    Vous avez dit  »transparence  »!!

  6. Jean Jacques dit :

    Comment n’est pas contente tous les faux politiciens du Gabon, ce qui vous intéresse seulement vos propres intérêts avec vos parents c’est tout le reste de la population c’est affaire, regardez le chômage dans un micro pays, les revenus des richesses du pays PROFITENT UNE PETITE BANDE DES CRIMINELS VOLEURS.
    Votre oligui prend le pouvoir il nomme ses parents, construit chez son père chez mère, créé des fondations des femmes, epouse la 2eme femme,tout ça avec l’argent public, vous au senat nomme ses parents jusqu’à faire nommer sa parente comme ambassadeur du Gabon en Angola.
    Pendant ce temps au ministère des affaires Étrangères, il ya des personnes qui ont fait les études, mais ils spnt des enfants des pauvres et ne sont pas dans vos loges, marabout, ils sont mis de côté.
    Voilà la réalité au Gabon.

Poster un commentaire