Depuis sa prise de pouvoir, le 30 août 2023, le locataire du palais Rénovation ne s’est jamais livré à l’exercice de la conférence de presse, que ce soit en solo ou avec le Comité pour la transition et la restauration des institutions (CTRI). Il n’a pas non plus fait face aux journalistes pour répondre directement à leurs questions. Pourtant, il occupe bien le petit écran et semble privilégier les exclusivités accordées à un confrère international. Le porte-parole de la présidence a assuré le 20 février dernier qu’il entend y remédier. Oligui Nguema «sera face aux médias nationaux dans les prochaines semaines». Vraiment ?

La prise de parole de Brice Clotaire Oligui Nguema dans les médias nationaux est attendue. © Communication présidentielle

 

Si le général-président s’exprime régulièrement lors de ses déplacements ou à travers des communiqués diffusés par la communication présidentielle et relayés par les médias, il reste silencieux dans les médias nationaux. Bien qu’il privilégie les rencontres directes avec les acteurs politiques, économiques et diplomatiques et au-delà de son adresse aux médias lors du nouvel an, il délaisse les interviews classiques. Depuis son accession au pouvoir en août 2023, Brice Clotaire Oligui Nguema ne s’est jamais prêté à l’exercice de la conférence de presse, ni en solitaire ni avec le CTRI et n’a pas été confronté aux questions spontanées des journalistes à l’issue de ses interventions publiques.

Stratégie de communication visant à contrôler strictement son image ou volonté d’éviter les débats contradictoires ? Cette posture interroge bon nombre de médias présents sur le territoire gabonais. À moins de deux mois de la présidentielle marquant la fin de la transition, et face à une opinion publique de plus en plus exigeante qui attend des clarifications sur plusieurs dossiers majeurs, cette absence de prise de parole dans les médias nationaux alimente les interrogations. Cette situation est d’autant plus troublante que le général-président privilégie les entretiens accordés à certains médias internationaux, laissant ainsi les médias locaux en quête de réponses.

Ce choix donne l’impression d’une communication avant tout, tournée vers l’extérieur confortant l’idée d’une stratégie de communication strictement encadrée. Cependant, lors de sa conférence de presse du 20 février, le porte-parole de la présidence de la République a assuré que «le président sera face aux médias nationaux dans les prochaines semaines». «Vous le souhaitez, eh bien il sera face à vous», a déclaré Max Olivier Obame. Va-t-il réellement se prêter au jeu médiatique ? Les médias nationaux, eux, attendent toujours des interactions directes et franches.

 
GR
 

4 Commentaires

  1. Gayo dit :

    Comme Ali Bongo. A croire que lui aussi n’a pas de fibre patriotique. Aucun interview aux médias nationaux mais il en donne une à un media de mercenaires qui se fait abusivement appeler journal panafricain mais dont les activités sont gérés depuis Paris. Ca me fait douter de la fierté africaine et du patriotisme d’Oligui.

  2. Rapha dit :

    La vérité est qu’il n’y connait rien, il est bourré de complexes, il fera tout pour se dérober. N’est pas ACBBN qui veut. Je vous demande de ne pas voter pour cet imposteur, le pays ne s’en relèvera pas.

    • Gayo dit :

      Si ACCBN excelle dans la communication, notamment dans les monologues où il est plus aisé de manipuler et de travestir la vérité, cela ne fait pas de lui un bon dirigeant pour autant. En matière de stratégie, d’efficacité et de leadership, je suis convaincu qu’Oligui représente un choix plus pertinent, malgré ses lacunes en communication. En tant que diplômé de l’USTM, je sais que l’on peut au moins compter sur sa rigueur, héritée de son parcours scientifique et de sa culture managériale militaire.

      Un pays ne se construit pas avec de beaux discours empreints de sophisme, où faits réels, déni et mensonges se mêlent pour façonner une image. Si un pays se bâtissait avec des discours et de la littérature, alors, avec la pléthore de diplômés de l’UOB comme ACCBN, le Gabon serait la première puissance économique d’Afrique.

  3. De Kermadec dit :

    Son cerveau enfle, attention à ce qu’il n’éclate pas

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